01/ Olivares

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BONNE LECTURE !






Je consultai l'heure sur ma montre, et remarquai que si je ne me pressais pas, j'allais être en retard.

D'un geste furtif, je pris mon sac posé sur la table, et ne pus m'empêcher de jeter une œillade vers mon reflet sur le miroir.

La silhouette d'une brunette s'y dessinait. Ses cheveux bruns retombaient sur son dos, ses yeux noisette étaient maquillés d'un fin trait d'eye-liner, et son nez droit ainsi que ses pommettes saillantes étaient poudrées d'un léger rose.

Avec le temps, je m'étais faite de voir cette jeune fille aux allures hautaines devant le miroir. Trouvant que j'ai assez rêvassé comme ça, je sortis de ma chambre.

Je détaillai la pièce du regard et ne pus m'empêchai de souffler devant tout ce bordel. J'étais une maniaque, et n'importe quel petit truc qui n'était pas à sa place me frustrait.

Des vêtements étaient accrochés sur le dos des chaises, tandis que la vaisselle n'était toujours pas faite et que des restes de nourriture jonchaient sur la table.

Mon regard se déposa enfin sur Camila et ma mère qui étaient en pleine en discussion, ne me prêtant pas la moindre attention. Je décidai de commencer à ranger un petit peu tout ce désordre en attendant qu'elles finissent.

Cela faisait maintenant deux ans que je connaissais la petite blonde, et je ne regrettai aucunement l'avoir aidé ce jour-là ; même ma mère la trouvait très charmante, alors qu'en temps normal, elle désapprouvait toutes mes fréquentations.

Je me souvenais encore très bien des premiers jours après qu'elle venait de débarquer. La veille suivant le jour de notre rencontre, elle avait débarqué en larmes toquant à notre porte, effrayée par quelques coups de feu. Heureusement pour elle, ce soir-là, personne ne l'avait vu dehors, surtout durant les règlements de comptes.

Chaque nuit, durant une semaine suivi de ce jour, elle venait dormir chez nous. Je devais avouer qu'au début, elle m'avait fait chier, mais ni ma mère ni moi n'avions le cœur à la foutre dehors.

Tout s'était fait naturellement après ça ; chaque matin, nous faisions la route ensemble, elle jusqu'à son travail, et moi jusqu'à mon lycée. Et aussi choquant que cela puisse paraitre, la blonde était plus âgée que moi de deux années.

— Ivanna, on va être en retard si ça continue, soupira la blonde.

Je la fusillai du regard, mais ne répliquai pas. Je savais qu'elle me trouvait assez menaçante comme ça, même après tout ce temps passé à mes côtés.

— Ivanna, t'aurais dû me laisser m'en occuper. C'était mon tour de faire les corvées, ajouta ma mère, d'un air faussement triste.

Je l'ignorai, et partis me sécher les mains. Je savais d'ores et déjà qu'elle ne les aurait pas faites. Puis, sans perdre une seconde, je suivis Camila qui était déjà sortie.

— Revenez avant la tombée de la nuit !

Je souris à ma mère, puis acquiesçai. Heureusement que j'avais opté pour robe noire sans manches, la chaleur semblait plus étouffante que d'habitude.

Camila marchait devant moi, l'air insouciant. On aurait dit qu'elle avait à peine seize ans avec ses cheveux ondulés qui lui tombaient sur les épaules et ses prunelles azur qui inspiraient la joie de vivre.

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