Un Ange déchu

Chapitre 3 (non achevé)

Il faisait sombre, Castiel se sentait quelque peu à l'étroit dans sa nouvelle enveloppe. Il essaya d'ouvrir les yeux mais ses paupières restèrent closes. 

- Si je ne peux pas me mouvoir à ma guise, quel intérêt d'avoir un corps ? J'aurais tout aussi bien pu rester sans enveloppe charnelle et errer à travers les Mortels...

Castiel ne percevait rien, hormis cette sensation d'étroitesse un peu comme lorsque l'on essaye un vêtement trop petit. Il ne savait plus depuis combien de temps il était là, étendu dans les ténèbres. Il se rendit cependant compte que son esprit fonctionnait parfaitement, il eu alors tout le loisir de réfléchir. 

- Dans son message, Judas disait que nous ne vivions pas sur le même plan que les Mortels et que par conséquent, ils ne peuvent nous distinguer à moins que nous prenions une forme qu'ils sont capable de voir. Pour résumer, nous sommes plus puissant qu'eux et pour entrer en contact, il faut d'un côté comme de l'autre une grande quantité d'énergie. Le corps de ce petit est en train de m'assimiler, c'est pour cela que je n'ai encore aucun contrôle dessus. Je dois être patient... Bientôt je pourrai sortir...

Le temps s'écoula de façon indistinct pour Castiel, mais cela il y était habitué. Les Anges, comme toutes les créatures célestes, n'ont pas la même notion du temps qui passe que les Mortels. Au bout d'un moment, Castiel ressentit une sensation étrange dans tout son corps. Une vague de chaleur le submergea et il pu enfin sentir tout ses membres dans les moindres recoins. La chaleur remonta le long de son buste et de son cou pour arriver dans sa tête. Elle vira en une douleur sourde. Castiel sentit les muscles de son visage se contracter et se crisper. Des images affluèrent, il vit des gens défiler ; une femme assise sur un canapé le regarder en pleurant ; un homme hurlant et cherchant à la frapper ; des bagarres ; du sang ; un trottoir ; un lit de fortune sous un escalier ; encore du sang ; de la poudre blanche et d'un coup, le noir. Castiel sentit des larmes couler sur ses joues. La farandole d'images appartenait au jeune homme décédé. 

Avant qu'il n'est pu esquisser le moindre geste, Castiel se sentit partir. Il ouvrit les yeux sur un néant blanc, le jeune homme se tenait devant lui.

- Tiens, qui es-tu ?

- Je suis un Ange chassé du Paradis et condamné à errer sur Terre... J'occupe ton corps car je ne suis pas perceptible par les Mortels.

- Je te le confie, dit-il en souriant. Je n'ai pas eu une vie très heureuse, alors j'ai préféré partir voir ailleurs ce qu'il se passait en me disant que rien ne pourrait être pire de toute façon. Alors il y a bien quelque chose après la Mort...

- Oui...

- Est-ce que tu sais comment y aller toi ?

- Oui je le sais...

- Comment on fait alors ?

- Il faut que tu attende qu'on vienne te chercher...

- Ok, et  bien je vais attendre alors ! Bonne chance à toi, on se recroisera peut-être un jour qui sait.

- Qui sait...

Le blanc commença a s'effacer pour laisser de nouveau place aux ténèbres. Le garçon sourit une dernière fois à lui avant de disparaître à son tour. Castiel avait le coeur lourd... 

- Personne ne viendra... Les suicidés ne sont pas accepter au Paradis, ils sont jugés impures et indignes de leur existence. Ce petit aller se retrouver à déambuler sans but entre Ciel et Terre, sauf qu'il ne pourrait jamais retrouver de corps.