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Ce matin tu ne m'attends pas. Devant la grille du lycée, il n'y a personne et ça me fait tout drôle.
Je rentre, tu es là mais ne m'adresse pas un regard.
La haine revient se loger dans mon ventre.

Je me précipite dans ta direction.
Je m'apprête à essayer de te faire du mal, comme d'habitude, ou à m'énerver mais tu parles avant moi.
Tu me dis que je suis horrible, que tu pleures tous les soirs, que tu en as marre de faire semblant d'être fort.
Tu me dis que je te fais du mal, tellement de mal.
Tu me dis que tu m'aimes vraiment mais que tu souffres, que tout n'est que brûlure et sentiments à vifs alors que dans les livres, l'amour est rose et niais.

Je ne réponds rien.
Alors tu me frappes l'épaule.

Une fois.

Deux fois.

Tu cries.
Tu me cries de répondre, de ne pas faire comme si rien ne me touchait.
Tu cries à quel point tu me détestes.
Et je te crie que je te déteste tellement plus et tu me hurles de la fermer, que de toute façon je dis que de la merde.
Et je ne dis plus rien.
Tu ne dis plus rien.
On ne dit plus rien.
Parceque je viens de poser mes lèvres sur les tiennes pour goûter ta douleur, goûter ce mal que je t'ai fait.
Goûter la blessure en toi que j'ai finalement réussi à faire saigner.
Ce n'est pas vraiment un baiser, c'est une morsure, une brûlure insoutenable,  une bataille sanglante. C'est un ensemble d'injures silencieuses.
On se fait mal au même rythme.
On se détruit à deux.
Et on se déteste.

Et on se déteste

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mon cœur est une plaie qu'aimer fait saignerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant