CHAPITRE I

4 0 0
                                    

" Le train en provenance de Gare de l'Est arrive à destination de gare de Lyon. Merci de bien vouloir vous décaler des bandes de sécurité."

Il est 8h07 à la gare de Lyon, j'attends mon train depuis une heure et le voilà enfin. Je descends dans le sud vers Nice pour aller passer les fêtes de fin d'années chez mes grands-parents. Cela fait deux ans que je ne les ais pas vu en raison du déménagement à la capitale. Or cette année mes parents ont décidés de partir en vacances à Bali pour leur 20 ans de mariage alors comme je ne suis pas encore majeur, mes parents ont décidé de me prendre un billet de train et de m'envoyer chez mes vieux ! J'avoue que j'aurais préféré aller à Bali avec mes parents mais bon me couper un peu d'eux et de la capitale ne va pas me faire du mal. Enfin je crois ! J'aime bien aller à Nice même si c'est que très rarement. Je trouve que le paysage est calme et tranquillisant ce qui change complètement de Paris, des ces bruits, de ces embouteillages et de sa pollution ! Et puis à Nice il y a bien sûr la mer, ce petit coin de paradis. Je me souviens de la dernière fois que j'y suis allée, j'avais 15 ans et un soir d'été j'avais décidé de me rendre à la plage pour voir le coucher de soleil et pour trouver un peu de calme. Étant donner que mes grands-parents habitent au bord de la mer je n'avais pas de mal à y aller. C'était vite devenu mon petit coin de paradis car j'aimais entendre les vagues s'écraser contre le sable et l'eau remonter vers mes pieds avec un léger bruit de mousse. J'aimais la senteur de l'eau salé mélangé à celle de l'air. Et j'aimais également sentir ce sable doux et chaud se frotter contre mes pieds cela me faisait penser à un nuage de coton ! Voilà pourquoi j'adorais temps aller sur ce petit coin de merveilles.


Perdue dans mes pensées je ne vis même pas que le train était déjà en face de moi. J'entrais alors et cherchait ma place. Lorsque j'arrivai à celle-ci, elle était déjà occupée. Bizarre, pourtant mon billet me disait bien classe 2, voiture 13 et place assise 22. Je vis un contrôleur alors je l'interpella et lui expliqua mon problème. Il vérifia mon billet puis celui du passager assis à ma place et m'indiqua qu'il y avait bel et bien un problème ! Il me proposa alors un nouveau siège. Je m'y asseyais après avoir mis ma valise dans la petite cabine au dessus de ma tête. Je me trouvais face vitre ce qui m'arrangea parfaitement comme ça je pourrais écouter ma musique tranquillement en regardant le paysage défilé. Je commença à lancer ma playlist de musique quand je sentis quelqu'un s'asseoir à côté de moi. Je tourna la tête pour voir qui était mon voisin et découvrit un garçon à peu près de mon âge, métisse, yeux frisés brun avec une petite moustache et barbe naissante. Il était pas mal, je devais l'avouer. C'est alors qu'il tourna la tête et me fis un petit sourire avant de me lancer un « salut ». Sa voix était roque mais douce à la fois ce qui me donna quelques frissons. J' ôta mes écouteurs par signe de politesse et lui dit à mon tour un « salut ».

- Comment ça va ?

Me demanda-t-il sur le même ton que sa salutation. Ce qui me provoqua une nouvelle vague de frissons, qu'il remarqua vu j'étais en t-shirt.

 - Tu as froid ?

Que devais-je lui répondre ? Non, bien sûr que non je n'est pas froid c'est juste ta voix qui me procure cette chair de poule. Alors pour bien faire j'ai répondu :

-Oui un peu mais t'inquiète ça va aller !

Quelle débile je suis pourquoi j'ai répondu ça. Maintenant il va me faire tout un speech en disant que en même temps il fallait que je mette un pull vu qu'on étais en décembre et...

-Tiens prends ma veste si tu veux je m'en sers pas

 - Oh non, non, te gènes pas pour moi.

-T'inquiètes pas! Et puis j'ai pas réellement envie que tu attrapes froid !

Qu'est ce qu'il voulait dire par là ? Il s'inquiétait pour moi là ?

-merci mais tu me jures que si toi tu as froid me le dis comme ça je te rends ta veste !!

Il acquiesça et me sourit. Mon dieu qu'est ce qu'il était magnifique en souriant. NON , NON ET NON, je partais trop loin là il fallait que je me reprenne. Était-ce parce qu'il faisait froid que j'agissais ainsi ? Il fallait que je me calme et maintenant.Seulement j'enfilai sa veste mais celle-ci était imprégné de son parfum. Et qu'est qu'il sentait bon !!! Son parfum avait le pouvoir de me faire voyager dans un autre univers, il me chatouillais les narines tout en me berçant. J'avais l'impression que son parfum le reflétait, doux, calme et sensuel à la fois. Comment un homme que je viens de rencontrer dans le train peut-il me faire autant d'effet? Il fallait absolument que je me calme.

- ça va tu as moins froid ou faut-il que je te fasse une technique de chauffage intensif ?

-Et explique moi en quoi consiste ce chauffage intensif ?


Sans m' y attendre, il me pris sous son bras et me frotta la tête et les bras hyper fort. Je ne pus ne pas crier et me tordre dans tous les sens tellement s'était drôle. Je ne pouvais plus respirer tellement je rigolais. Il s'arrêta de me frotter la tête mais garda son bras autour de mon cou. On resta la comme des cons à ne pas savoir quoi faire ni comment réagir à ce qui était en train de se passer.Comment je pouvais aussi bien m'entendre avec un gars que je connaissais ni d'Adam ni de Ève. Comment cela se faisait-il que je me sente aussi bien dans ses bras ? Trop de question me tracassaient ! Il émit un petit bruit sourd et gêné de sa bouche. Ce son était tellement sexy !!! Mais le rêve pris fin quand il enleva son bras.

Désolé je ne voulais pas te gêner. Finit-il par dire.

- Oh non t'inquiète c'est moi, je me suis laissée emporter.

- Comment ça ? 

- Oh rien, laisse tomber.

Il me regarda fixement dans les yeux, sans vouloir les lâcher. C'était une sorte de bataille et celui qui baisserais le premier le regard aurait perdu. On se fixait, encore et encore sans rien dire, sans parler. Juste on se bouffait des yeux. Ce n'était pas bizarre, ni  gênant s'en était même reposant comme si dans le fond des ses yeux je me faisais bercer. Comme si, ces bercement étaient comme des vagues qui s'écrasaient sur un rocher près de la berge. Je détournais alors le regard, le visage un peu rouge de honte de penser ce genre de trucs alors qu'on ne se connaissais pas. Pourtant une partie de moi me poussait à aller vers lui comme un aimant.

Je sentais encore son regard sur moi, il me transperçais, me faisait frisonner. Et soudain, il prit ma tête et la posa sur son épaule et cala sa tête contre la mienne. On resta silencieux, comme deux amoureux qui n'avaient pas besoin de mots pour se comprendre.Seulement pourquoi agissait-il ainsi ?

De peur de briser cette instant si intense je ne dis rien et me laissa faire.

«mesdames,monsieur le train en direction de Nice est sur le point de partir veuillez s'il vous plaît vous décaler des bandes de sécurité. »

Ce fut la dernière phrase que j'entendis avant de m'endormir dans un sommeil profond. 


You've reached the end of published parts.

⏰ Last updated: Oct 05, 2019 ⏰

Add this story to your Library to get notified about new parts!

Un inconnu dans le trainWhere stories live. Discover now