Blanc comme...

La cellule

Blanc, tout est blanc. Une douleur aiguë traverse chacun de mes membres, comme un souvenir; souvenir que je n'ai pas. Je ne suis pas mort. Je porte ma main sur mon cou, une petite douleur est présente à cet endroit précis.
..."Non lâchez moi !"... Je secoue la tête, c'était comme un flash... Des gens me veulent du mal, je suis prisonnier. Je dois m'enfuir mais comment...? Je ne sais rien de cet endroit.

Soudain quelque chose attire mon attention... Je tiens quelque chose... Oui j'ai quelque chose dans l'autre main! Mon regard se pose alors sur le petit objet que je tiens fermement dans le creux de mon poing. C'est un stylo!

-" Tu t'es enfin réveillé."
Je sursaute, cette voix, cette voix je la connais. Sa voix si familière et si effrayante à la fois. Elle est là, je sens son regard. Elle est rentrée dans mon crâne. Qui est-Elle et pourquoi ai-je l'impression de l'avoir déjà côtoyé autrefois ? Elle me rassure et pourtant elle est, mon tourment.

- " Tu ne te souviens pas de moi Adrien? C'est normal... Tu ne te souviens de rien, jamais."

Elle connaît mon nom, mais cela ne m'étonne pas étrangement...
Est-elle avec eux, où est-elle tout simplement enfermée là avec moi? Je ne sais pas et je me méfie. Que désigne ce « eux », je ne sais plus. Je ne sais rien.

-" Pourquoi ai-je ce stylo? À quoi me sert t'il ?"

-" Tu t'améliores mon grand! Je ne sais pas, c'est peut-être toi qui l'as pris? À toi de voir ce que tu veux en faire... Un stylo sert à écrire alors écris." Dit-Elle d'un air nonchalant.

Oui c'est peut être moi qui l'ai pris mais si c'est le cas je ne m'en souviens pas.... "Écris" à t'Elle dit.
Il faut que j'écrive ce que je vois, pour essayer d'éclairer la situation, Elle a raison, je dois écrire.
Je prend mon stylo et je commence à décrire le lieu, puis à décrire ma situation dans ce lieu... Il n'y a pas grand chose à dire. Elle me regarde, impassible.
Les murmures...
Dans le mur.
Le mur est creux, et ils murmurent.

Si je n'ai aucuns souvenirs c'est peut être parce qu'on me les a pris. Mais qui et pourquoi ?
Chaque pensée qui me traverse, je l'écris. Puis je me lève avec difficulté et fais le tour de ce que je pense être une pièce, enfin plutôt une cellule. J'ai du mal à marcher. Des murs blanc, tout est blanc, c'est pour cela que j'ai du mal à détecter la fine fente qui se trouve sur l'un d'eux. Cela doit être l'emplacement de la porte. Cela ne m'avance à pas grand chose puisque je ne trouve aucun moyen de l'ouvrir...
Je m'assieds et, je fixe cette fente. Peu à peu la fente me happe, gouffre sans fond. Il n'y a plus qu'elle. Et la blancheur, mes yeux me piquent.
Je les ferme.

Le sol recouvert d'écritures.

Je sombre.

Aïe quelque chose vient de me piquer. Je me sens lourd...

Et puis plus rien ..