« Rester ou partir, se battre ou s'enfuir, seul ton coeur te montrera le chemin à suivre. »
Jonathan Pasquier.
***
Je restais sous le choc de ce que j'avais entre mes mains. Mon père s'approcha vers moi en remarquant ma lenteur.
MARTIN :
Tout va bien Matteo ?
Je pris quelque temps pour réagir à ce que mon père demandait et je levais les yeux.
MATTEO :
Oui tout va bien. Oui...
Je montais dans ma chambre et posais les photos sur mon bureau en les inspectant. Quelqu'un était vraiment obsédé à ce point par Luna ?
Il fallait que je le trouve même si mes sentiments pour Luna n'étaient que du passé, je n'allais pas la laisser se faire suivre ainsi.
Déjà, je savais que c'était un ou une bonne photographe, c'était une avancée.
Pile à ce moment-là, Luna passa dans le couloirs, je me levais aussitôt et elle pivota vers moi.
LUNA :
Je sais qu'on doit faire notre exposé mais je suis extrêmement fatiguée, est-ce qu'on peut le reporter à demain ?
MATTEO :
Mais il n'est que 18h.
Luna était assez pâle et ses traits paraissaient extrêmement fatigués donc je n'insistais pas plus. Elle peinait déjà à rester debout. J'allais me précipiter vers elle mais elle s'appuyait contre le mur jusqu'à rejoindre sa chambre. Quelques minutes plus tard, je m'approchais délicatement de sa chambre et la voir dormir paisiblement. Rassuré, je fermais délicatement la porte et descendais les escaliers.
SHARON :
Où tu vas à cette heure-ci ?
Encore la tante.
Je me retournais en poussant un soupir intérieurement.
MATTEO :
Je vais courir.
SHARON :
A 18h30 c'est une plaisanterie ? Il y a le repas.
MATTEO :
Mangez sans moi, je mangerais plus tard.
SHARON :
Je pense qu'il est temps de changer cette habitude, donc tu vas me faire le plaisir de venir manger avec nous.
Je regardais la tante de Luna, prêt à ouvrir la porte et à m'échapper. Je poussais un soupir cette fois-ci bien réel.
MATTEO :
Bien, je vais rester.
Je mangeais avec la tante de Luna et mon père jusqu'à ce que Sharon se rende compte que Luna n'était pas au point fort, elle prit une immense décision.
SHARON :
Bon, je vois ; Luna doit prendre du temps pour tout digérer ce qui s'est passé, j'ai décidé de reporter notre départ à un mois.
Un mélange d'excitation se déclencha en moi mais ce sentiment ne devait pas avoir sa place maintenant, ni jamais...
Trois semaines plus tard, j'avais toujours autant reçu de photos et j'étais au point mort. Luna et moi devions rendre l'exposé dans quelques jours et nous avions à peine commencer. Je toquais à sa porte de sa chambre dans laquelle elle était à son bureau. Elle leva la tête.
