- Dit papi, pourquoi y'a-t-il la guerre ?
- Pourquoi me pose tu cette question ?
- Eh bien c'est notre prof d'histoire qui nous a demandé d'y réfléchir pour le prochain cours. Je ne sais pas trop quoi en penser, mais je me suis dit que vu que tu avais connu la guerre, tu saurais sûrement me répondre.
Il n'y avait jamais réfléchis. Il en connaissait les conséquences sur le bout des doigts, mais pourquoi ils en étaient arrivés là il l'ignorait...
- Papi ?
- Tu sais mon grand, la guerre ça n'est pas joli joli. Oh j'en ai quelques bons souvenirs, c'est certain. Je me souviens encore très clairement des visages de mes frères d'arme, de nos parties de cartes durant les quelques instants de tranquillité que nous avions, je me souviens de Georges et de ses talents de cuisinier. Le bougre savait nous régaler avec trois bout de pain et une marmite d'eau (Il souria à ces quelques souvenirs). C'était une époque de franche camaraderie, l'adversité nous poussait les uns et vers les autres, et malgré que la mort nous guettait à chaque instant, on ne se sentait jamais seul. Si seulement la guerre n'avait pu être que ça... Chaque jour était une épreuve. Le matin en me réveillant, je me disais que j'avais réussi, j'avais survécu une journée de plus. Ce ne fut pas le cas de tous mes camarades. J'ai vu nombre d'amis mourir, étant infirmier, la plupart sont morts dans mes bras. Encore aujourd'hui je vois leur sang maculer mes mains, et j'ai beau les laver, encore et encore, il ne disparait pas. Je n'ai aucune difficulté à imaginer l'odeur âcre du sang, j'en étais constamment imprégné. J'ai vu les Hommes s'entredéchirrer, j'ai vu des père, des fils, des frères mourir dans une guerre qu'ils n'avaient pas demandé. Tu veux savoir pourquoi il y a des guerres ? Elle existe à cause des Hommes, à cause des préjugés et de la folie de quelques-uns, qui aliènent les peuples et les empêche de penser par eux-mêmes. Nous ne sommes ques des pantins dont les politiciens usent à leur bon vouloir. Profitant de notre égoïsme, de notre étroitesse d'esprit et de notre faculté à condamner ce qui est différent, pour nous manipuler à leur guise. Il a toujours était plus facile de rejeter son prochain, plutôt que de chercher à le comprendre. Il a toujours était plus facile de suivre l'opinion de la majorité, plutôt que de penser par soi même. Il a toujours était plus facile de croire en une vérité qui nous est présentée, plutôt qu'à en vérifier l'authenticitée. Voilà pourquoi il y a des guerres, parce que l'Homme est faible, avide, qu'il veut plus, toujours plus, jusqu'à en perdre la raison.
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Bric à brac de l'écrivain
RandomVeuillez trouver ici tous mes textes qui ne concerne pas l'univers de Bràthar Solas. De la nouvelle à la poésie, du thriller à la romance. Puissiez vous être transporté dans les méandres de mon imagination.