Le sac de frappe ne fit pas long feu. Et encore un autre à jeter. Il venait de transpercer un nouveau sac de son poing indemne. Il faudrait songer à en acheter de plus résistants. Il soupirait en le décrochant, lorsque Kharl entra.
- Encore ? Mais il t'arrive quoi aujourd'hui ? lui demanda-t-il. Ça en fait quoi ? Deux que tu réduis en charpie ? Tu sembles sur les nerfs aujourd'hui... Enfin, plus que d'habitude.
- Non, trois, rétorquait-il. Tu y étais presque. J'ai simplement besoin de me dépenser, ça fait trop longtemps que je n'ai pas pris part à une bonne bagarre. J'ai besoin de bouger, j'en ai marre de rester ici... J'ai besoin d'une mission... T'as un truc pour moi Kharlito ?
- Et bien, si tu m'appelles encore Kharlito tu vas avoir le droit à ta « bonne bagarre »...
- Une « bonne bagarre » ? Avec toi ? Je te mettrais K.O. en trois seconde, souriait-il d'un air de défit.
- T'es trop sûr de toi pour ton propre bien. Ça va finir par te jouer des tours Luka, soupira Kharl.
- Et toi tu es bien trop sérieux, soupira-t-il à son tour, déçu.
- Ouais... Enfin bon... Sinon je suis venu te voir parce que le Roi m'envoie te chercher, il a sûrement un truc pour toi.
Kharl était celui que le Roi envoyé lorsqu'il voulait vous voir. Kharl était assimilé à un assistant mais nous, nous l'appelions le Kâl. Pour devenir un Kâl, il fallait entrer dans l'école des Crônes lors de nos douze ans, ce qui est très jeune pour un Ghardien car ceux-ci vivent entre dix-sept et vingt milles ans – pour les plus chanceux, ceux qui ne mouraient pas prématurément. Ensuite, lors de vos vingts ans vous devez choisir votre spécialité. Karl avait choisi de devenir Kâl. Il avait alors étudié et s'était entraîné au combat et lorsqu'il eut obtenu son Doctâ – l'équivalent du diplôme chez les humains – il avait été choisi parmi tous les autres pour servir les dessins du Roi et devenir le Kâl, ce qui était très envié. Le Kâl s'exprimait au nom du Roi. Alors, en le voyant entrer, Luka s'était douté du but de sa venue.
- Moi qui croyait que tu venais juste me voir parce que je te manquais, sourit-il d'un air narquois. Il veut me voir quand ?
- Maintenant, lui répondit le Kâl.
- J'y vais. Occupe-toi du sac veux-tu ?
Il ne lui laissa pas le temps de répondre et s'éclipsa dans les galeries pour rejoindre le Roi dans la Grande Salle. Celle-ci se trouvait être le cœur du territoire. Ce dernier se situait dans une contré lointaine, caché du regards des étrangers. Seuls les Ghardiens en connaissait la localisation et faisaient même parfois circuler la rumeur que celui-ci se cachait dans une autre dimension, ce qui était bien évidemment faux. Les Ghardiens avaient implanté leur territoire sous terre, ayant creusé d'immenses galeries se répandant sur plusieurs kilomètres et qui continuaient de s'agrandir aux besoins de sa population.
Ainsi, la Grande Salle était la pièce où les grandes fêtes se déroulaient et où le Roi écoutaient les doléances du peuple. Il adorait cette salle et y passait plus de temps qu'à son bureau, aimant s'asseoir sur son trône et travailler certains contrats.
Comme à son habitude le Roi y était, assis sur son trône, penché dans la lecture d'un document. Lorsqu'il remarqua sa présence, il lui lança ce dernier sans lui jeter un regard et se leva, se dirigeant vers le bar non loin de son trône où il se servit un verre de bourbon. Le roi des Ghardiens, raffolait de bourbon. Vous vouliez vous faire pardonner ? Offrez-lui une bouteille de bourbon. Vous vouliez lui annoncer quelque chose qui ne lui plaira pas ? Versez lui un verre de bourbon d'abord. Vous le trouviez énervé ? Anxieux ? Triste ? Tendu ? Du bourbon fera l'affaire. Cet alcool était la solution à tout lorsque qu'il était question du Roi de l'espèce. D'un signe de tête, le Roi le convia dans son bureau. Ce devait être un contrat important et secret pour que le Roi l'emmène dans un endroit isolé. Habituellement, le Roi traitait des contrats dans la Grande Salle. Luka s'interrogea à propos de cette fameuse mission. Que devrait-il faire ? Une fois à l'intérieur du bureau, il ouvrit le dossier mais n'eut pas le temps de commencer sa lecture que le Roi prit la parole.
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Ghardiens: Le retour de la Princesse
ParanormalIl existe un monde invisible. Un monde que les simples humains ne peuvent apercevoir. Ce monde est dorénavant le miens. Mon nom était Cathy Moreau et le jour de mes dix-huit ans tout bascula. Pour moi, je n'étais qu'une simple humaine, une humaine...