Les Assoiffées de sang

Chapitre 3 : Châtiment

Je regarde l'arme que mon père pointe sur moi. Son arme de service, qu'il a toujours sur lui, un Beretta 96. Je sais que face à lui, je ne fais pas le poids. Je lève lentement les mains en l'air et le fixe pour observer sa réaction. Il a l'air perdu, il ouvre la mâchoire pour parler.

- Que faites-vous chez moi ? Me rugit-il dessus

- Papa, c'est moi ta fille. Je te jure...

-Prouve le !! crache-t-il comme si il crachait du venin.

-Ton tatouage dans le dos, c'est un cobra !

Il me fixe avec de grands yeux surpris. Puis il range son arme rapidement et il me sert dans ces bras en me caressant le dos.

-Lætitia, où étais-tu ?

-Je ne sais pas papa...

-On va aller voir quelqu'un pour savoir si on peut t'enlever cette chose.

Il me lâche et va vers la commode prendre ces clefs puis nous partons en direction du 4x4 vert de mon père. Nous montons dans cette bête de l'automobile. Pendant que mon père conduit, j'observe le paysage nocturne qui s'offre à moi. Nous sortons de la ville, après un moment où nous avons rouler sur une route bétonnée, nous empruntons un chemin de terre. Mon père gare son bolide, je descend et regarde l'environnement qui nous entoure. Mon géniteur descend et s'avance vers la porte d'une vieille grange. Il pousse la porte doucement tandis que je m'approche. Je distingue dans l'obscurité le canon d'un fusil à pompe éclairer par le clair de lune. Je pousse mon père de devant le fusil qu'il n'a sûrement pas vu. Je vois que mon père a vu le fusil et qu'il regarde l'homme qui nous menace.

-Baisse le, tu sais très bien que je pourrais t'arrêter pour la possession de cette arme.

Mon père dit cela sur un ton autoritaire, l'homme quand à lui nous laisse entrer dans la grange. Les néons de la grange m'aveugle quelques instants, je distingue des armes un peu partout, sur un des murs il y a des photos et des articles de journaux d'accrocher. Près de ce mur, il y a un bureau en métal où pleins de dossiers sont empilés. Je laisse les hommes qui discutent entre eux pour m'avancer dans la grange, j'observe la grange plus attentivement, avec les photos on distingue les noms des personnes. C'est alors que je sens du mouvement, l'homme étant très discret en s'approchant rapidement de moi, il me prend le poignet fermement. Il m'emmène vers une porte métallique que je n'avais pas vu au fond de la grange.

Quand je passe la porte en suivant l'homme, je remarque quelque chose qui semble être une chaise électrique. Mon sang ne fait qu'un tour, mon cerveau percute la réalité, je vais être torturer ou tuer. Mon père m'observe depuis l'encadrement de la porte. L'homme me traîne jusqu'à la chaise tandis que j'essaie tant bien que mal de résister de toute mes forces. Il me force à m'asseoir sur cette fameuse chaise en me regardant.
- Tu ne dois pas savoir mon nom alors appelle moi par « monsieur » . Il m'attacha à la chaise en même temps que il parle.
- Pourquoi suis-je ici ?
- Pour enlever cette malédiction et que tu redevienne toi-même.

Il m'attache avec des lanières en cuirs, en premier le pied droit puis le gauche assez rapidement pour pas que je m'échappe puis la main gauche et ensuite la droite. Il se dirige vers un abri en métal, je me rends compte que cet homme m'a mit des électrodes sans que je m'en aperçoive un peu partout.
C'est alors que une douleur vive parcourt mon corps tout entier autant que quand on se fait dévorer. Je reçois ces décharges encore et encore pendant des heures. C'est milles fois pire que en prison, tu ne meurs pas, tu souffres et tu es présente jusqu'à ce que les décharges s'arrêtent. Ceux qui ne réussissent pas à redevenir humains sont tués. L'homme arrête les décharges et va vers mon père qui attend de l'autre côté de la porte. Je suis un espèce parmi tant d'autres mais la mienne n'a pas le choix entre la vie et la mort. Pourquoi mon espèce a-t-elle ce choix si elle ne redevient pas humaine ?