Chapitre 2 - « Tu souris comme si rien ne s'était passé »

86 8 8
                                    

Nous étions dans cette immense maison, sans elle, elle devait déjà être loin. Nous aurions seulement le droit d'avoir quelques visites d'elle certains week-ends et lors des vacances. Sinon plus aucun contact n'est autorisé...

- Tu passeras le ballais aussi! Me lança cette voix masculine qui me donnais déjà mal à la tête.
- Je ne suis pas ta bonne! Dis-je en serrant les dents.
- Oh tu me parles autrement petite peste! Ici t'es chez moi, donc tu fais ce que je t'ordonne!
- Oh mais si j'aurais le choix je préférais vivre dans une cave avec comme seul compagnie des rats plutôt que le tienne!
- Tu vas la fermer ta gueule oui! Dit-il en se rapprochant de moi
- Touche la Derek  et je te démonte. Dit Naël très calmement en rentrant dans la cuisine
- Ici vous êtes chez moi, c'est moi qui commande. Et Naël si tu veux que ta chère soeur garde sa gueule d'ange, apprend lui à se la fermer! Dit-il en sortant de la cuisine
- Et je suis là hein! Tu veux me dire quelque chose tu t'adresses à moi pas à Naël! Me défendais je.
- Ta gueule! Cria t-il du salon

Quel chieur! Et croire qu'on va devoir vivre avec lui maintenant. C'est vrai que c'était pas suffisant de voir sa sale gueule à l'université. Il essayait de faire comme son père sauf que lui, n'agissait jamais. Il se cachait ou bien aller tout raconter à son petit papa. Il me déteste encore plus depuis que j'ai refusait ses avances. Derek, l'un des plus gros connard de la terre voulait sortir avec moi, juste avant que nos parents se fréquentent. Il a eu encore plus de rage envers moi et ma famille lorsqu'ils se sont installaient ensemble et sa haine a grandit le fait de devoir vivre avec la fille qui lui avait mit un « râteau ». Son égo devait en avoir prit un coup.

- Heather je vais te dire ça pour ton bien, donc tu ne montes pas sur tes grands chevaux comme à ton habitudes mais juste ici fait pas ta « grande gueule ». Me dit Naël d'une voix qui se voulait protectrice.
- Grande gueule? Je leva un sourcil.
- Heather ne commence pas, s'il te plaît. Tu vois très bien de quoi je veux parler. Alors le temps qu'on vit ici, oublie ton franc parlé et ta grande gueule. S'il te plaît. C'est pour ton bien. Il plaça ses mains sur mes épaules.
- Pourquoi tu me dis ça en faite? Demandais-je en croquant dans la pomme que je venais de prendre sur le comptoir.
- Mais putain Heather parce que tu es ma soeur et que je t'aime! Je m'inquiète pour toi comme jamais! Je ne veux pas rentrer un jour et te retrouvait raide morte par terre couverte de coups complètement bousillé par ce connard! Je ne veux pas vivre avec cette putain de peur qui me boufferas de jour en jour! Je ne veux pas t'entendre pleurais le soir dans ta chambre après que tu te sois faite frappé! Juste je ne veux pas... Finit-il par dire dans un chuchotement en retirant ses mains de mes épaules.

Il se retourna vers le plan de travail, se trouvant maintenant dos à moi et posa ses mains sur celui-ci. Je baissais la tête, j'avais bu toute ses paroles jusqu'à la dernière. Il s'inquiétait tant que ça? Il ne devrait pas pourtant, je suis forte, pour eux. Je m'approchais de lui et enroulais mes bras autour de sa taille. Je posais ma tête contre son dos, je sais que ça le calme quand je fais ça. C'est mon frère, je le connais par coeur. J'avais peur moi aussi, peur de ne pas trouver la force pour continuer à me battre. J'avais peur de perdre, de perdre encore une fois...

- Tu te souviens la première fois qu'il a levé la main sur toi? Je suis rentré le soir de ma soirée. J'étais partis pour aller me coucher dans ma chambre mais j'ai entendus des sanglots provenir de la tienne. Je suis entré, ne sachant pas encore ce que j'allais découvrir. J'ai tirais la couette où tu te cachais et quand j'ai vu ton visage, je me suis demandé si c'était vraiment toi. Tu te rappelles? C'était un cauchemars. Il se retourna.
- Oui... oui je me rappelle... Je baissais la tête.
- Et la deuxième fois j'étais là et j'ai rien fait, j'ai rien put faire. Comme maman et Ayden.
- Parce que vous n'aviez pas le choix.
-Mais résultat maintenant il continue, comme si c'était la chose la plus normale au monde. Il me releva la tête. C'était horrible, toutes les semaines tu y avais droit. Je ne veux pas que ça recommence, je veux te savoir en sécurité...
- Mais je suis en sécurité. Regardes là, dans tes bras, je risque rien.
- Je t'aime petite soeur. Dit-il en m'embrassant le front
- Moi aussi je t'aime grand frère...

C'est une menace? Non, c'est une promesse.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant