Awkward // H.S

Two

Lorsque j'arrivai dans ma chambre, dans mon minuscule appartement, je me rendis compte que j'avais oublié ma veste sur le fauteuil sur lequel j'étais assise lors de l'interview.

Mon dieu, quelle bolosse j'étais.

J'appelai donc la secrétaire d'Harry, le lendemain matin, et lui expliquai la situation. Nous avions convenu que j'aille récupérer ma veste un peu plus tard dans la matinée, lorsqu'elle m'annonça que monsieur Styles voulait me parler.

Harry me dit que nos chemins avaient enfin fini par se croiser à nouveau, que c'était le destin qui en avait souhaité ainsi et qu'il était impatient de me revoir, que mon charmant minois lui avait manqué.

Ce fut alors que je trouvai Harry Styles étrange. Pourquoi me parlait-il de destin alors que nous venions tout juste de nous connaître ? Pourquoi me complimentait-il ? Et surtout, pourquoi était-il impatient de me voir ? Je me demandai alors de quel genre d'homme s'agissait-il. Quelles étaient ses intentions ?

Mon côté paranoïaque pensa au pire, mon côté rêveur pensa à l'amour. Mais je chassai tout de suite après cette idée de mon esprit. Je ne pouvais pas plaire à Harry Styles. C'était totalement invraisemblable. Il y avait un monde entre nous. Lui, ancien membre d'un groupe célèbre dans le monde entier, il avait des millions de fans et gagnait de l'argent comme il respirait. Moi qui avais enchaîné les petits boulots pour pouvoir enfin travailler au People Magazine, ce qui avait constitué mon rêve d'adolescente.

Après avoir marmonné un rapide "ok au revoir" à Harry, je raccrochai et allai prendre mon petit déjeuner. Je me douchai ensuite, puis enfilai une petite robe à fleurs qui parvenait miraculeusement à mettre en valeur mon corps.

Si je m'étais habillée de la sorte, ce n'était évidemment pas pour plaire à Harry mais seulement à cause de la température actuelle. Nous étions en plein mois de juillet et il faisait tellement chaud.

Je ne me maquillai pas car je détestais ça. J'avais toujours l'impression qu'on m'avait renversé un pot de peinture sur la figure même si je n'avais mis que de l'eye-liner. En d'autre termes, il existait des femmes beaucoup plus féminines que moi.

Je pris mes lunettes de soleil, les mis et sortis de chez moi. Je ne pris pas de sac pour éviter d'oublier quoique ce soit dans le bureau d'Harry.

Cette fois-ci, je n'eus aucun problème pour trouver le bâtiment. Je poussai la grande porte et eus un mouvement de recul.

Les bombes rousses avaient disparu, remplacées par des maigres petites blondes. J'eus une soudaine envie de prendre mes jambes à mon cou et de fuir loin, très loin d'ici. Parce que ces femmes avaient le même physique que moi.

Et je trouvais cela totalement flippant.

Mais il me fallait reprendre ma veste, c'était quand même une Burberry's offert de la part de ma mère lorsque j'avais obtenu mon poste au People Magazine.

J'avançai donc vers l'accueil et lorsque la nouvelle secrétaire, elle eut d'abord une exclamation de surprise puis se ressaisit et me dit :

" Vous venez postuler pour devenir la nouvelle assistante de monsieur Styles ? "

" Non, je suis Sherry Cooper, je viens récupérer ma veste. "

" Oh, monsieur vous attend dans son bureau. Il m'a informé que vous connaissiez déjà le chemin. "

" D'accord, mais j'ai une question. Pourquoi tout le personnel a été modifié ? "

" Il y a quelques jours, monsieur a viré l'ancien disant qu'il ne voulait que des blondes. "