Résidus

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Le deuxième mec, le meilleur ami, l'ami du mec qu'on veut mais qui lui ne nous veut pas, celui qui, quand il disparaît de ta vie, laisse un horrible trou dans ton cœur. Le meilleur ami, c'est celui qu'on aime, mais qu'on ne voit pas comme ça. J'avais beau lui parler, il ne répondais jamais, ne lisait probablement même pas mes messages. Mais je savais qu'il était en vie, qu'il allait bien, et qu'il était actifs. Et ça m'avais fait bien plus mal de le savoir.

On s'était raté ce jour là. Peut-être que c'était volontaire finalement, ou juste un hasard. Peut-être ne m'avait-il pas reconnu, ou ne voulait-il pas me parler. Quand il m'a expliqué ne pas m'avoir vu, alors que nos regards s'était croisé, je ne l'ai pas crue. Pour la première fois, je ne l'ai pas crue. Ça m'a fait mal. Et comme chaque fois que j'ai mal, que j'aurais bien besoin de pleurer, mes yeux sont restés secs. Mon cœur saignait, hurlait, mais personne n'a réagit. Peut-être ne savaient-ils pas quoi faire, peut-être avais-je trop bien caché mes émotions, ou bien personne ne se souciait de ce que je pouvais bien raconter derrière mes blagues sans humour.

Étais-je devenue un fantôme ? Mon masque était-il si parfait que personne ne voyait les millierd de fissures dessus ? Personne n'arrivait donc a me comprendre ? Avais-je trop rêver d'un monde ou les gens écoutait le cœur des autres ?

Est ce que je prêtait trop d'attention à cette personne ? Clairement, oui. Mais je n'y pouvais rien, il restait pour moi une énigme, et je détestais ne pas avoir la solution ni même un indice, une piste à suivre, puisque qu'il avait coupé les ponts. J'aurais préféré qu'il soit honnête, qu'il me le dise en face. Ce monde manque cruellement d'honnêteté, décidément. Mais en tant que bonne menteuse, je n'ai pas vraiment le droit de me plaindre, et pourtant si. Parce que je connais les ravages du mensonge, des secrets, et de toutes ces déformation de la vérité. Je sais qu'elles sont irréversibles, empoisonnée, et addictives. C'est une drogue verbal, comme un tique de langage, mais avec des répercussions plus grave.

IL m'a mise en garde, comme beaucoup d'autres avant lui que j'avais ignoré. IL m'avait prévenue que mentir ne me causerais que plus de problème. Et IL avait raison. Ça me fais mal de l'admettre.

Peut être que c'est parce que j'ai refusé de l'écouter, que je n'ai pas changé depuis qu'on se connait qu'il a voulut couper les ponts. C'est sacrément culotté de faire des reproches à quelqu'un et de reproduire ses erreurs ensuite. C'est toujours aussi douloureux d'y penser. De penser que je ne comptait pas assez pour connaître la raison de son silence. De penser que pour un défaut un peu encombrant, j'ai perdue un être si précieux dans ma vie. C'est si con. Et c'est encore plus con de savoir que je ne pourrais jamais rattraper cette erreur, puisqu'il ne me dira jamais ce qu'elle est.

Mais personne n'est responsable.