Chapitre 4 : Ton Pire Cauchemar

1.6K 99 46
                                    

Ma sonnerie de réveil retentit subitement dans ma chambre, le volume à fond. Je me levai précipitamment pour courir l'éteindre, sans comprendre d'où venait le problème. Il était six heures ! J'allais éteindre mon portable et me rendormir quand je reçus un message. Oh non... Un message d'un nouveau contact: "Ton pire cauchemar".

"Salut, j'espère que tu apprécie ma petite surprise? :) Bref, bouge ton cul, j'ai pas que ça à faire. Je t'attends en bas, ma très chère élève!"

Un nouveau message suivit presque immédiatement.

"Au fait, il vaudrait mieux que tu changes ton code ou que tu prennes des douches moins longues"

Mais quel bâtard celui-là ! Il faudrait que je ferme la porte de ma chambre à clef... Mais quand même, me laisser tranquille, c'était trop dur ?

Je changeai le contact en "Psychopathe domestiqué" et me levai pour m'habiller pendant que l'autre abruti me bombardait de messages galants du genre "Grouille toi" ou "Si tu viens pas, c'est moi qui vient te chercher et je te promets que ce sera beaucoup moins sympa". J'adore...

Je choisis de mettre une tenue de sport, ça me paraît plus logique vu la situation. J'espère qu'il ne trouvera rien à redire là dessus.

Je descendis les escaliers sur la pointe des pieds. Évidemment, tout le monde dormait, il n'y a qu'Aiden d'assez fou pour nous faire lever un samedi matin.

- J'ai faillis attendre ! s'exclama-t-il en se levant de la table.

Il était assit sur la table...

- Chut, tu vas réveiller tout le monde !

- On s'en fiche, répliqua-t-il. C'est de leur faute si je dois me coltiner une petite idiote comme toi.

- Et c'est aussi de leur faute si je dois me coltiner un grand abruti comme toi...

Il me lança un regard scandalisé.

- Tu connais, le respect pour tes aînés ?!

- T'es juste un con qui fait le mec, j'ai pas à te respecter.

Il souffla.

- Bon, OK, je t'éduquerai plus tard. En attendait, on a du travail alors bouge toi !

Il me menaça avec des coups de pieds et me força à courir dehors, derrière la villa. C'est à partir de ce moment là que commença mon supplice. Il me fit porter des poids pour tester ma force, faire toutes sortes d'accrobaties pour tester ma souplesse et courir pour tester mon endurence tout en faisant des commentaires méchants ou moqueurs sur mon physique ou mes aptitudes. À la fin, j'étais même trop crevée pour souhaiter sa mort. Et, heureusement pour moi, il finit par m'accorder du repos.

- Mouais..., fit-t-il en me regardant allongée par terre en train de reprendre mon souffle. Tu prends beaucoup trop de temps pour te remettre sur pieds.

- Va te faire foutre..., soufflai-je entre deux respirations saccadées.

Aiden sourit avant de me tendre sa main pour me relever. Je me mis debout sans son aide et il haussa un sourcil.

- Très bien, dit-t-il, on va pouvoir passer au corps à corps.

Je restai figée à ses paroles. Donc je vais devoir l'affronter... Au corps à corps ?! Mais je vais juste mourir, il est bien trop fort et rapide et tout ce que vous voulez pour moi ! Et je ne l'imagine pas en train de me ménager.

- Montre moi ce que tu sais faire, lança-t-il.

Je m'avançai vers lui sans grande conviction. Est-ce que je devais essayer de le frapper (ça, j'en mourrais d'envie) ou plutôt essayer de simplement le faire tomber (proposition également alléchante) ? J'optai pour un plaquage banal afin de pouvoir le tester lui et d'évaluer mes chances de réussites... Même si ça me paraît logique que je risque ma vie rien qu'en sa présence. J'essayai de me remémorer les quelques plaquages que j'avais appris en cours de sport en primaire. Je maudis le collège et le lycée de m'avoir fait faire de l'accro-sport et du step tout ce temps alors que ça m'est particulièrement inutile dans ma situation actuelle !

Prisonnière d'une ColocationOù les histoires vivent. Découvrez maintenant