Les profondeurs

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J'étouffe...

Prisonnier de ces barreaux, je ne peux m'enfuir.

J'étouffe...

L'eau presse contre ma bouche.

J'étouffe...

À la recherche d'une bouffée d'air, je l'ouvre. Le liquide glacé s'y engouffre.

J'étouffe...

Mes poumons me brûlent, mon esprit vacille, mes sens s'émoussent.

J'étouffe...

Brisée, ma volonté s'étiole, le doute et la peur pour seules compagnes. L'espoir s'éloigne, inatteignable. Le silence des profondeurs, souillé par la nage des prédateurs se languissant déjà de leur proie, revêt l'angoisse muette, abandonne la possibilité de rêve pourtant discret.

Bric à brac de l'écrivainWhere stories live. Discover now