Chapitre 6

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Le chemin se poursuit calmement et même si je ne le montre pas, je suis terrifiée. Pas une deuxième fois, c'est pas possible. 

On fini par s'arrêter sur une aire d'autoroute deux heures plus tard.

- T'as faim ?

- Non.

J'AI TOTALEMENT PERDU L'APPÉTIT.

- T'es sûre t'as rien mangé depuis ce matin ?

- Oui, j'ai pas faim. Mais toi mange.

- Je vais aller chercher un truc, tu veux venir avec moi ?

- Pourquoi pas ?

JE CROIS QUE SI JE N'Y VAIS PAS, JE VAIS TOUT ME RÉPÉTER EN BOUCLE ET FINIR PAR PLEURER.

On rentre dans la supérette et Gaël se prend ses trucs à manger. Moi je me contente de le suivre la tête baissée. On passe en caisse et je relève la tête pour regarder se que Gaël à pris à manger : rien de bien terrible: un sandwich et un coca. Je tourne la tête vers lui et je vois son regard changer : ses yeux bleus deviennent tellement profond qu'on peut y voir la colère. Il regarde une bande de gars pas beaucoup plus âgé que nous. Ils sont trois, l'un est plutôt grand et les deux autres sont plus large que haut. Mais se qui est impressionnant, c'est que c'est du muscle et pas de la graisse. Je me retourne vers lui et je le vois serrer les poings. Il finit par me regarder et me dit en colère :

- Reste près de moi.

- Pourquoi ? C'est qui ?

- Je t'expliquerais plus tard, on s'en va.

On paye nos achats et on est sur le point de partir quand la bande de tout à l'heure appelle Gaël :

- Et Gaël, elle est pas mal ta copine, lance le plus grand.

Gaël m'attrape par le taille et me colle contre son torse. D'habitude, j'aurais répliqué mais là j'ai l'impression que se ne sont pas de bons gars. On sort et retourne dans la voiture. Et pendant qu'il mange je décide lui parler.

- C'étais qui ?

- Personne.

- Comment il connaissait ton nom, alors ?

- Arrête de poser des questions. C'est pas important.

- Si ça l'était pas, t'aurais pas réagit comme ça !

- C'est pas de bons gars c'est tout.

Je décide de ne rien ajouter parce qu'il n'a pas l'air de vouloir m'en dire plus. On remonte dans la voiture et je m'endors épuisé par cette journée riche en émotions. Ce fut certainement l'une des pires nuits de toute ma vie : Je n'ai pas arrêté de faire des cauchemars avec Lucas mort dans son lit d'hôpital... Je fini par me réveiller en sursaut: 19 heures, je n'ai pas dormis beaucoup. Mais à présent je préfère rester éveillée et ne pas faire de cauchemars.

- On arrive bientôt ?

- Dans 10 minutes.

GAËL SEMBLE S'ÊTRE CALMÉ. TANS MIEUX, J'AI PAS LA FORCE DE ME DISPUTER.

- OK, merci encore, de me raccompagner.

- T'inquiète pas, c'est normal.

On arrive et il se gare dans le grand parking de l'hôpital.

- Est-ce que tu veux que je t'accompagne ?

- T'en as déjà fait beaucoup, rentre chez toi.

- Ça ne me dérange pas et comme ça je te ramène chez toi après.

- D'accord.

Je rentre, en compagnie de Gaël dans l'hôpital et on se dirige vers les urgences. J'ai les larmes aux yeux et je sens qu'à n'importe quel moment elles peuvent se mettre à couler le long de mes joues. Plus on s'approche, plus je tremble. On arrive aux urgences et on demande la chambre de Lucas. Enfin Gaël demande pour moi. Je crois que je suis incapable d'aligner deux mots. 

- Chambre 183, lui répond la dame.

A présent, je crois que tellement je suis livide, on pourrait croire que je viens tout droit de chez les morts. Gaël le remarque et attrape ma main. La chaleur de celle-ci me réchauffe et me permet de ressembler à quelqu'un de vivant. Je ne pensais pas que ça pourrais avoir un tel effet sur moi.

Gaël me conduit devant la chambre et me dit qu'il m'attendra dans la salle d'attente. Je toque fébrilement et ouvre la porte. Coralie est assise à côté de son fils et pleure toutes les larmes de son corps. Dès qu'elle m'aperçoit, elle se lève et me prend dans ses bras. Je m'attarde sur Lucas quelques secondes: il est allongé sur le lit et ne bouge pas, il a une jambe dans le plâtre et son visage est recouvert de sang. Face à cette vision, mes larmes ne se contrôlent plus et trouvent le chemin de mes joues. Je reste dans cette chambre environ une demi heure jusqu'au moment où le médecin me demande de partir :

- Désolé mademoiselle mais les visites sont terminées. Je suis obligé de vous demander de partir.

- Oui, je vais sortir.

- Va te reposer ma belle, je te préviens si il y a du nouveau.

- D'accord, à demain.

Je sors de la chambre et retrouve Gaël dans la salle d'attente.

- On peut y aller

- OK, je te ramène chez toi.

Une fois a la voiture je prend le pull qu'il m'a prêté .

- C'est à moi ça ?

- Oui, mais j'ai froid et j'ai toujours pas retrouvé ma veste. Tu veux que je te le rende ?

- Tu peux le garder Joyce. C'était une blague.

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Salut tous le monde,

Ce chapitre à beaucoup de retard mais j'espère qu'il vous aura plus. C'est un petit chapitre mais fort en émotion pour Joyce.

Que pensez-vous des rapprochements entre nos deux héros ?

Et Lucas, est-ce qu'il va s'en sortir ?

La suite bientôt.

Bisous.

Norah-13💗

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