"Friends?": 36

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Il avait enfin cessé de tourner autour du pot. Il avait craqué, t'emportant avec lui dans un tsunami d'émotions que tu n'arrivais pas à discerner correctement tant elles étaient fortes. Il n'avait jamais été aussi fébrile. Son corps agissait selon son propre chef avant même qu'il ne se rende compte exactement de ce qu'il faisait. C'était comme s'il avait peur que tu t'évapores si il arrêtait de te toucher. Il avait refusé de se laisser hésiter, et risquer de tout gâcher encore une fois. Il n'y avait plus de questions à poser, tout était clair et vous le saviez.

Tu ne savais pas si ton meuble de salle de bains était solide assez pour supporter ton poids, mais tu n'avais pas eu le temps d'y réfléchir. Tu avais l'impression d'être frévieuse. Brûlante, vascillante sous ses mains, tu n'enregistrais pas exactement tout ce qui se passait. Tout ce que tu savais, c'est que le tissu craquait sous vos doigts, que de plus en plus de peau était à découvert, et que ce n'était pas encore assez. Tu soupirais, suppliait sans te rendre compte, cambrée contre lui alors qu'il embrassait ton cou.

Il avait gardé quelques réflexes de ses "années à faire la pétasse", il faisait tout pour te satisfaire sans vraiment penser à lui... Mais pour une fois, il n'en avait pas besoin. Tout ce que tu faisais le rendait un peu plus dingue au fil des secondes.

Les seins pressés contre son torse et la bouche pressée contre la sienne, tu sentis quelque chose de poisseux sur ta peau. Il enfonca ses doigts dans la chair de tes hanches et tu oublias tout le reste, gémissant sans aucune honte. Ça laissera des bleu.

De l'extérieur, vos arabesques ressemblaient à une chorégraphie. Tu avais enroulé tes jambes autour de son bassin pour le rapprocher, ton meuble avait tremblé. Une lueur de lucidité le fit se décider à trouver un endroit moins dangereux. Il te souleva sans ciller, ouvrant la blessure de son torse un peu plus. Les points n'avaient pas servi à grand chose, à peine noués. Il pensa à l'îlot de la cuisine, histoire de finir ce que vous y aviez commencé avant qu'il parte.. Mais il était trop loin à son goût. Tu pris la liberté de le pousser sur le canapé pour le chevaucher, espérant réussir à retourner la situation. Ah! Il ne te laissa pas le dominer une seconde de plus. Aussi ennivré qu'il était, son corps semblait naturellement refuser toute sorte de "soumission" aussi érotique soit-elle.

Il te retourna comme un pancake et se glissa entre tes cuisses sans te laisser le temps de protester. En fait, tu n'avais pas pensé à protester... Tu tremblais d'appréhension et d'impatience melées. Tu ne te rendais pas compte que le fil avait sauté et que son sang vous tachait tous les deux. Ça aurait presque pu ressembler à un meurtre, de loin. Plutôt... De très loin.

Tu n'avais plus de haut, lui non plus. Sa chemise gisait en tas dégoutant sur ton parquet, avec sa veste de costume trop chère. Et puis, pourquoi il mettait ce genre de vêtements pour aller faire sauter la tête des gens? Ses lèvres firent disparaitre toute idée de continûment de question. Il t'embrassait comme si tu étais nécessaire à sa vie. Plus aucun autre mot ne raisonnait en toi que son nom, la tête t'en tournait. Ses mains tremblantes trouvèrent tes joues et, alors que les tiennes s'enroulaient dans ses cheveux il laissa échapper quelques mots au creux de ton oreille.C'était les premiers depuis que vous vous étiez perdus dans les chemins sinueux de la luxure.

- Je t'..-aime

Et le voici, plus nu qu'il ne l'avait jamais été, dépecé jusqu'au cœur avec ses sentiments au bout des lèvres et son être entier à ta merci. Il avait l'air foudroyé par ses propres mots. Il était terrifié par ce qu'il avait laissé échapper. Et toi, tu pleurais.

Dangerous GameOù les histoires vivent. Découvrez maintenant