Plus tard, ces personnes qui n'avaient visité que la cabinet de madame Choi, décidèrent évidemment de faire le tour du bâtiment.
Les grands hommes vêtus de costumes identiques montèrent à l'étage, entrèrent dans chaque chambre faisant un peu peur aux enfants, puis retournèrent silencieusement dans le couloir et continuèrent leur visite.
Madame Choi discutait, intéressée, avec la femme inconnue de Donghyuck, appelant un par un les maîtres afin qu'ils saluent poliment et s'incline à la dame. Donghyuck décida de profiter de cette situation et sortir dehors. Il aimait faire cela surtout parce que les enfants étaient très rarement autorisés à sortir. Ils se promenaient que l'été et encore pas souvent, et en plus tout près du bâtiment, accompagnés de quelques maîtres et revenaient aussi-tôt. Fuguer imperceptiblement en dehors des heures d'études réussissaient que les adolescents, et encore ils s'en prenaient pleine la figure quand ils se faisaient prendre.
Donghyuck mit sur ses épaules la couverture qu'il traînait partout avec lui et ainsi : pied nu et vêtu d'un simple pyjama il sortit dans le porche. Il inspira aussitôt l'air frais du printemps : un peu rafraîchissant et sentant fortement la pluie récente. Il se retourna (pour il ne savait quelle raison) et lâcha un soupir de soulagement voyant seulement une porte fermée après lui et n'entendant aucune voix : pour l'instant personne ne le cherchait. Donghyuck sortant du hall d'entrée, décida de faire des tours aux alentours du bâtiment qui était assez grand pour. Faire des tours inutiles était mieux que de ne rien faire. S'enroulant fortement dans la couette immense pour un petit garçon et égratignant ses pieds contre l'asphalte épineux ; Donghyuck se tourna vers l'arrière-cour et exhala un soupir satisfait en posant ses pieds sur l'herbe rosée et doux.
Mais son bonheur ne dura pas longtemps : il sursauta effrayé et retenu sa respiration voyant un homme dans l'arrière-cour, cet homme qui était à côté de la fenêtre dans le cabinet de madame Choi. Il regardait, d'un air pensif et même un peu mécontent, quelque par dans le lointain. Il fumait et ne remarquait pas Donghyuck. Ce dernier de nouveau se retourna et ne voyant toujours personne derrière lui, décida de se rapprocher légèrement de l'homme. On ne le remarquait pas jusqu'au dernier moment et cela rendait Donghyuck furieux. Il s'approcha de lui à bout portant et tira son pantalon en insistant, obligeant ce dernier à sursauter et faire tomber sa cigarette. L'homme dans l'immédiat écrasa sa clope de sa botte, jura en chuchotant et enfin regarda Donghyuck surpris et avec une légère antipathie.
« D'où est-ce que tu sors toi ?
— Je... Donghyuck était un peu mal à l'aise sous le regard désapprobateur de ces yeux sombres et perçants, mais il supporta cet instant avec tout son courage ( combien peut-il y avoir de courage dans cet enfant ? ).
— Je suis sorti me promener, parce que d'habitude on nous autorise pas à le faire, et...— Donghyuck ! La voix basse mais très énervé de Hansol prit Donghyuck au dépourvu, ce dernier se figea, regarda effrayé l'inconnu, il fallait seulement ne pas se retourner ; lui avaient appris les adolescents avec leur histoires d'horreur avant d'aller au lit. Tout arrêtait d'être effrayant tant qu'on ne regardait pas. Pendant ce temps là, Hansol couru d'un pas décidé vers Donghyuck, l'attrapa par la main, sa couette tomba sur l'herbe sans s'y opposer , alors que Donghyuck soupira irrité et baissa sa tête n'essayant pas de s'échapper.
— Comment as-tu osé sortir ? Je m'excuse monsieur Lee, plus aucun enfant ne vous dérangera. »Après ces mots, Hansol se dépêcha de partir, littéralement tirant avec forces Donghyuck qui ne voulait bouger d'un centimètre. Il marchait à reculons et regardait avec tristesse ce Monsieur Lee perdu et en même temps il mémorisait la manière dont brillait le soleil et le champ merveilleux des oiseaux.
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La même soirée Hansol s'était assis sur le bord du lit de Donghyuck. Il n'y avait personne dans la chambre, car tous les enfants étaient en train de se préparer pour aller au lit. Mais Donghyuck avait pris sa douche et s'était lavé les dents avant tout le monde, donc il était actuellement allongé, la tête vers le mur et entièrement engouffré dans la couverture. Tout ce qu'il entendait était des cries éloignés dans le couloir et le souffle animé de Hansol quelque par sous son oreille. Donghyuck lui boudait. Il pensait qu'il n'avait pas mérité une attitude pareille à son égard. Oui, il était un enfant, mais cela ne voulait pas dire qu'il était stupide.
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Montréal
FanfictionDes pères et des enfants L'original : https://ficbook.net/readfic/6209775#part_content