Tu es une proie.

14 1 0
                                    

Tu es une proie.
Vas y, sauve toi, mon gars. Lâche!
Fuis et cours. Evite moi, tu as juste peur de moi!
Tu auras beau galoper, je serai toujours là. Oui, mon gars, regarde derrière toi!
Coucou, ahah! Tu devrais voir ta tête, mon pauvre, tu es tout blanc.
Je sens ton coeur entre mes mains, je n'ai juste à resserrer mes doigts pour que tu te sentes très mal.
C'est ça, accélère! A quoi bon? Observe moi, je ne cours pas, je marche et pourtant je te colle au train.
Tu vas te fatiguer, mais tu sais quoi? Je te laisserai toujours de l'avance quoi qu'il arrive. Pourquoi? Ahah, parce que, mon gars, dès lors que tu te croiras tiré d'affaire, tu ne sauras même pas où aller, et donc? Tu reviendras. Moi, je serai là à t'attendre. Tu connais la musique, tu sais que ça finit toujours comme ça. Toujours.. et pourtant tu continues encore et encore à t'enfuir, imbécile.
Qu'est ce qui te motive tant, hum? Un quelconque espoir d'être libre? Ahah, mais tu es mon prisonnier, seule la mort te libèrera. Et moi, je ne veux pas que tu meurs, après tout, mon métier consiste à prendre soin de toi et des autres.
Oh! Aïe, ça doit faire mal! Une tomate en pleine face, ahah! Oh! Encore une, et une autre..aïe!
Réveille toi, mon gars. Réveille toi et rends toi compte. Observe leurs regards, tu crois que ce sont des regards bienveillants? Les gens ne t'aiment pas! Ils croient en cette chose, cette chose dont je fais parti. C'est leur croyance, leur religion, et toi?..tu craches sur cette religion. Hérétique! A leurs yeux, tu es un monstre, mais tu te prends pour un héros.
Toi aussi c'était ta religion.
Comment as tu pu renier la Foi que tu avais? Tu y croyais tant! Tu en rêvais! Tu te sentais tellement bien! Mais non, monsieur n'est pas satisfait. C'est pas le Paradis ici, mon gars..si tu penses que la vie est facile alors tu trompes. Malgré l'existence de ce que pourquoi nous croyons, le monde est rempli de Mal. Quoi? Tu as perdu la Foi car tu avais justement eu trop de mal? Mon pauvre! Tu répètes que jamais tu ne retrouveras la Foi, que jamais tu ne la rechercheras, mais ce ne sont que des paroles en l'air : tu es un menteur.
Regarde toi. Le rouge coule sur toi et tache ta peau. Oh, regarde bien! Le rouge n'est pas seulement la tomate, ton sang coule, ta faiblesse te rattrape. Tu tombes face au peuple qui te sifflent. Demain, tu te relèveras pour me retrouver, je te ramènerai à la maison, mon garçon.

GardienOù les histoires vivent. Découvrez maintenant