Je suis à la maison.

6 1 0
                                    

Je suis à la maison.
Je me réveille et je sors de mon lit douillet. Mon sommeil m'a fait un bien fou. Mais j'ai mal à la tête, une sacrée migraine.
Je prépare un petit déjeuner, et en attendant que mon lait chauffe, je regarde par la fenêtre.
Encore une bonne journée qui s'annonce.
Je m'assoie sur ce bon vieux canapé. J'allume la télé.
Arf..ma migraine me fait vraiment mal. J'ai l'impression que ça s'étend dans tout mon cerveau et mes cervicales.
Je ferme les yeux.
Je les rouvre.
Il n'y a plus de télé, ni de canapé. La fenêtre n'est plus là! Non!!! Non! Les barreaux!!
Je ferme les yeux.
Je les rouvre.
La télé, le canapé, la fenêtre sont là. Aucun barreau.
Ouf! Je reprends mon souffle. Je galère à bien respirer, c'est comme si ma cage thoracique m'enfermait et m'écrasait.
Le lait me fait du bien, je ressens sa douceur le long de ma gorge.
Oh! On frappe à la porte. J'ouvre.
Aaah voilà le facteur.
Il me tend une boîte en carton, elle est assez lourde.
Le facteur ne me dit rien, mais il m'observe.
Aïe..ma migraine s'intensifie!
Je ferme les yeux.
Je les rouvre.
Visage joyeux, un sourire sadique.
Non!!!
Je ferme les yeux.
Je les rouvre.
Le gardien n'était pas là.
Mais le facteur arborait un sourire. Le sourire.
J'ouvre la boîte.
A l'intérieur, une chose gluante et rouge se gonflait et se dégonflait. J'entends un battement.
Une chaîne entourait cette chose, et un cadenas la verrouillait.
Je lève la tête vers le facteur. Le facteur n'est plus là.
Le battement s'intensifie.
L'homme devant moi. L'homme au visage joyeux et au sourire. Le gardien.
Voyant mon incompréhension, il me dit : « Ton cœur ».
Non..
Je te connais, gardien, ou je devrais plutôt t'appeler.. « Amour ».
Je te déteste.

GardienOù les histoires vivent. Découvrez maintenant