I Was Born To Love You

7

Le lendemain, je me réveille avec un affreux mal à l'oeil.
Je vois que Ben dors encore, comme je ne veux pas le réveiller, je me lève pour prendre ma robe par terre et attraper mes chaussures à côté du canapé.
Quand je les enfile et que je commence à marcher, j'ai l'impression qu'elles ont un truc bizarre, mais je ne sais pas quoi, alors je continue à marcher le long du canapé jusqu'à ce que...

CRAC !

Mon talon se casse et je me vautre sur le canapé, enfin sur Ben du coup... Qui, lui se réveille en sursautant. 

Ben : Hein ?

Anna : Chuuuutt... Rendors toi, je suis désolée de t'avoir réveillé. Je vais dans ma chambre, on se revoit plus tard.

Ben : Attends je t'accompagne...

Il se lève pour être assis sur le canapé, et la couette, qui ne couvre maintenant que ses jambes, laisse apparaître son torse musclé. Mon regard est bloqué sur cette magnifique vue. En même temps, entre ça ou ses beaux yeux verts, c'est difficile de se concentrer un minimum.
Ben allume la lumière, avant de prendre un air inquiet. 

Ben : Wow, ton oeil !

Anna : Bah quoi, qu'est ce qu'il y a ?? 

Je vais regarder mon oeil dans un miroir.

WOOOW !

Il est affreusement violet et bleu.
Je l'effleure avec ma main, mais rien que ça, ça me fait mal. C'est vraiment hideux, je ne sais pas comment Ben fait pour me regarder en face ! 

Anna : Oh ! C'est euh... vraiment... vraiment moche. 

Ben : Arrête un peu, c'est une sacré blessure de guerre. 

Je cache mon oeil avec ma main.
Il se lève et se rapproche de moi doucement. Puis il enlève ma main et regarde mon oeil.
 
Ben : Tes yeux sont magnifiques. 

Ce compliment me fait rougir horriblement.
Je le regarde l'air de dire, "Et si tu savais a quel ton regard vert me hante..." mais à la place de ça, je dis : 

Anna : Tu... Enfin... Ta chemise... tu marches dessus.

Ben : Ah oui, merde ! 

Il la ramasse et la jette sur le canapé.
On est toujours l'un en face de l'autre, à s'observer, dans un blanc monumental.
Il se rapproche petit à petit. Nous ne sommes maintenant qu'à quelques centimètres l'un de l'autre, je peux sentir sous souffle chaud et rapide. Il approche sa main comme pour me caresser les cheveux... 

TOC TOC TOC 

Après avoir sursauté, on se retourne vers la porte. Qui que ce soit, il a vraiment mal choisis son moment !
On entend crier à travers la porte :

Joe : EST CE QUE TOUT VA BIEN LÀ DEDANS ?

Ben va ouvrir la porte. 

Anna : Oui, tout va bien, j'allais partir en fait. 

Joe : WOW TON OEIL !

Anna : Oui je te remercie, je n'avais pas remarqué. 

Je me tourne vers Ben. 

Anna : Merci, vraiment. Je ne saurais pas ce que j'aurais fait sans toi. 

Je m'avance vers lui et lui fait un bisou sur la joue. 

Ben : Je... euh... Bah, il n'y a pas de problème...

Je pars et ferme la porte, Joe se précipite sur moi.

Joe : Alors, euh... Pourquoi tu étais dans la chambre de Ben et tu portes son tee shirt, et surtout pourquoi tu lui as fais un bisou gênant ??

Anna : Alors, j'étais dans sa chambre parce que il n'avait pas ma clé et-

Joe : Impossible, je lui ai donné hier soir avant que vous partiez. 

Anna : AH ! Bah ça il faudra lui demander. Et je porte son tee shirt, parce que ma robe est tachée de sang. Et c'était quoi la dernière question ? 

Joe : Le bisou gênant !!

Anna : Ah bah, en même temps, j'allais pas lui rouler une pelle, tu me prends pour qui ?

Joe : Tu aurais pu te contenter d'une bonne vieille tape dans le dos de bonhomme ! 

Anna : HA. HA. Je sais pas ce qui m'a pris ! Et en plus j'ai cet affreux cocard. Je ne sais pas comment il fait pour me regarder sérieux. 

Joe : J'ai quelques petites hypothèses mais je suis sur que tu ne vas pas aimer... 

Encore une fois, il agite ses sourcils avec son sourire plein de sous entendus. 

Anna : Je t'en prie, ne dis rien. 

J'arrive à ma chambre et après avoir dit au revoir à Joe, je me mets à pleurer comme ça, pour rien.
Enfin, si, je sais pourquoi.
L'événement d'hier soir, je sais qu'il restera gravé dans ma mémoire pour toujours.

Heureusement que Ben était là, c'est vraiment...

C'est vraiment un héros. 

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Chapitre 7 !

On ne parlera pas du bisou gênant, son nom parle de lui même !

Bon, j'espère que vous allez aimer !

M.