Awkward // H.S

Six

C'était sûrement parce que je tenais tellement à garder mon travail que j'avais accepté la proposition de Harry.

Deux jours plus tard, je sonnai chez lui, une valise à la main.

Bon, je ne vous cachais pas que j'espérais que les travaux ne durent pas trop longtemps. Même si sa maison avait l'air magnifique et spacieuse, il ne fallait pas oublier que c'était l'abominable Harry Styles qui y vivait.

Oui, j'étais toujours très en colère contre mon patron.

Je le méprisais à tel point que... argh, c'était indescriptible, je le trouvais exaspérant, pire que ça, même si je le trouvais aussi franchement canon.

Peut être était-ce la deuxième raison pour laquelle j'avais tout de même accepté d'habiter chez lui.

La troisième ( jamais deux sans trois ) était je ne voulais pas dépenser le peu d'argent que je gagnais pour pouvoir louer un appartement alors que Styles me proposait - excusez moi, me forçait - à venir chez lui gratuitement.

Il vint m'ouvrir en souriant. Je le trouvai alors très beau, habillé tout en noir, mais je ne le lui dis pas. Bien évidemment.

" Sherry ! " dit-il " Comment vas-tu ? "

" Bien. " répondis-je en lui lançant mon regard-de-la-mort-qui-tue.

Car il fallait que je me montre distante, froide envers lui afin de lui faire comprendre que j'étais très en colère contre lui.

" Tu n'es pas très bavarde aujourd'hui. Tu te sens bien ? " me demanda-t-il en montant les escaliers.

Je le suivis sauf que j'étais beaucoup plus lente de lui à cause de ma valise qu'il ne m'avait même pas proposé de porter. Quel goujat.

" Je t'ai dis que oui ! "

" Alors t'as tes règles, je présume ? "

Je rêvai alors de lui demander de quoi il se mêlait mais je me retins car il m'hébergeait et que c'était aussi mon patron. À la place, je roulai des yeux.

" Derrière cette porte se trouve ta nouvelle chambre... "

" Provisoire. " le coupai-je

Il secoua la tête avant de lever les yeux au ciel.

"Voilà ! Alors, ça te plait ? "

" Ouais super top. Est-ce-que tu peux partir maintenant ? "

Il ouvrir la bouche pour répliquer quelque chose mais la referma immédiatement après.

" Ok, je te laisse t'installer. "

Il sortit. Je verrouillai la porte derrière lui puis m'assis en tailleur sur le lit.

Aujourd'hui, ça faisait exactement une semaine que j'avais rencontré ce crétin canon. Ça faisait six jours que j'avais été « virée » et que je travaillais pour l'imbécile heureux.

Et je le détestais toujours autant. Je me demandais souvent comment j'avais pu le trouver « sympathique ». Peut-être était-ce parce que je l'avais aussi trouvé franchement magnifique - je ne pouvais le nier.

Si seulement il n'avait pas ce caractère, je l'aurais épousé directement.

Façon de parler, hein.

Je ne sortis pas mes affaires de ma valise, je ne fis rien pour m'installer. Je ne voulais pas faire en sorte que cet endroit me plaise, ou pire, devienne comme une seconde maison pour moi.

Car c'était cela son but : que je vienne vivre avec lui, chez lui.

Ce fut alors que je le demandais pourquoi ? Pourquoi moi ? Pourquoi me portait-il autant d'attention ?