Le noir total, plus rien ne m'entoure comme si le temps n'existait plus et comme si j'étais éperdue de ma vue.
- Elle devrait bientôt se réveiller Monsieur. Dit une voix qui m'est inconnue puis un claquement de porte se fit entendre. Au moins je n'ai pas perdue mon ouïe.
Allongé, je tentais d'ouvrir mes yeux mais tout est flou, je pouvais seulement distinguer des taches blanches qui m'entouraient. Mon corps entier me piquait comme si des centaines de petites aiguilles m'auraient traversé la peau et mon cœur battait extrêmement rapidement. Je sentis une main glaciale me toucher le bras ce qui me fit sursauter. Mes yeux qui dorénavant avaient retrouvé leurs focus faisaient des allées retour de gauche à droit jusqu'à que je tombe nez à nez avec une jeune femme vêtue d'une blouse blanche.
- calmer vous mademoiselle. Me dit l'étrangère. Je ne vais pas vous faire de mal. Me rassura celle-ci.
- où est-ce que je suis ? Marmonnais-Je effrayée.
- Vous êtes à l'hôpital mademoiselle, vous ne vous souvenez pas de votre accident ? Me demanda la jeune femme. Je lui répondis en tournant doucement ma tête en guise de réponse négative. Vous avez trébuché dans les escaliers ce qui vous a fait tomber, votre père vous a amené ici.
- je connais pas mon père, répondis-je amèrement. Vous devez parler de mon connard de beau père, dis je avec dégoût.
- probablement, me dit l'infirmière en se grattant la nuque gênée.
- est-ce que vous auriez l'amabilité de ramener les papiers pour que je puisse rentrer à la maison ? Demandais-Je avec un faux sourire forcé.
- oui bien-sur mademoiselle.
- parfait ! M'exclamais-je.
***
Après environ une dizaine de minutes l'infirmière est revenue m'apporter les papiers à signer. Mon beau père était toujours pas revenu et j'en étais bien contente, ce pervers m'a balancé dans les escaliers et a osé mentir sur les causes de mes blessures. En effet j'avais un poignet dans une attelle, des gros bandages sur ma cuisse et pleins de petites coupures sur mon visage et bras, j'ai dû me prendre la bais vitrée dans mon élans de chute... je signe d'un rapide coup de main les papiers d'autorisation de sortie de l'hôpital et ramasse rapidement mes affaires avant que le diable en personne revienne.
Je sortie de l'hôpital en boitant, chaque pas me provoquait une douleur atroce. Je passais à travers les grandes portes d'entrée quand je me rendis compte que je n'ai aucun moyen de rentrer chez moi, je n'arriverais jamais à marcher aussi longtemps avec ma blessure, qu'est-ce que je donnerais pour sentir les bras de ma mère autour de moi... J'étais perdue dans mes pensées lorsqu'une voiture passa en annonçant un message aux habitant de Paris.
- Test de compatibilité pour le BGRY, test de compatibilité pour le BGRY, répétait la voiture, tous les enfants combinés sont invités à faire le test ! Assurez vous un avenir en participant au BGRY !
Je ne connais pas mon père et ma mère était tout sauf riche mais l'idée de participer au BGRY ne m'enchante pas. C'est vrai que mon école est horrible et j'y ai seulement accès car mon beau père est hautement classé dans la société mais le BGRY doit faire ressentir des sensations fortes. Je n'ai jamais regardé un seul épisode mais je sais ce qu'il se dit, beaucoup disent que c'est un billet de train vers la mort mais il n'y a pas que le combat dans ce jeu, on peut être marchant, menuisier et plein d'autre, je crois que notre société oublie cela. Il n'y a aucun bute, on doit juste se faire aimer par l'audience pour recevoir le plus d'argent possible et je sais que pour une personne qui n'a jamais regardé cette émission j'en sais beaucoup mais comme on dit : les murs ont des oreilles.
Un bruit de claxon me fit sursauter, je regardais en direction de la provenance du son et je vis Hank, mon beau père, habillé en costards qui a dû coûté un bras ou même deux. J'allais en sa direction doucement et toujours en boitant. Je m'installais sur le siège passager sans le regarder une seule fois, pleine de mépris envers lui j'avais juste l'envie de lui mettre un bon coup de point fort en plein visage.
- tu as décidé de quitter l'hôpital sans m'en parler ?
- hum, marmonnais-je en regardant le paysage défiler à travers la vitre de la voiture.
- tu sais que je n'ai pas fait exprès ?
- hum, continuais je trop occupée à regarder par la fenêtre.
- bon sang Gwen tu peux me répondre correctement ! S'énerva-t-il.
- hum.
Soudainement la voiture s'arrêta, heureusement que j'avais ma ceinture de sécurité sinon je jure que je serais passée à travers le pare-brise. Je me passais la main sur le visage quand j'entendis la portière s'ouvrir puis une autre par suite. Mon beau père me regardait avec fureur à travers la portière de la voiture qu'il a ouvert à côté de moi.
- je t'avais averti. Lâcha Hank.
D'un seul coup celui-ci m'attrapa par ma longue chevelure brune et me tira hors de la voiture. Couchée sur le bord de la route, j'avais du mal à me relever.
- tu rentres à pied Gwennaëlle. Dit-il avant de remonter dans sa voiture et de repartir en me laissant seule.
De mieux en mieux, cette journée est juste parfaite ! pitié est-ce qu'une voiture peut m'écraser sur cette route pour finir ma misérable vie. Je m'acharne sur mon sort mais je l'avoue, je l'ai cherché mais je préfère ramper chez moi pendant des heures que passer vingt minutes avec lui dans une voiture.
Je me relevais de la route, tout en grimaçant de douleur que mes blessures me provoquaient et commençais à marcher doucement en direction de mon chez moi. Peut être que dans deux heures j'y serai...
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Combined
Action"La vie est si courte et la mort si brusque, c'est qu'après la mort d'une personne que l'on se rend compte à quel point on voudrais qu'elle revienne juste pour l'enlacer une dernière fois." Paris, année 2074 Après une guerre civil plus rien n'est p...