La peur

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J'ai entendu un bruit. Mes yeux s'ouvrent, je suis dans cet endroit qui me paraît si dangereux. J'ai rêvé, rêvé de ma mère, je me souviens d'elle à présent. Elle m'aimait... Je ne la vois plus. Je suis réveillé. Depuis combien de temps suis-je ici? Où est Elle? Elle n'est plus là...
Clic clac
Je tourne la tête vers ce bruit de serrure, cependant je ne distingue pas de porte. Je plisse légèrement les yeux et remarque une fine et vertical fente sombre. Soudain la porte s'ouvre. Une femme est là, ce n'est pas Elle; c'est une autre. En blanc elle aussi, mais elle est plus... plus tangible. Elle ne m'inspire pas confiance... Elle s'approche, encore encore encore... Je me lève d'un bond. Enfin j'essaie de tenir sur mes jambes, particulièrement molles. Elle ne doit pas me toucher je ne veux pas qu'elle m'approche! Elle s'arrête et me regarde, un sourire mauvais se dessine sur ses lèvres, oui je suis sûre qu'elle sourit. Elle me parle, je ne veux pas entendre, non! Elle ne veut pas mon bien je le sens, elle veut me voir sombrer. Pourquoi est-ce que je me sens si faible, si fragile.

-" Tu n'es qu'un pauvre imbécile, laisse toi faire!"

Elle m'a attrapé par le bras, ça fait mal. Sa poigne est ferme, les mains sont calleuses.

-"Lâchez moi! Qui êtes-vous ?"

Un stylo. Un stylo dépasse de sa poche; je l'attrape en tombant de tout mon poids contre elle. Une seringue, elle tient une seringue ! Une sueur glacée coule le long de mes tempes, ma peau est moite. Je ne peux rien faire, je suis impuissant. Je glisse.
Je m'écroule.
Mes yeux se ferment.
Laissez moi ... des murmures.
Un stylo dans le creux de la paume. Je le serre.

D'autres sont arrivés, je ne comprends pas ce qu'ils disent, la peur me tord le ventre, je dois m'enfuir de cet endroit, avant d'en mourir.
J'ouvre les yeux je ne vois pratiquement rien.
Des murmures.
Aïe, quelque chose vient de me transpercer le cou, une onde de douleur se répand dans tous mes membres... Glaive planté dans la nuque. J'ai mal, une odeur de sang m'assaille. Ils m'ont fait saigner comme un porc, je vais mourir!... C'est la fin. Je ne sens plus mes extrémités, mon corps est lourd, il fait froid...Mes paupières sont lourdes...
Je les fermes. Si faible.
Murmures.

Blanc comme...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant