Partie Unique

2.4K 263 577
                                    


Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.


La pénombre.

Voilà ce qui accueillait Jungkook tous les jours lorsqu'il ouvrait ses paupières ; ce matin ne fut pas une exception.

Étendu dans son lit, il fixait son plafond sans réellement le voir, alors qu'un frisson venait parcourir son corps. Machinalement, il enfouit ses orteils sous ses draps pour les réchauffer au mieux. Il avait toujours eu cette fâcheuse manie de dormir avec une jambe en dehors de la couette. Seulement, la température de sa chambre avait sacrément chuté et il était frigorifié. Un soupir de lassitude quitta ses lèvres gercées et il s'autorisa quelques minutes de répit supplémentaires avant de quitter son cocon.

Il est étonnant de voir comme le temps défile rapidement lorsque l'on souhaite le voir passer lentement.

Dans une gestuelle routinière, il balança sa couverture sur le côté et se redressa dans une complainte agacée. Il déposa ses pieds nus sur le sol de sa chambre, l'un après l'autre, puis se leva pour y enfiler ses chaussons lapin qui lui apportèrent une minime sensation de chaleur.

Et c'est d'un pas lourd qu'il se dirigea vers sa fenêtre, laissant bruyamment frotter le tissu de ses pantoufles contre le parquet ciré. Il agrippa les épais rideaux et tira violemment dessus pour dévoiler derrière ceux-ci la morosité du paysage qui s'étendait devant lui.

Dehors, la nuit semblait encore présente mais les quelques halos jaunis qui entouraient les lampadaires de la rue arrivaient à éclaircir légèrement la noirceur du ciel. Au travers des carreaux, on pouvait aisément entendre le sifflement du vent qui tourbillonnait et agitait les branches séchées des arbres dépourvus de feuillage. Une vision bien triste selon le brunet, qui les préférait bien garnis et verdoyants. De ses yeux fatigués, il pouvait distinguer un ou deux automobilistes désespérés qui s'attelaient à dégivrer le pare-brise de leur véhicule. Vu le temps, ils feraient bien mieux de prendre le métro, il ne put s'empêcher de penser en voyant le parvis jonché d'une épaisse couche de neige, qui ne cessait de croître sous l'arrivée des nouveaux flocons qui dansaient dans les airs.

Les matinées d'hiver étaient vraiment les pires pour le garçon. Trop glacées, trop sombres, trop figées. Il n'aimait pas quand le soleil décidait de se réveiller après lui, et il s'impatientait déjà de voir le printemps venir.

Il est encore plus étonnant de voir qu'à l'inverse, le temps passe lentement lorsque l'on souhaite le voir défiler rapidement.

À contre-cœur, il partit fouiller dans son armoire pour y dénicher son uniforme, s'en vêtit le plus précipitamment pour ne pas subir le froid apporté par sa nudité, puis quitta sa chambre.

Il traversa le salon affadis par le manque de lumière et s'arrêta pour saluer sa mère qui buvait son café sur le canapé en lisant le journal. Celle-ci ne sembla même pas le remarquer, peut-être trop absorbée par les affreuses informations que l'on y trouvait régulièrement dans ces bouts de papiers. Dans un haussement d'épaules, il continua son chemin vers l'entrée dans laquelle il récupéra ses vêtements de saison et ses chaussures.

Heartbeat・ᵛᵏOù les histoires vivent. Découvrez maintenant