Ça va bientôt faire une semaine que je suis ici, dans ce cauchemar. La situation n'a pas beaucoup évolué. Je pense sincèrement à m'échapper, moi seule ou avec les autres. Tous les jours, j'essaye d'explorer le camp en douce. La plupart du temps je me fais avoir et on m'envoie dans notre chambre où je ne mange pas.
Pour le moment je n'ai repéré qu'une «sortie», par les airs. Seuls les hélicoptères nous permettent de sortir. Ils amènent les provisions, les armes, les outils etc...
Je monte souvent sur le toit pour observer le camp. Je me suis vite rendue compte que nous n'étions pas seuls. Il y avait d'autre grands groupes avec des colonnes. Il y en avait 5 autres. Si on prend en compte le fait que dans notre grand groupe nous avons approximativement 250 personnes, alors multiplié par 5 cela donne 1250 dans le camp.
Mon idée de tous s'évader tombe vite fait à l'eau.... on est beaucoup trop.... on peut sauver au grand max 300 personnes et encore. On va devoir faire des sacrifices. Il n'y a pas assez d'hélicoptères.... Tient, en parlant d'eux, ils arrivent. Je me précipite dans ma cachette habituelle c'est à dire un conduit d'évacuation qui proviendrait des « cuisines ». Personne ne peut m'y voir mais moi je peux les observer secrètement.
Je vois 3 hélicoptères se déposer sur la piste d'atterrissage et 5 hommes en descendent. Ils ouvrent les portes du « coffre » (NDA: je ne sais absolument pas comment ça s'appelle) et en sortent des caisses de bois qui doivent comporter comme d'habitude de la nourriture et des armes. Pourquoi est ce qu'ils apportent toujours des armes ? Vu les stocks que l'on a déjà plus toutes celles qui arrivent chaque semaine, il y en a beaucoup plus que nécessaire ! Ça ne nous sert à rien ! Et puis lorsque je vais dans l'entrepôt, il y a toujours le même nombre d'armes.... cela voudrait donc dire que ce camp n'est qu'un intermédiaire à la marchandise. Il doit il y avoir d'autres camp dans le même genre que le nôtre. J'en parlerais tout à l'heure avec les autres à l'entraînement puisque nos chambres sont surveillées par des micros et des caméras. Dans la grande salle, il n'y a rien.
Une fois que les caisses ont été sorties des hélicos, ils s'envolent et les hommes descendent les caisses par les escaliers. Une fois que je suis sure que plus personne n'est sur le toit et que personne ne reviendra, je sors de ma cachette et cours jusqu'à la grande salle où l'échauffement m'y attend. Sur le chemin je repense à ce que je vis depuis mon enlèvement. Je sens bien que je change. Aussi bien mentalement que physiquement. Je prend aussi en assurance et je commence en muscle. Pour le moment, on nous fait juste travailler sur le corps à corps mais je me doute bien que ça ne va pas durer... bientôt on nous fera utiliser de vraies armes. C'est là que l'on devrait s'échapper. Ces enseignements pourraient nous être utiles une fois évadés. Tout le monde sait que nous ne retournerons pas chez nous.
J'arrive dans la salle. Je vois au ring central que aujourd'hui ça va être un jour «d'évaluation». On va être testés au combat. Je cherche du regard mes amis et voit au loin une chevelure rousse ramassée en un chignon vite fait. Je m'en approche je et voit le reste de la troupe. Lorsqu'ils me voient ils me font de grands signes. Une fois à leur hauteur je leur dit :
- Toujours la même chose de mon côté, dis je lassée en me dirigeant vers les sacs de boxe.
- Pareil de mon côté, dit Camille en soupirant. Les cuisines, y'en a pas. J'ai même regarde le conduit dont tu m'as parlé. Il mène à rien ! Il débouche sur une petite pièce avec une table en métal au milieu.
Camille est chargée d'enquêter sur la bouffe. Il n'y a pas QUE cette bouillie qu'on doit ingérer à chaque repas tout de même ! C'est impossible.
- Et toi Ethan ? T'as trouvé quoi ? demandais je.
Ethan est, lui, chargé de trouver les stocks de médicaments etc. Tout ce qui a un rapport avec le médical. Lors des transferts en hélicos, il n'y a pas de médicaments qui passent. Seulement des armes et les ingrédients pour notre bouillie.
- J'ai pas encore trouvé la planque et comment ils sont approvisionnés, nous annonça Ethan.
- Moi j'ai trouvé quelque chose.
On se retourne tous d'un coup vers Adrian. Il prend un air plus que sérieux. On attend. Longtemps. Très longtemps. Juste avant qu'il ne nous dise :
- Non rien en fait.
Et il commence à rigoler tout seul pendant que nous on se regarde tous avec un regard qui veut dire « il se fout de notre gueule la ! ». Je m'approche lentement de lui le poing levé pour paraître plus intimidante.
- C'est pas comme ça que tu vas me faire peur ma belle, me dit Adrian qui rit de plus belle.
Ethan s'approche à son tour de lui et lui empoigne le tee shirt et le soulève ainsi d'une main. Lorsqu'il relève la tête pour regarder droit dans les yeux de sa victime, on voit sa veine sur le côté ressortir tellement il sert les dents.
Adrian prend un air peureux juste avant d'entendre un gloussement lui échapper. Il se plaque les mains sur la bouche juste avant d'ajouter :
- Oups, ça m'a échappé...!
Si on était dans un manga on verrait presque une aura noire se déployer au dessus de la tête d'Ethan. Puis tout d'un coup il lâche le tee shirt de son ami avant de se diriger vers la sortie. Attendez. Ethan Smith qui ne fou pas un seul coup de poing dans la gueule de quelqu'un qui lui cherche la merde ? Y'a un problème. Ça fait pas longtemps que je le connais pourtant à chaque fois que je vois quelqu'un faire un faux pas avec lui, hop dit bonjour de ma part à la patate qu'il te met.
Je décide de le poursuivre sous les regards ahuris des autres par la réaction de Ethan.
Je le suis donc. Je suis juste derrière lui, le suivant de près afin de ne pas le perdre ou tout simplement me faire remarquer. Grande nouveauté ! En le suivant je me perd dans mes pensées. Je repense à ce que je faisais avant. Avant tout ça. Si ma vie s'était déroulée comme d'habitude, je serais à présent en cours. A me cacher des autres et a éviter que le prof ne m'interroge. Je serais ensuite allée déjeuner avec Camille manger des nouilles ou autre chose. Puis j'aurais continué ma journée jusqu'à rentrer chez moi lire mes livres. Ma lecture me manque. J'adore me plonger dans mes histoires fantastiques et remplies d'histoires palpitantes. Le dessin me manque aussi. Mon bureau accablé sous mes coups de crayons incessants. Les petits couloirs que nous empruntons ressemblent à ceux de l'université. Si petits et étroits qu'on n'y passait pas a plus de deux personnes côtes à côtes. Tout d'un coup je me prend un mur de muscle en pleine figure. Ethan.
- Pourquoi tu me suis depuis une heure comme ça ? T'en as pas marre de me coller aux pompes comme ça ? Me dit il irrité.
- Déjà une heure ? Je ne m'en était pas rendue compte....
- Fais pas l'innocente. Retourne à la salle, l'évaluation t'y attend.
- Non c'est bon. De toute façon si ça fait une heure, ça doit être finit.
- Pfffff.... t'es chiante quand tu veux. Mais bon viens.
Je le suis toujours et je le vois monter à des barreaux qui mènent à une trappe. Ces barreaux sont bien cachés tout de même. Entre tous les petits couloirs et la tuyauterie qui camoufle presque le tout, difficile de les remarquer.
Je monte après lui et je débouche tout en haut dans une pièce aux environs de 12m carré. Génial ! Seule une petite fente éclaire la pièce mais qui est recouverte de végétations. On a vue sur une plage. Un spot de tir ! En réalité, en voyant toute la poussière accumulée sur le sol et sur les murs, il doit être abandonné depuis longtemps. Je devine à son sourire en coin, qu'il est fier de sa trouvaille.
- Je l'ai trouvé en recherchant les médicaments. Je suis monté ici et apparement il a été oublié depuis longtemps. Il y en a 3 autres. Un au Nord, un au Sud et un autre à l'Ouest, me dit Ethan.
- Génial, ça va faire une bonne planque. On va pouvoir y discuter tranquillement sans se faire écouter ou voir.
- Oui.
Cette planque est géniale ! Et puis je ne pense pas qu'il y ait des caméras dans les petits couloirs que l'on a emprunté donc c'est comme si l'on avait disparus de la circulation. C'est parfaitement ce qu'il nous fallait. Tout d'un coup, un hurlement me glasse le sang et me fait grincer des dents. C'est un cri de fille. Un cri que je connais. Mes yeux s'écarquillent, mon visage se décompose. C'est Camille.
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Réalités
AdventureAxelle, 20 ans. Elle n'est pas très sociable.... ou elle ne l'est plus. Pour le moment tout ce passe bien, elle vit sa vie d'étudiante en art pleinement jusqu'au jour où il semblerait qu'elle ait fait la rencontre de sa vie....