5. Vous êtes enfin là !

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Quand la calèche s'arrêta enfin, Geoffroy eut un sourire impatient et il m'adressa un sourire ravi :

« - Nous sommes arrivés Lottie ! Attends, ne bouge pas. »

A peine le laquais avait-il ouvert la portière que mon frère sortit de l'habitacle, et il me tendit aussitôt la main pour m'aider à faire de même. En serrant Louise contre mon cœur, j'attrapai la main qu'il me tendait pour mettre pied à terre. Je découvris alors le château de Gabriel, qui semblait trôner au milieu d'un jardin soigneusement organisé. Le bâtiment était éclatant de pureté, les pierres blanches étaient parfaitement nettoyées, et un petit dôme surplombait l'arrière du château. J'aimais déjà cet endroit.

Je fis quelques pas en gardant ma fille dans mes bras et je vis Gabriel se précipiter à notre rencontre, un grand sourire aux lèvres :

« - Vous êtes enfin là ! Comment allez-vous ? Avez-vous fait bon voyage ? »

Geoffroy et lui se serrèrent dans les bras avant que Gabriel ne vienne vers moi. Il s'immobilisa devant moi, ses yeux fixés sur Louise qui dormait paisiblement dans mes bras :

« - Oh Seigneur... Elle est si belle ! Puis-je la prendre ? »

Sans même hésiter, je lui tendis ma fille, qu'il prit dans ses bras avec un sourire béat :

« - Comme elle est belle... Charmante... Elle vous ressemble en tous points ! »

J'eus un sourire devant son compliment alors qu'il berçait Louise en s'extasiant devant elle :

« - C'est la plus belle enfant que je n'aie jamais vu ! Je reconnais bien vos yeux, et votre bouche, et vos cheveux aussi ! Elle est tellement belle... Je savais que votre fille serait aussi resplendissante que vous ! »

Il embrassa affectueusement son front avant de me la mettre avec précautions dans les bras :

« - Venez ma chère amie, ne restons pas dehors ! J'ai fait préparer vos chambres, vous aurez vus sur les jardins. »

Geoffroy glissa une main sur mon bras et nous nous dirigeâmes vers le château. Mes yeux s'écarquillèrent d'émerveillement devant la somptuosité du lieu. Tout était propre, meublé avec goût et soin, rien n'était surchargé. Gabriel avait visiblement eu un véritable don pour rendre ce lieu chaleureux et accueillant. Je déclarai avec un sourire ébloui :

« - C'est charmant Gabriel !

- Je suis ravi que cela vous plaise ! Venez, je vais vous montrer vos chambres. Geoffroy, votre chambre sera en face de la mienne, et vous serez à côté de celle de Charlotte. »

Nous montâmes un ravissant escalier de marbre avant de déboucher à l'étage. Gabriel pointa une porte tout en parlant :

« - Ici se trouve la bibliothèque. Votre chambre, Geoffroy, est ici. Il pointa une autre porte, Et la vôtre Charlotte est ici. J'ai fait prévoir un berceau pour votre fille. »

Cette délicate attention me fit sourire et je m'avançai pour embrasser sa joue :

« - Je vous en remercie mon ami.

- Je vous laisse vous reposer un peu de la fatigue du voyage, nous n'avons qu'à nous retrouver pour le souper dans le grand salon. »

Gabriel caressa le front de ma fille puis embrassa ma joue :

« - Reposez-vous Charlotte, un retour de couches mérite du repos et du calme. Il se tourna ensuite vers mon frère. Combien de temps comptez-vous rester ici ? Je suis disposé à vous accueillir le temps que vous souhaitez. »

Deux sœurs pour un roi (Tome 3)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant