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La porte s'ouvre pour laisser paraître Roger Taylor. Il porte des lunettes de soleil et est habillé très classe. Je dois avouer que je suis très impressionnée, j'en oublie presque pourquoi je suis là. 

Roger Taylor : Bonjour ! Allez y je vous écoute.

Anna : Je m'appelle Anna Evans. Et je-

Roger Taylor : Excusez moi, Anna comment ?

Anna : Evans. 

Roger Taylor : Et vous venez d'Amérique ? 

Anna : Oui... Mais excusez moi, j'aimerai vous poser les questions, votre agent m'a dit que vous alliez avoir peu de temps.

Roger Taylor : Oui oui, pardon. Je vous écoute.

Mais pourquoi j'ai dis ça ?! Il allait faire le lien, et je l'ai stoppé net. Je suis tellement stupide !

Je lui pose toutes mes questions, auxquelles il répond sans problème. C'est l'heure du moment fatidique, mais je ne sais pas comment m'y prendre. 

Anna : Monsieur Taylor ? Est ce que je peux vous poser une dernière question ?

Roger Taylor : Oui bien sûr. 

Anna : Est ce que vous vous rappelez être allé vers New York il y a environ 28 ans ?

Roger Taylor : Oui, sûrement, vous savez, Queen a fait de nombreuses tournées. Pourquoi cette question ?

Anna : Je voulais juste savoir quand est ce que vous aviez rencontré ma mère.

Wow. Bravo Anna, tu viens de tout balancer. Non mais quelle idiote ! En plus maintenant il y a un blanc. Non mais quel boulet !

Roger Taylor : Je ne vois pas de quoi vous voulez parler.

Je prends mon courage à deux mains.

Anna : Vous êtes mon père. 

Il reste d'abord immobile puis enlève ses lunettes et me regarde. Je me sens un peu effrayée, j'ai du idéaliser ce moment, ce n'est pas vraiment comme je le voulais.

Roger Taylor : Je ne vois pas ce que vous voulez dire. Au revoir Mademoiselle.

Anna : Mais...

Il se lève et part en claquant la porte.  Je suis submergée par mes émotions. Les larmes me montent aux yeux. J'espérais qu'au lieu de nier cette histoire, il me prendrait dans ses bras et qu'on rattraprait le temps perdu. Oh bon sang, je me mets à pleurer. Il faut que je sorte d'ici. Je range mes affaires en vitesse et je me mets à courir avant qu'on puisse me voir.

Quand j'arrive à l'hôtel, j'aperçois Ben au loin, je ne veux surtout pas qu'il ne me voit dans cet état. Je me décide à prendre les escaliers (toujours pour la même raison) et à courir jusqu'à ma chambre. 

Ce soir, j'ai besoin de rester seule, je fais ce qui est nécessaire pour me calmer, c'est à dire prendre un bain, regarder une série et commander une pizza.
La soirée s'annonce morose, en plus de mon chagrin, il pleut énormément dehors. En plus de ce mauvais temps, j'ai plusieurs appels manqués de ma mère, mais je n'ai pas envie de lui dire que ça a été un fiasco total, elle culpabiliserait. 

A la fin de la soirée, j'ai juste envie de me coucher pour ne plus penser. Jusqu'à ce que j'entende quelqu'un taper très fort à ma porte. Je vais ouvrir sans grande motivation pour le trouver. Il était trempé et ça se voyait qu'il avait couru. J'étais vraiment surprise.

Anna : Qu'est-ce que vous faites ici ? 

Roger Taylor : Je... Hum... Je peux rentrer ?

Anna : Oui bien sûr.

Roger Taylor : Alors écoute, tu as raison. J'ai rencontré ta mère en 1990 pendant une tournée. Enfin je veux dire, que oui je suis ton père. 

Wow. Il a pris ses bawls.

Anna : Vous le saviez tout à l'heure ? 

Roger Taylor : J'y ai pensé et quand tu m'a parlé de ta mère, je l'ai su. 

Anna : Mais pourquoi vous n'avez rien dit ? Vous avez nié comme si je disais n'importe quoi !

Roger Taylor : J'ai eu peur... Attends... Ça sent la pizza non ? 

Je ris doucement avant de le regarder dans les yeux. 

R.T : Je suis désolé... Vraiment. Pour tout. 
Anna : Vous savez, je n'ai appris notre lien que depuis une semaine, ce n'est pas comme si je vous en avais voulu. 

R.T : Arrête un peu de me vouvoyer. Je suis ton père et nous avons beaucoup de temps à rattraper !

Il m'ouvre ses bras et je me réfugie dedans. Une larme m'échappe. Mais ce n'est pas une larme de tristesse, je définirai ça comme du réconfort. Ça y est j'ai découvert qui était mon père et je l'ai retrouvé.
Comme il l'a dit, nous avons du temps à rattraper.
Nous discutons toute la nuit, j'avais apporté des photos de mon enfance pour lui montrer.
Nous discutons de tout et de rien, il me demande des nouvelles de Maman, comment s'est passé mon parcours scolaire, qui sont mes amis...

R.T : Est-ce que tu joues d'un instrument ?

Anna : Bien sûr ! Je joue de la guitare classique et de la batterie. Et je... Je chante un peu. 

R.T : C'est génial ! On pourrait jouer ensemble !

Anna : Oui, ce serait parfait. Maman m'a dit que je tenais ce côté de toi. Enfin tout ce qui est musique et tout...

R.T : Ta mère chante divinement bien aussi, ça ne m'étonnerais pas que tu tiennes d'elle.

Anna : Tu l'as déjà entendue chanter ? 

R.T : Bien sûr ! Elle chantait très souvent Somebody To Love et I'm In Love With My Car avec moi. Tu ne savais pas ? 

Anna : Bah tu vois, jusqu'à il y a une semaine je pensais que mon père était secrètement le voisin du dessous donc je pense que si elle m'avait parlé du fameux Roger Taylor, je ne l'aurais pas crue.

R.T : Oui, pardon.
Anna : Au fait, elle m'a laissé quelque chose pour toi. 

Je vais chercher le mot dans mon sac et j'y prends aussi mon stylo.
Il lit le mot en silence, je le vois rire, ou bien lâcher une larme. Ça fait bizarre, je ne sais même pas ce qu'il y a dans ce mot ! Pendant qu'il lit je fais tourner mon stylo dans ma main puis il se stoppe net. 

R.T : Attends refais ça, pour voir. 

Je le refais, l'air interrogateur. 

R.T : C'est pas croyable, je fais la même chose avec mes baguettes de batterie !

Anna : Mais tout le monde fait ça !

R.T : Mais tout le monde ne réussi pas.

Quand il repart de la chambre, il est 6h30. C'est vraiment un homme génial, je ne regrette pas d'être allée fouiner dans les photos de ma mère ! 

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Chapitre 3, Rogah est dans la place !

J'espère que vous allez aimer.

M.

I Was Born To Love YouOù les histoires vivent. Découvrez maintenant