Elves' Destiny

La Prophétie.

Aranrűth tendit le vieux parchemin à Avallon.

Elle le pris avec la plus grande précaution et commença à lire à haute voix les inscriptions elfiques :

«LORSQUE LA DERNIÈRE REPRESENTANTE DU PEUPLE DE L'ASTRE BLANC POSERA LE PIED SUR LA TERRE FERME DES VERT BOIS D'ANTAN,

SES VÉRITABLES POUVOIRS SE RÉVÈLERONT AU GRAND JOUR ET LE SEIGNEUR DES DRAGONS SERA DE RETOUR. MAIS ELLE DEVRA FAIRE FACE À UNE GUERRE SANS NOM QU'ELLE SEULE AURA LE POUVOIR D'ARRÊTER.»

Le ton de sa voix avait changé lorsqu'elle avait prononcé la dernière phrase. Elle ne voulait pas croire que cette prophétie la concernait. Elle ne voulait pas revivre une guerre. Pas encore. Ses mains tremblaient légèrement quand elle rendit le rouleau à Aranrűth.

« -Une guerre ? Dit-elle d'une voix tremblante. Et "Le Seigneur des Dragons"... je ne comprends pas !

- Dans Les Temps Anciens, lui répondit Aranrűth, il existaient des personnes capables de dompter et de dominer tout les dragons de la Terre du Milieu, ce qui permettait de préserver la paix et le bonheur, jusqu'au jour où le dernier vint à mourir. Depuis ce jours, plus aucun être humain, elfique ou Nains ne possède ce don mis à part vous, Avallon. Vous ne le maitrisez pas encore bien sûr mais vous deviendrez un Seigneur des Dragons très puissant.

- Et quel est le rapport avec cette Guerre ? Repondit Avallon.

- Nous ne le savons pas encore malheureusement chère enfant ...»

Bouleversée par cet échange avec le grand Roi des Elfes d'Altharith, Avallon ne dit plus un mot... Ils remontèrent dans la salle principale où Aranrűth fit venir trois de ses messagers :

« - Prévenez les Haut Elfes et qui veut bien l'entendre qu'un festin est ouvert en l'honneur de notre invitée. La réception débutera au coucher du soleil et se déroulera dans la Grande Salle du Royaume.»

Les trois messagers prirent rapidement des notes sur un bout de parchemin puis s'en allèrent accomplir leur tache. Avallon commençait a être mal a l'aise... Voilà bien longtemps qu'elle n'avait pas assisté a un banquet... Elle ne se souvenait plus vraiment des bonnes manières après avoir vécu clandestinement dans un bois pendant plusieurs centaines d'années et surtout elle n'avait pas porté de robe de soirée depuis son couronnement peu avant le carnage d'Erendith.

Aldaron, qui l'observait depuis un certain moment, dû comprendre la raison de son tourment :

« -Ne vous inquiétez pas, nous allons faire venir une couturière pour que vous ayez une robe à la hauteur de votre grandeur. Vous êtes l'unique Princesse Fée, il faut que vous soyez presentable. Le repas est dans quelques heures, vous aurez largement le temps de vous préparer.

- Merci Aldaron, répondit-elle avec un sourire. Cela pose-t-il problème si on arrêtait de se vouvoyer ? Je ne suis plus habituée a entre des gens me dire vous...

- Non, bien sur que non, cela ne pose aucun problème je comprends."

Il fit ensuite appeler la couturière qui emmena Avallon en direction de la salle d'essayage.

Elles se dirigèrent vers les salles de l'étage supérieur et traversèrent quelques couloirs avant d'y arriver. Elle croisa plusieurs Elfes sur le chemin, et tous s'inclinaient devant elle respectueusement : ils savaient déjà qui elle était, les nouvelles se répandent très vite dans un royaume comme celui ci... Elles arrivèrent dans une grande salle éclairée par de nombreuses torches avec des petites étagères accrochées aux murs d'un blanc nacré. Sur toute la largeur du mur au fond de la salle, s'étalait un grand miroir qui agrandissait la pièce en lui donnant une certaine profondeur. Contre le mur de gauche, on pouvait trouver de longues tables sur lesquelles étaient posé de nombreuses aiguilles de toutes les tailles, des fils dorés, argentés, verts... Des tissus de toutes les sortes étaient enroules et ranges par matières sur une étagère immense contre le mur de droite et à côté de cette étagère, se trouvait une grande armoire en bois massif ornée de gemmes blanches. Au milieu de la salle se trouvait un piédestal rond magnifiquement sculpté. La couturière la fit monter sur ce piédestal et alla ouvrir la grande armoire.