[FR] Sorrow's Pain

Chapitre 31 : De sa propre vie

Publié le 14/09/19

Sorrow vérifia une nouvelle fois que Janine la suivait avant de rentrer dans la pièce principale. Haftor, Elysa, Erick et Yvette étaient présents, se retournant tous quand Sorrow fit son entrée. Les yeux de Haftor s'agrandirent et sa bouche s'ouvrit sous le coup de l'admiration. La jeune femme rougit d'embarras, et s'apprêtait à faire demi tour, mais Janine la poussa vers la porte.

Elle était vêtue d'une robe bleue royal, accentuée de touches dorées, et recouvrant ses pieds. Ses cheveux étaient coiffés en un chignon complexe, décoré avec des chaînes en or. Ses lèvres étaient couvertes d'un rouge à lèvre rubis, et ses yeux brillaient de vie. Elle était couverte de bijoux en ors, accentuant encore plus sa beauté. Dans sa main se trouvait la pièce en marbre qu'elle ne quittait pas, la serrant encore plus à chaque pas qui la rapprochait du jeune homme.

—Tu es belle ! s'exclama joyeusement Yvette.

Haftor s'avança de quelques pas et plaça un baiser sur la main de Sorrow. La jeune femme frissonna violemment, repensant au garde. Elle recula immédiatement sa main et la ramena contre sa poitrine, visiblement effrayée. Haftor paraissait blessé d'être rejeté aussi brutalement. Elysa scandait sa fille du regard, comme pour lui dire de mieux se comporter. Haftor offrit son bras à Sorrow, mais celle-ci refusa. A la place, elle marcha seule jusqu'au carrosse. Une fois à l'intérieur, elle s'assit le plus loin possible du jeune homme. Elle observait les terres désolées à travers la fenêtre. Le printemps approchait, mais l'hiver était encore bien incrusté. Le sol était couvert d'une épaisse couche de neige, et une tempête sombre et menaçante avait fait son apparition au loin. A la vue de la tempête, Sorrow une la chair de poule.

—Avez-vous froid, Lady Sorrow ?
—Non, chuchota-t-elle en évitant son regard.

Elle continua ensuite de regarder le monde extérieur tandis que le véhicule avançait. Elle ne pouvait s'empêcher de penser à Loki. Sera-t-il présent au festin ? Elle savait qu'il n'aimait pas se socialiser. Son cœur battait la chamade rien que de penser qu'elle pourrait être près de lui. Que fera-t-il en la voyant ? Que lui dira-t-il ? Est-ce qu'il viendra lui parler, d'ailleurs ? Sorrow laissa échapper un soupire tremblant. Elle était nerveuse.

Au moins une heure plus tard, le carrosse s'arrêta devant le Palais. Sorrow l'observa, se souvenant de tout ce qu'elle avait vécu à l'intérieur de ces murs dorés. La douleur, l'embarras, la joie d'avoir rencontré Loki. Haftor lui offrit une nouvelle fois son bras, mais Sorrow l'ignora. Elle l'entendit soupirer, non pas de frustration, mais de confusion. Haftor marcha à ses côtés jusqu'au banquet. La jeune femme passa à côté de Eirrah, qui hoqueta en voyant sa cible devenue une noble.

Quand elle entra dans la grande salle, la musique, les danses, la bonne humeur et la nourriture envahissaient tous ses sens. Mais elle ce fichait de tout cela. Tout ce dont elle se souciait, c'était de trouver Loki. Elle chercha parmi la foule, mais il n'était nulle part en vue. Il ne se cachait pas non plus dans les coins, ni n'était assis à la table avec la famille royale. Sorrow se sentait détruite. Évidemment qu'il n'était pas là. A quoi elle pensait ?

Sorrow échappa à la présence de Haftor pendant un moment et en profita pour s'asseoir sur une chaise dans un coin. Plusieurs hommes étaient venus lui demander une danse, mais elle déclina à chaque fois leurs offres. Elle en reconnu quelques uns, comme l'homme ivre qu'elle avait...croisé il y a quelques années. Celui dont Loki l'avait sauvé. Cette fois-ci, il n'était pas ivre, et il semblait être un homme respectable, mais Sorrow avait tout de même refusé la danse. Elle guettait également les environs afin de ne pas croiser le garde. Son regard tomba sur Haftor plusieurs fois, le prenant pour le garde, son cœur battant la chamade avant de se rendre compte que ce n'était que le jeune homme. Haftor n'était pas si désagréable. Il était gentil et Sorrow le trouverait plutôt charmant s'il ne lui rappelait pas sans cesse le garde.