Tu es beau, j'ai aimé te regarder

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Gaby refermera la porte de son studio à clef.

Il commença par frotter ses chaussures sur le paillasson et enlever sa veste qui dégoulinait avec nonchalance. Ses pieds faisaient ploutsh ploutsh dans ses grolles qui venaient de prendre l'eau.
Il défit ses lacets et balança ses chaussures dans un coin. Elles rebondirent contre le radiateur.
Le jeune homme s'en approcha et posa ses mains glacées dessus.

Malgré la chaleur qui était diffusée, il grelottait.

Son regard fut happé vers sa fenêtre et il regarda dehors.
Des immeubles, rien de bien joli...
La couleur bleu azur du jour avait laissé place à des nuages grisonnants, voir noirs de rage. Un éclair déchira le ciel et Gaby sursauta.

Son esprit se détacha de le fenêtre quand il entendit son portable sonner.
C'était Riccardo qui essayait de l'appeler.
Gaby saisit son téléphone et le mit en silencieux.

Il se dirigea vers la salle de bain en ne prenant pas la peine de fermer la porte. De toute façon il était seul.

Il commença par libérer ses cheveux des deux élastiques qui les emprisonnaient constamment.
Ils tombèrent dans son dos en formant des paquets de nœuds.
Il les démêla soigneusement.

Sa mamie disais toujours qu'il fallait  passer cent coups de brosse avant d'aller se coucher pour pouvoir rêver du prince charmant.
Il n'avait jamais quoi su faire de cette information.

Il tressa ensuite sa chevelure et forma une couronne sur sa tête.
Il détestait mouiller ses cheveux quand il prenait une douche.

Il ôta son t-shirt et son pantalon.
Il enleva ses chaussettes. Elles étaient bleues. Bleu clair.

Il fit glisser sont caleçon le long de ses hanches finement sculptées et le laissa tomber sur le sol

Il attrapa un gel douche au pif. Il tomba sur celui au citron. Puis il entra dans la douche.

Il commença à faire couler l'eau froide sur ses jambes mais l'eau chaude ne tarda pas à arriver et il la fit ruisseler le long de son dos.
Il termina de mouiller l'intégralité de son corps avant d'arrêter l'eau.
Il prit son gel douche au citron et en mit au creu de sa main.
Il le fit mousser et frotta sa peau pâle.
Il fit partir la mousse avec l'eau, tiède cette fois. Il la sentit glisser le long de son cou, descendre sur son dos et finir par épouser la courbe de ses fesses.
Il se mit le jet d'eau sur le visage, en veillant à ne pas humidifier sa chevelure rosée. Il ferma les yeux et les gouttes furent piégées sur ses longs cils.

Gaby s'enroula dans sa serviette et s'assit contre le radiateur. Il sécha sa peau laiteuse. Elle sentait la tarte au citron, trop chouette !
Son ventre gargouilla et lui rappela qu'il n'avait pas mangé depuis la veille.

Il se leva pour regarda son corps et son visage dans le miroir. Pourquoi ressemblait t'il à une gonzesse ?

Il enfila très vite des habits plus confortable et sortit de la pièce de toilette. 
Il entendit du bruit qui venait de la cuisine. C'était surement un dangereux psychopathe qui allait l'enlever pour l'obliger à faire une partouze avec des aliens ! Il devait fuire ! Mais par où ? Il n'y avait pas d'issue.
Tant pis il allait devoir se battre !

Il s'arma d'un sèche cheveux et avança bravement. Le pays va être fier de lui.

- PLUS UN GESTE !

- Salut Gabriel.

Ce dernier failli s'étouffer.

- Ric qu'est ce que tu fais là ?

- Ben tu répondais pas au téléphone alors je suis venu.

- Tu es entré comment ?

- Avec le double des clefs que tu m'as donné ?

- Oui, pas bête.

Il y eu un grand blanc.

- Attend... T'es là depuis quand ?

Riccardo rougit.

- Ben euh... J'ai préparé des pâtes aux beurre t'en veux ?

- Et ta mère elle aime le beurre ? Répond à ma question !

Pas de réponse, le suspect nommé Riccardo évite tout contact visuel en gardant les yeux fixés vers le sol.

- Riccardo je te parle.

- Je suis arrivé pendant que tu prenais ta douche.

- Et pourquoi tu voulais pas me le dire ?

Riccardo se met à jouer nerveusement avec ses doigts.

- Parce que je t'ai regardé.

Le cerveau de Gaby se met à buguer.

- Quoi ?

- Je ne sais pas ce qu'il m'a pris.

- TU M'AS MATÉ ?

Le fautif ne répond pas.

- T'es sérieux ? On est meilleurs amis Ric ! Et puis t'es hétéro en plus.

Gaby tremble.

- Qu'est ce qu'il se passe Riccardo ?

- Tu es beau. J'ai aimé te regarder.

-  T'as une copine Ric !

- M'en fiche.

Riccardo s'approcha de son "ami".
Ce dernier recula.

- Qu'est ce que tu fais ?

Gaby percuta le mur tandis que l'autre avançait toujours.

Il plaqua son corps musclé contre celui de l'androgyne et passa ses mains contre sa taille.

- Je te veux.

- T'es malade arrête !

Le rosé essayait de s'échapper tandis que le gris laissait jouer ses mains sur le corps efféminé de Gaby.

- Je me suis retenu hier de te sauter dessus mais là, impossible !

Il lécha le cou citronné de son prisonnier.

- Tu es à croquer.

Gabriel était paralysé. Riccardo commença à mettre sa main sous ses habits.

- Arrête.

- Empêche moi de continuer si tu en es capable.

Gaby sentit son corps se cambrer et il fracassa instinctivement le sèche cheveux sur la tête de Riccardo.






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