Ce mercredi matin-là, il pleuvait averses. Le temps se déchaînait pour tenter d'effacer les mœurs humains. Le vent balayait, la pluie nettoyait, la grêle frappait et l'orage assourdissait.
Isadora descendit enfin du bus et ce jour-là, on pouvait retrouver la même colère des dieux sur son visage que celle qu'on voyait dans le ciel au même moment. Son seul espoir retombait sur les épaules de cet inconnu qui lui apportait tant jusqu'à maintenant.
Prise d'un soudain courage, elle marcha en direction de l'homme.
Julien alors qu'il la vit approcher, se rappela ce qu'était Isadora. Une fille qui avait tout pour être heureuse et qui pourtant se moquait des gens brisés. Il lui en voulait tellement d'avoir une belle vie.... Et puis il ne comprenait pas pourquoi sa beauté s'effaçait, pourquoi son visage était noyé de larmes, pourquoi ses épaules tressautaient sous la force de ses sanglots, pourquoi son regard s'éteignait, pourquoi son sourire avait disparu.
Julien, il voulait être heureux. Il avait enfin réappris à sourire et à profiter de la vie, alors c'était hors de question de gâcher ce bonheur pour une petite fille égoïste qui ne savait pas ce qu'elle voulait.
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