Il pleut, ici. Depuis des jours. Une pluie fine, qui, pourtant trempe jusqu'au os. Par la fenêtre de la voiture, sa sœur, lui fait des signes.
- A toute' !
-Ouais, je vous attendrai là-bas ! répondit Soraya, bien qu'elle ne partirait que quelques heures plus tard, un grand sourire plaqué sur le visage. C'était une plaisanterie qui remontait à quelques mois. Ils avaient passés quelques jours tous ensemble et ils devaient aller chez des amis à leurs parents. Ses parents et sa sœur étaient partis une dizaine de minute avant elle, en voiture et elle devait les rejoindre là-bas, parce qu'elle y allait en moto. Lorsqu'elle était arrivée, elle avait été très surprise de savoir qu'elle était la première arrivée.
La voiture s'éloigna dans un vrombissement qui n'augurait rien de bon, laissant dans son sillage un petit nuage noir. La voiture était surchargée d'objets et de meubles. Ils avaient décidés de déménager dans le sud, loin de la ville et de ses habitants et près de l'océan. Bien que Katherina, sa sœur, et elle soient majeures, elles accompagnaient leurs parents; elles voulaient changer d'air. Soraya pris son sac à dos, qui contenait de quoi tenir pour la longue route qu'elle s'apprêtait à faire et s'en alla dire un dernier au-revoir à sa meilleure amie, Anathalie. Elles ne se reverrait plus très souvent, et ça allait leur faire bizarre, elles qui avaient toujours vécues dans la même ville. Elles ne pourraient pas se téléphoner souvent, les parents de Soraya ayant exprès choisi un coin reculé où personne ne les dérangeraient, et donc avec très peu de moyens technologiques.
- On n'aura qu'a s'écrire des lettres ! Et je viendrai pour les vacances. Comme ça, peut-être que j'arriverais à bronzer... Elles éclatèrent de rire, au bord des larmes. Elles se serrèrent dans les bras et Soraya monta sur sa moto. Quand elle repassa devant Anathalie, cette dernière cria:
- Allez, belle gosse !!! Soraya leva sa main gauche dans un signe d'au-revoir.
Katherina et elle montaient une pente raide, un énorme sac sur le dos, sous la chaleur du soleil. Elles transpiraient à grosses gouttes. La montée s'adoucit légèrement, leur offrant un moment de répit, puis remonta de plus belle. Katherina et Soraya avaient déjà pris des couleurs, et leurs cheveux blonds s'étaient encore éclaircis, depuis la semaine qu'elles avaient passée ici. Elles étaient les deux en short et maillot de bain, ayant enlevés leurs t-shirt à la sortie du village, deux kilomètre plus tôt. En plus d'être dans un région reculée, leur maison se trouvait à l'écart des villages alentours.
- Quand on arrivera en haut de cette montée, on fait une pause. Je n'en peux plus, s'essouffla Soraya.
- Je suis totalement partante. Katherina semblait à peine en meilleur état que Soraya. Quelques mètres plus loin, elles s'arrêtèrent un moment. Il ne leur restait plus que cinq minutes de marche, à plat, cette fois, mais comme il faisait très chaud et qu'elles portaient de lourds sacs, elles ne voulaient pas prendre de risques. Tandis qu'elles se passaient tour-à-tour un bouteille d'eau, un homme arriva sur le chemin que quelques minutes plus tôt elles parcouraient. Arrivé à leur hauteur, il s'arrêta et demanda:
- Pouvez-vous me donner un peu d'eau, s'il vous plait ? Je n'en ai plus.
- Bien sûre, tenez. L'homme devait être à peine plus âgé qu'elle, et il semblait fatigué et sale, comme si ça faisait plusieurs jours qu'il marchait.
- Vous avez besoin de quelque chose d'autre ? Nous n'habitons pas très loin et vous semblez fatigué, dit Soraya en désignant son grand sac qu'il avait sur le dos, lui aussi.
- C'est gentil, mais je ne suis pas seul, je suis juste venu en reconnaissance. Nous cherchons un endroit où nous pourrions nous installer, sans déranger personne. Nous voulons rester quelques jours.
- Vous êtes combien ?
- Un vingtaine. Soraya échangea un regard avec Katherina.
- Ça fait beaucoup. Vous êtes venus en vacances ? demanda cette dernière.
- Pas vraiment, non. L'homme semblait mal à l'aise.
- Ne vous inquiétez pas, ça ne nous regarde pas, nous ne poserons plus de questions, dit Soraya en lançant un regard très sous-entendu à sa sœur. Par contre, je pense que nous pouvons vous aider. Ça vous dit de venir voir si ça vous va, après avoir manger un peu, et bu, aussi ?
- Merci...
- Vous vous appelez comment ?
- Vivien.
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Milles raisons
Roman pour AdolescentsEleanor, Sacha, Keith, Tamy, Natacha, Brian, Josh, Ellen, Stephen tous ont une histoire. La vie les réunit tous d'une façon ou d'une autre, mais comment ? Chacun a ses propres épreuves à surmonter, certains les ont déjà passées, mais la vie est de l...