« Le désespoir est un sombre désert plein de mirages, dont on en ressort jamais indemne. »
Adrien Verschaere.
***
Soudain, le téléphone de Matteo sonna. Je me mordais la lèvre inférieure en m'empêchant de rire pendant que Matteo répondit. Il raccrocha par un « j'arrive » et rangea son téléphone. Je le fixais curieuse.
MATTEO :
C'était Nina...Elle est à l'hosto.
LUNA :
Je viens avec toi.
On traversa en courant la plage tout dans des éclats de rires car Matteo me reprochait de lui balancer du sable avec mes pieds. Nous atteignions enfin le jardin et nous récupérions nos chaussures avant de prendre la voiture de Matteo.
• AMBRE •
Je restais stupéfaite, bouche-bée et je ressentis des remords et je me sentis aussitôt coupable. Simon me regardait avec un regard que je n'avais jamais vu auparavant. Un regard glacial et intimidant qui me poussa à regarder ailleurs puis avec un peu de courage, je me remettais à le fixer.
AMBRE :
A l'hôpital ? Tout va bien au moins ?
SIMON :
Quand tu vas à l'hôpital c'est pour danser la salsa peut-être ?
AMBRE :
Qu'est ce qui lui est arrivé ?
SIMON :
Au lieu de rester là, tu devrais être entrain de sauter dans ta voiture.
Simon me répondit si froidement. J'ignorais complètement ce que j'avais fais pour l'énerver à ce point. Je m'exécutais en sautant dans ma voiture qui n'était pas si loin. Mais Simon m'arrêtait.
SIMON :
Non, c'est bon pas besoin d'y aller. Nina m'a envoyé un message. Matteo arrive l'a chercher avec Luna. De toute façon, t'aurais pas été par toi-même.
Là, c'était de trop et j'allais pas me laisser faire, je pivotais instantanément vers lui, à bout et furieuse.
AMBRE :
Mais qu'est-ce qui t'arrives ?!
SIMON :
Qu'est ce qui m'arrive ?! Plutôt toi, qu'est ce qui t'arrive ?! Gaston et toi vous perdez complètement pieds !
Je continuais de regarder Simon et je ne vis plus une lueur d'espoirs dans ces yeux. Une lueur d'espoir pour qu'on soit au moins amis. Cette lueur s'éteignit petit à petit. Simon me regarda presque avec une mine dégoûtée.
SIMON :
J'ai l'impression que t'as pas changé...
Cette remarque me transperça le cœur, me le brisa en mille morceaux et fit revivre ma fureur et la flamme qui envenimait peu à peu mes esprits et qui prenait place au cœur. Une flamme que j'avais pourtant enterrée depuis bien longtemps...
AMBRE :
Toi non plus t'as pas changé. Toujours le même à flirter avec des filles dans le dos de sa petite amie.
