Me revoilà ! Aujourd'hui, je vous présente un texte très touchant de EmmaDawsonSullivan !
C'était un soir comme celui-ci. Si loin. Et pourtant si proche. Il faisait doux, ce soir-là. On sentait la bruyère surchauffée par le soleil brûlant dans la lande. Comme ce soir. Le vent soufflait juste assez pour faire voler mes cheveux le temps que je gravisse la colline pour LE rejoindre, le cœur battant la chamade. Les jambes flageolantes. Les papillons au creux de mon ventre qui ne demandaient qu'à s'envoler dans l'obscurité du crépuscule légèrement étoilé.
Ce soir, je suis de retour sur la lande. Et même si le croissant de Lune est aussi fin que dans mon souvenir où tout a commencé, les papillons ont laissé l'espace à la douleur. Le manque a remplacé l'excitation. L'amertume du fiel en lieu et place de la douceur du miel.
Notre rocher n'a pas bougé. Je devrais plutôt dire mon rocher car c'était moi qui étais perchée dessus. Je marque un temps d'arrêt. Mes cheveux virevoltent toujours au gré des alizés, je vois d'où je suis les brins d'herbes former des vagues végétales. Malgré cette douleur, je sens mon cœur s'emplir d'un sentiment de plénitude. Je pleure mais je souris en même temps, mon cœur me dit de partir mais ma tête ordonne à mes pieds de ne pas bouger.
Alors, je contemple mon environnement pour voir qui va l'emporter entre les deux : bonheur ou malheur ?
Soudain, mes pieds quittent mes sandales et je me retrouve à marcher au contact du sol. La sensation est agréable, et mes jambes me portent jusqu'à lui. Je monte sur le rocher. Les premières étoiles viennent entourer l'Astre des Nuits, la confidente des amoureux éconduits, l'amie fidèle des insomniaques.
Je sens son odeur.
Il n'est pas là, bien évidemment. Il ne sera plus jamais là, d'ailleurs. Mais la relique est tellement vivace que je le vois presque devant moi se tenir. Me sourire avec ce sourire qu'il ne gardait que pour moi. J'escalade ce promontoire en direction du Paradis, perdu depuis. Alors, comme cette fois-là, je me mets sur la pointe des pieds pour tenter de toucher les étoiles.
Je ferme mes yeux et toutes les images tournoient dans ma tête. Je reste sur la pointe des pieds, comme pour tenter de changer l'inéluctable. La douleur de mes pieds devient insoutenable mais je tiens bon.
Lâcher prise reviendrait à renoncer. A LUI. Et cela n'était même pas envisageable. Tenir et tenir encore. Ne pas tenir compte des larmes. Des pieds qui hurlent tant ils ont mal.
Tenir.Personnellement j'ai vraiment adoré ce texte ❤️ et vous? ^^
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Petits textes d'auteurs : activité d'écriture
RandomSur ce book, je partagerai les textes écris par des auteurs dans le cadre de l'activité « Une image un texte » que j'organise sur le groupe facebook Wattpad ~ France. Des textes divers et variés, écris sans prise de tête, et pour partager une passio...