Chapitre 2

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Alya Andrieu




J'envoie un message à Laura pour lui dire que c'est mort pour tout à l'heure et elle comprend en me disant qu'on se verra une autre fois. Contrairement à Amandine, la seule fille de notre ancienne équipe avec qui je suis restée en contact est Laura et c'est vraiment une meuf avec qui je me suis directement bien entendu. C'est le genre de go qui se prend jamais la tête et qui est toujours partante pour faire des conneries et surtout bouffer. À une époque on se voyait tous le temps mais maintenant que je suis devenue beaucoup plus réservée et posé on ne se côtoie plus aussi souvent qu'avant. En parlant du basket Didi en faisait clairement que pour moi. Dès que je suis partie dans mon école, elle a repris le cheval et c'est mise à l'art. Nous deux c'était vraiment le cliché des deux opposer, elle qui était calme et qui faisait des trucs de merde et moi qui étais active et qui faisait du sport. Didi c'est le genre de personne qu'on appelle un caméléon, elle s'adapte à tout genre de personne et arrive toujours à se fondre dans la masse. C'est pour ça qu'elle s'entend autant avec les gens car tout le monde l'aime et qu'elle aime tout le monde. Même si j'étais plus là en semaine et que ça nous faisait bizarre de plus nous voir autant qu'avant notre relation n'a en rien changé et je trouve qu'on est encore plus proche et plus fusionnel qu'avant ce qui est même étonnant vu comment on était inséparable à l'époque.

Avec Yassin notre relation s'est beaucoup plus apaiser qu'avant. En partie à cause, ou grâce, à mon changement de comportement. Je commence presque à croire que c'était toujours moi le problème. On se disputait tout le temps mais on s'aimait tellement. Comme moi et mon petit frère aujourd'hui car d'un côté je le déteste mais sans lui je ne serais rien.

- SOAN ! Hurlais je en le voyant à travers la grille

Il salue rapidement ses potes et court pour ensuite ouvrir la portière arrière de ma voiture et s'installer à sa place. C'est à dire derrière moi car de l'autre côté il y'a le siège de Ilias.

- Ça c'est bien passer l'école ?

- Ouais et toi t'as eu entraînement tout à l'heure ?

- J'ai eu match hier donc je suis en repos Soan

- Ah oui c'est vrai

Il est trop tête en l'air celui là c'est abusé.

- J'ai foot aujourd'hui ?

- Bah ouais comme d'hab' pourquoi ?

- Parce que j'ai la fleeeeemme

Je pouffe. Mais pire que moi ce gamin, j'ai juré que tous les jours il me sort un nouveau truc qui me surprend à chaque fois.

- On va chercher Ili', se taper un p'tit goûter et après on va y aller à ton entraînement parce que t'as pas soûlé maman avec ton foot pendant des mois pour ensuite vouloir arrêter

Il ne dit rien sachant bien que j'ai raison et de toutes façons dès qu'il sera sur le terrain il oubliera très vite sa flemme et s'amusera comme à chaque entraînement.

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- Soso ! Soso !

Soan fait un signe à notre petit frère quand il passe devant nous puis continu son entraînement en restant concentrer. Pendant ce temps j'essaye de réchauffer mon frère, qui est contre moi, comme je le peux car il a pas l'air d'avoir froid mais moi je gèle et s'il tombe malade maman va me tuer.

- Wesh les Andrieu

Je souris en voyant Yassin accompagné de son ami Anas. Ils montent dans les gradins pour nous rejoindre et Anas est le premier à me tchecker ensuite je reproduis le même geste avec mon meilleure ami et ils s'installent à mes côtés. Tous les soirs ils attendent que les plus jeunes terminent leur entraînement pour pouvoir prendre leur place sur les terrains.

- C'est toujours bon pour samedi ? Lui demandais je pour être sûr

- Tu vas me le demander tous les jours ?

- Je veux juste m'assurer que—

- T'inquiète pas c'est toujours bon pour moi

J'acquiesce en pinçant mes lèvres et Soan s'en va dans ses vestiaires avec son équipe quand son entraînement est terminé. Je me lève donc en silence et fais un signe de main aux garçons.

- On s'attrape hein me dit Yassin

Je lui montre mon pousse et quitte les gradins pour rejoindre mon frère à l'extérieur du bâtiment où se trouve ses vestiaires.

- J'suis là !

Je souris de loin à son coach que je connais bien puis nous allons retrouver ma voiture sur le parking.

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Coucher sur le canapé, un bol rempli de chips posé sur le ventre, je me matte une bête série qui passe sur une chaîne télévisée. Soan assis au bout du canapé, termine ses devoirs dans la concentration la plus totale. Il peut être très dissipée et excité mais quand il commence une activité il la termine toujours avec attention et dans le calme et c'est ce qui me fascine le plus chez lui. Du haut de ses, presque, six ans c'est un garçon très intelligent et parfois même plus responsable et mature que moi et pour le coup notre mère nous a bien éduqués sur ce côté-là.

- Elle rentre quand maman ? Me demande t'il après avoir tout juste terminé ses devoirs

Je lève mon doigt en l'air quand j'entends le son de la serrure de la porte d'entrée et quelques secondes plus tard c'est le souffle saccadé de maman que j'entends s'approcher de nous.

- Bonsoir les enfants

Soan se lève pour aller la prendre dans ses bras et je l'entends l'embrasser puis elle s'approche de moi et embrasse mon front.

- Ça a été ? Me demande t'elle

- Comme d'hab' répondais je d'un air détacher

- Ça réponds pas à ma question mais ok dit elle en quittant la pièce Ilias est déjà au lit ?

- J'sais pas ce qu'ils lui font faire à la crèche mais après manger il s'endort direct sur sa chaise me laissant même pas le temps de débarrasser

- C'est bien, comme ça il me laisse dormir aussi

- Maman j'ai fais tout mes devoirs lui dit l'autre

- C'est bien mon fils, ça a été l'école ?

Je ne les écoutes plus et éteint la télé pour me lever et me diriger vers ma chambre.

- Alya attends je t'ai même pas expliquer pour Camille !

- Oh j'ai la flemme tu me raconteras, une autre fois

Je monte alors les escaliers et entre dans ma chambre puis ferme la porte derrière moi. On habite toujours au même endroit et encore aujourd'hui ça me fait bizarre de vivre dans un quartier aussi calme. Ici il ne se passe jamais rien et presque tous les voisins sont des vieux en fin de vie mais on est très bien dans cette maison et malgré tout je sais que je quitterais bientôt cet endroit. Plutôt cette ville où même ce pays. Je sais pas encore ce que je veux faire sincèrement mais je vais devoir m'envoler de mes propres ailles et me sentirais sûrement mieux autre part. Loin de tout, surtout, loin de cette ville qui me rappelle tout ce que j'essaye d'oublier.

𝐋𝐞𝐬 𝐓𝐚𝐫𝐭𝐞𝐫𝐞̂𝐭𝐬 • 𝐓𝐨𝐦𝐞 𝐈𝐈 - (𝐀𝐫𝐜𝐡𝐢𝐯𝐞) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant