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II/Octavio

Il faisait chaud en cette fin d'après-midi à Babel. Il faisait chaud et moite. C'était l'été. La chaleur était étouffante, et pourtant des tuniques et uniformes de toutes couleurs bravaient le climat estival. Il y avait beaucoup de monde, d'animaux, de verdures sur la place. C'était un exquis mélange d'une nature unifiée avec une pointe d'épices qui embaumait ce joyeux décor.

Au milieu de cette foule, un enfant halé, d'à peine âgé de plus de cinq étés, observait sur la pointe des pieds, la tête tendue, son père qui lui faisait face. La main sombre tremblante de l'homme tenait fermement une chose encore plus moite que les doigts agités qui ne pouvaient se résigner à se détendre.

Well, mon fils, déclara enfin le père après un interminable silence. Donne ceci à ta mère quand tu la verras. Je n'aurai probablement pas le temps de retourner à la maison d'ici quelques heures.

Sur ce, Il tint à son petit garçon un morceau de papier, jaune et soigneusement plié en quatre. Octavio n'en fit rien, il continua de regarder son père, à travers son épaisse frange noir qui lui retombait sur les yeux. Il n'arrivait toujours pas distinguer son visage, si ce n'est que ses iris rouges, don des Visionnaires. Sa vue était pourtant d'un très grand atout, et permettaient à ces derniers de voir des choses dont un œil normal ne saurait distinguer. Il n'avait cessé de lever le regard sur ce dernier, attendant patiemment la raison pour laquelle Il était venu le chercher en début d'après-midi, pendant la classe.

C'était pendant le cours de géographie babélienne qu'Il était entré, dans sa belle tenue d'or de Lux. Son père faisait parti des plus grands mécènes de la Cité, tout comme sa mère d'ailleurs. Ses parents étaient très influents, rare sont ceux qui y parviennent. Ce haut grade permettait d'accéder aux portes de la justice, et du fonctionnement même de Babel, approchant de très près, les immortels esprits de famille : Sir Pollux et Lady Hélène. Ainsi, Octavio avait reçu toujours de la part de ses camarades une attention, wellparticulière, jamais il ne se trouvait seul, Tous admiraient la fonction de ses parents et cherchaient à tout prix se rapprocher d'un fils de Lord.

Son père lui avait pressé de ranger ses cahiers et ses manuels, puis l'avait emmené jusqu'ici, à vol de tramoiseau et de roues de tramway. La seule réponse, de ses innombrables questions, qu'Octavio reçut, fut celle d'attendre le moment venu.

L'enfant s'était imaginé des histoires, et pas de très belles. Il avait d'abord eu une pensée pour sa mère, très enceinte, et pour son petit frère ou petite sœur. Il espérait que rien de grave ne s'était passé, qu'on n'allait pas lui annoncer qu'il restait enfant unique. Octavio avait toujours rêvé d'être grand frère, pouvoir apprendre des choses à un petit être, jouer avec un compagnon de jeu, et surtout combler l'ennui qui ne cessait de s'accroître de jour en jour. So, aveccepetit bout de papier que son père voulait lui donner , l'enfant ne savait pas à quoi s'attendre.

Son père avait donc patienter jusque dans la rue principale de leur quartier, pour lui dédaigner à expliquer sa venue. La place était immense, et si grande qu'elle paraissait interminable pour le garçonnet. Les hautes maisons de pierre couvertes de lierre ornaient les contours du paysage. Elles étaient carrées, et décorée de baies qui évoquaient l'ancienne époque orientale. Des immenses éléphants se promenaient entre les passants, traînant leurs grandes pattes grises dans la poussière des pavés.

C'étaitalways la même chose avec les gigantesques animaux, ils frottaient le sol de leurs longues pattes et Octavio ne manquait pas une occasion d'inspirer la poussière qui l'encerclait. Puis, il toussait à s'en faire mal à la gorge. Et pourtant, il aimait cette place où la fontaine lui donnait toujours soif, où des automates -qui perdaient au passageleurs boulons-répétaient toujours l'unique même réponse programmée et que, emportés par l'exaspération, les gens de passage s'éloignaient en marmonnant des drôles de mots.

۰۪۫L۪۫۰۰۪۫a۪۫۰۰۪۫c۪۫۰۰۪۫u۪۫۰۰۪۫n۪۫۰۰۪۫e۪۫۰۰۪۫s۪۫۰Où les histoires vivent. Découvrez maintenant