Réalités

~Chapitre 4~

Je marche à côté de Camille qui prend la tête derrière l'homme musclé. Derrière nous, les deux autres garçons.

Camille n'a plus ce regard pétillant et plein de joie. Il est vide et sans expressions.

L'homme de devant nous indique une grande porte. Camille la pousse et on découvre une très grande pièce avec 4 lits doubles. Sûr chaque lit, nos prénoms. Camille est dans le lit en face de moi, Ethan à côté et Adrian en face de lui.

La pièce est très spacieuse et arbore des couleurs qui varient entre le blanc, le rouge et le beige. Des tables de chevets sont à notre disposition ainsi qu'une très grande table au fond de la pièce. 4 chaises l'entourent.

Je me dirige vers mon lit mais quelque chose m'intrigue. Un objet brillant dépasse un peut d'un des oreillers. Je m'approche et découvre une lame. Je hurle alors :

- Les oreillers sont piégés !

Ils me regardent tous les yeux ébahis que je puisse crier aussi fort, moi qui d'habitude ne parle quasiment pas ou très doucement et par l'alerte que je viens de donner.

Au même moment les lames déchirent les coussins et nous attaquent. Une des lames m'entaille la joue mais je n'y prête pas attention.

Je cours vers la table du fond, la renverse au sol et je me glisse derrière en appelant les autres. Ils me rejoignent aussitôt.

On entend les lames virevolter d'ans la pièce puis se planter dans différentes parties du mur ou dans les meubles ou dans les lits.

Une fois que plus aucun bruit ne se fait entendre, je me relève un peut pour voir l'état de la chambre.

Une main m'en empêche. Celle de Ethan.

- Fais pas ça on sait jamais, dit il.

- Faut bien savoir si on peut sortir de derrière cette table un jour, répliquais-je !

Je me dégage de son emprise et me relève doucement. Je regarde autour nous et..... rien.

- C'est bon, elles sont toutes dans le mur ou les meubles.

Tout le monde se relève. On se dirige vers nos lits. Ils n'ont rien subits étrangement. Je m'approche des lames plantées dans le mur.

En réalité ça ressemble plus à des poignards qu'à des lames. J'en retire une et l'observe. Elle a une longue lame fine et dentée. Le manche est noir en caoutchouc qui facilite l'adhésion.

Ces lames sont faites pour tuer. Ethan prend alors la parole :

- Prenez les. Et cachez les. On a essayé de nous tuer, il nous faut bien un moyen de défense pour une prochaine fois non ?

Il a raison mais le fait que ça pourrait recommencer m'inquiète. Il vaut mieux être préparés. On récupère toutes les lames et on les dépose sur le sol. Il y en a 16 en tout.

- On va se les répartir. Prenez en 3 chacun, dit Ethan sur un ton autoritaire.

On s'exécute et Camille nous dit :

- Où est ce que l'on va les cacher ?

- Dans les matelas, propose Adrian.

- Bonne idée, approuve Camille.

Je prend mes armes et découpe une petite entaille dans mon matelas. J'y glisse mes poignards et repasse le drap par-dessus.

Les autres en font de même. J'ai alors une idée.

- Vérifiez vos lits qu'ils ne contiennent pas d'autres pièges.

Tout le monde s'exécute et passe son lit au peigne fin. Rien. Tout est clin.