Changer notre monde

Chapitre 2

Quand je me suis réveillée, la pièce tanguait. J'entendais des voix qui se mélangeaient dans un tourbillon d'incompréhension. Peu à peu j'ai repris mes esprits et j'ai examiné l'endroit où j'étais. Une vieille salle peinte d'un jaune défraîchie. Il y avait une odeur de moisie. Cela confirmait mes doutes, j'avais été enlevée et personne ne le savait. Je dirigea mon attention sur les deux hommes qui se tenaient debout devant moi. Un était très grand, les cheveux bruns, les yeux bleus et avait un air rempli de haine. L'autre avait quelques centimètres de moins, mais il ressemblait comme deux gouttes d'eau à son partenaire. Je me suis mis debout pour tenter d'examiner plus en détaille mes kidnappeurs. En me voyant me lever, les hommes se sont rapprochés de moi. J'étais terrifiée, complètement désorientée et je tremblais . C'est alors que j'ai vu une porte sur le mur à ma droite. Sans penser, j'ai couru vers la porte pour tenter de m'échapper. À quelques centimètres de la porte, j'ai senti quelque chose m'empoigner le bras et me le tirer vers l'arrière. L'un des hommes m'a plaqué contre le mur.

-Où penses-tu aller comme ça. Maintenant, tu nous appartiens et tu ferais mieux de nous écouter. Ok!

J'ai secoué la tête en signe de compréhension. L'homme m'a alors lâchée.

-Bon! Tu vois bien qu'elle est docile, Zach. a dit l'homme.

-Quel est ton nom? m'a demandé Zach.

Je n'ai pas répondu trop effrayé par le moment présent.

-Tu vois bien qu'elle est muette, Tane.

Tane s'est approché de moi et j'ai répondu sur le champ.Je ne voulais pas qu'il me frappe.

-Je m'appelle Ember. J'ai 15 ans.

-Bien! dit Zach.

-Maintenant, tu nous appartiens. Tu nous obéis. Tu vas te rendre compte assez vite qu'ici c'est chacun pour soi. On peut faire de ta vie un enfer, mais il y a toujours un moyen de parvenir à ses fins.

Tane a dit cette phrase sur un ton qui sous entendait quelque chose. Je n'arrivais pas à comprendre quoi. D'un coup de tête et d'un regard, il a fait comprendre à son partenaire de le laisser seul avec moi. J'étais figée sur place. Qu'est-ce qu'il me voulait encore? 

Il me regarda avec un regard perçant. Ses yeux d'un bleu grisâtre hypnotiseur étaient spectaculaire. D'un coup, il franchisa  la distance entre nous et je me retrouva coincée entre le mur et lui. Je sentais un mélange de colère et de désir dans son embuscade. Tane me regarda de longues minutes en passant sa main sur le coté de ma tête et proche de mes yeux. Je me sentais vulnérable et  je détournais mon visage, mal à l'aise. Il a faite son manège pendant quelques minutes. Sa main s'est attardée sur la base de mon gilet. Puis, il a fini par me lâcher et disparu derrière la porte par laquelle j'ai voulu m'échapper. Non sans la barrer à double tour ! Évidemment ! Je me sentais souillée, anéantie, mal, terrifiée,... Tous les adjectifs de la Terre n'étaient pas assez expressifs pour démontrer ma souffrance à ce moment. Je m'effondra par terre en pleure. Je venais de comprendre le sous entendu de sa phrase. Si je veux m'en sortir vivante, je vais devoir être plus rusée qu'eux. Se ne sera pas une mince affaire.

-Tu n'as pas froid au yeux toi!