Chapitre 2 ~ Réussir ✓

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Bonjour tout le monde ! Nouveau chapitre corrigé ! J'espère qu'il vous plaira !

Bonne lecture !

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    Je frappai doucement à la porte ouverte de la chambre, un sourire collé aux lèvres, une envie de serrer ce bout de chou dans mes bras. Quand il me vit, Oscar se jeta sur moi et je le pris dans mes bras, callant sa petite tête au creux de mon épaule. Il passa ses petits bras autour de mon coup, je jetai un coup d'œil par terre, histoire de ne pas glisser sur ses innombrables jouets et me baissai pour voir ses dessins. Je m'accroupis et le laissai glisser, de sorte à ce qu'il s'assoit sur mes cuisses et puisse tourner le visage.

« Un vrai artiste en herbe, dis-moi ! le complimentai-je.

Il ne se douta pas une seconde que je mentais. Mentais-je seulement ? Même s'il n'y avait rien d'autre que des traits multicolores sans but précis – était-ce de l'art abstrait ? –, voir mon visage déformé aux côtés des autres et aux côtés du sien me bouleversait plus que je ne l'avouerais jamais. Une vague d'amour me submergea, alors, n'en ayant pas l'habitude, des larmes emplirent mes yeux. C'était si agréable de pleurer de joie.

- Tu pleures ? s'horrifia-t-il de sa petite voix.

- Parce que c'est vraiment trop beau, me justifiai-je en essuyant mes joues du revers de la main.

Je me relevai, me dirigeai vers son petit lit et ouvris les draps. Je le couchai en prenant toutes les précautions du monde, comme s'il n'était encore qu'un nourrisson. J'attrapai une des dizaines de peluches qui envahissaient toute une commode et la lui tendis.

    Le nouveau président nous avait accordé une nouvelle demeure, et même si elle n'avait pas grand-chose de plus que la précédente, elle était plus personnelle, plus conviviale. Les murs étaient peints d'un léger beige, le parquet, quoiqu'abimé, donnait plus de chaleur et les quelques objets de décoration que nous avions achetés rajoutaient de la couleur, qui était, avouons-le, bienvenue en cette période de pluie incessante.

- Il fait quoi William pour t'aider à t'endormir ? demandai-je.

Hors de question que je lui lise une histoire. J'avais ma fierté.

- Il reste juste avec moi.

Je ne pus m'empêcher de souffler de soulagement.

- Et bien je vais rester avec toi, petit garnement.

Je tirai un petit tabouret, m'assis juste à côté du lit et le bordai avec une telle délicatesse que je m'en étonnai moi-même. Il ferma les yeux, serrant entre ses petits bras l'éléphanteau sur le point de rendre l'âme. Aurais-je un jour un enfant ? Pourrais-je m'occuper de lui comme je m'occupais d'Oscar, l'aimer comme j'aimais Oscar, le dorloter comme je dorlotais Oscar ? Je savais que c'était possible, que ça pourrait m'arriver, à moi aussi. Mais je savais aussi qu'il y avait des chances que ça ne soit jamais le cas.

    Je n'avais jamais rêvé d'être mère, et même aujourd'hui, ce n'était pas un besoin fondamental, mais quand je le voyais aussi serein, quand je voyais à quel point sa seule vue me gonflait le cœur de joie, je me disais que je risquais de passer à côté, comme tant d'autres choses.

    Une fois, il m'était arrivé de penser pouvoir vivre normalement et construire une famille avec Liam, sauf que tout avait changé. Avant, je n'avais qu'à tuer dix personnes et fuir. Aujourd'hui, j'avais une organisation à abattre, une planète à venger, un projet à déjouer. Et lui n'était plus là.

Hx8, Héléna [en cours de correction]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant