C'est une menace? Non, c'est une promesse.

Chapitre 4 - « Ils vont tous me regarder comme si j'étais un monstre »

Le réveil infernal d'Iris résonne dans toute la chambre ce qui me réveilla instantanément. J'avais une envie folle de l'envoyer valser à travers sa chambre mais je me retiens, Iris me tuerai si je venais à casser son petit réveil favori. Je me tournais dans tout les sens pour retirer le coussin qui se trouvait sous ma tête pour le plaquer sur mes oreilles, afin que le bruit horrible et agaçant arrête de les agresser. Malgré les douleurs de mon corps je réussis à enlever le coussin.

- Iris! Ton réveil putain! Râlais-je.
- Mmmmh... Grogna t-elle simplement.
- Je vais le casser, je te jure éteint le! Je lui donna un coup de genoux dans la cuisse pour la faire bouger.
- Oui c'est bon! Dit-elle en se levant d'un coup en l'arrêtant
- C'est pas trop tôt!

Je restais un instant sous le coussin en essayant de penser à autre chose que mes douleurs qui se lançaient dans l'intégralité de mon corps. J'avais envie d'hurler, de pleurer. Mes côtes, mon dos, mes jambes ainsi que ma tête me faisait atrocement mal. Le moindre bruit, le moindre mouvement me faisait souffrir ce matin. J'en avais marre de ne plus pouvoir bouger comme je le voulais. Je sentis un vide à coter de moi alors j'enlevais le coussin qui recouvrait ma tête et regardait Iris qui venait de se lever pour chercher des vêtements. Les miens était déjà tout prés dans mon sac alors il me restait encore un peu de temps. Je fermais les yeux et rêvais un instant d'une vie sans cours, d'un corps sans douleur et d'un matin sans réveil, le paradis. C'est tellement déprimant d'entendre cette sonnerie infernale tout les matins, qui vient vous rappelez que vous devez vous lever et que les vacances sont terminés. Je ne veux ni aller en cours, ni travailler. Moi ce que je veux c'est être libre. On vie quand après tout? Jamais. A la sortie de l'école il faut travailler pendant des années avant d'arriver à la retraite et arriver à la retraite, si on y arrive déjà, le temps est compté pour profiter. La vie c'est de la merde.

- Lève toi la marmotte et arrête de rêvasser! Cria Iris.

Sans m'y attendre je reçu quelque chose de dur en pleine figure. Je couinais face à l'impacte de l'objet dans ma figure, ça fait mal. J'ouvrais les yeux pour voir ce qu'Iris m'avais lancée dessus. Une brosse, elle venait de me lancer une brosse dans la figure. Le coup m'avait relancé la douleur des blessures sur mon visage. Iris ne devait plus s'en rappeler alors je préférais ne rien dire pour éviter qu'elle s'en veuille, car la connaissant elle en ferait tout un drame.

- Oh mon dieu! Dit-elle en plaquant ses mains sur sa bouche.
- Quoi? Qu'est ce qui t'arrive? Demandais-je inquiète.
- Ta lèvre! Elle saigne!
- Tu rigole?
- Oh mon dieu je suis vraiment désolée j'y pensais plus! Le drame commence.
- C'est rien ne t'inquiète pas et puis ce n'est pas de ta faute.
- Mais à cause de moi, tu as encore plus mal et ta lèvre saigne de nouveau. Je suis stupide!
- Je n'ai pas mal, okey? Et elle finira bien par arrêter de saigner, ce n'est rien arrête de tout dramatiser s'il te plaît. Je vais passer un coup dessus. Dis-je calmement.
- Tu ne peux pas ne pas avoir mal, fait croire ça à qui tu veux mais pas à moi. Je le vois dans tes yeux, je suis pas bête. Je suis désolée Heather...
- Oh Iris c'est bon je ne t'en veux pas et puis c'est rien alors arrête. Dis-je en me levant
- Je suis désolée.

Elle ne me laissa pas le temps de répondre qu'elle se retourna et continua à chercher quels vêtements elle allait pouvoir mettre. Ils devraient réellement envisager l'uniforme, c'est un projet en cours de réalisation d'ailleurs, j'aimerais tellement qu'ils disent oui afin qu'on est plus à chercher quoi mettre le matin. J'attrapais mon sac et filais m'enfermer dans la salle de bain pour me préparer. Iris commença à crier que c'était elle qui devait se préparer en première mais je l'ignorais histoire de la faire maronner. Je ne voulais pas prendre de douche ayant beaucoup trop la flemme. Je sais qu'une douche me ferait du bien pourtant mais non je n'étais pas décidée alors je me passais juste un coup de gant en évitant de trop appuyer sur les bleus formés sur mon corps et m'habillais avec un simple pull gris à col roulé et un jean noir troué au genou droit. Je me stoppais un instant pour me regarder dans le miroir histoire d'admirer les dégâts de Melvin. Horrible, monstre, répugnante. Voilà les mots qui me venaient en tête lorsque je me voyais. Une larme roula le long de ma joue. J'étais dégoutante, même avec du maquillage, on pourra encore voir les marques présentes sur mon visage alors à quoi bon essayer d'y cacher. J'essuyais la larme encore présente sur ma joue et abandonnais l'idée de me maquiller. J'attrapais mon sac ainsi que mes affaires sales et sortie de la salle de bain pour laisser la place à Iris.