Tu savais que ce petit manège avait commencé à votre rencontre.
Ce jour là, tu étais fatiguée. Tu avais étudié toute la nuit, tu te sentais patraque et il te semblait que toutes tes forces t'avaient quittées. C'était sans doute la seule fois où ta bonne humeur habituelle avait disparu sous un masque de soupirs et d'énervement. Tu avais l'impression que tous ce qu'on te disais sonnait comme une insulte, même si tu savais au fond de toi que c'était faux. Tu serrais les dents, mais tu n'arrivais pas à rester fâchée longtemps tellement la fatigue t'accaparait. Tu oubliais les remarques qui te semblaient désagréable dans la seconde et tu tentais de te concentrer sur tes commandes. Mais tes jambes tremblaient légèrement et tu voyais flou, tu rêvais que ta journée finise enfin. Il n'était pas très tard quand le jeune homme était entré dans votre café pour la première fois. Il portait un chemise large, qui cachait ses muscles bien dessinés mais laissait entrevoir ses clavicules que tu aurais pu vouloir admirer si tu n'avait pas eu la vision brouillée.
Il s'était installé à la table qui deviendrait bientôt sa place habituelle, après avoir fait un tour circulaire du café de son regard bleu scintillant. Malgré ta fatigue, ton esprit de travailleuse t'as forcé à t'avancer vers le jeune homme, dont tu ne remarquais même pas les traits parfaits et dont la voix douce n'avait pas vraiment percuté l'intérieur de ton oreille. Tu eu du mal à comprendre sa commande et sa voix te paraissait disonnante.
Une fois sa commande passé, tu avait fait demi-tour pour retourner en cuisine, tentant de ne pas traîner des pieds que tu n'arrivait alors presque pas à soulever.
Tu avais soulevé les cafetières comme si il s'agissait de poids de plusieurs kilos, et placé maladroitement la tasse sur le plateau.Une fois le café prêt, sur lequel tu n'avais même pas pris la peine de dessiner le plus simple des coeurs en crème, tu l'avais ramené à son commanditaire. Il t'avais remercié d'une voix chaleureuse, mais alors qu'il s'apprêtait à porter la boisson chaude à ses lèvres roses et lisses, tu avais senti le monde tourner autour de toi. En un gémissement, tu t'étais presque écroulée par terre, te reprenant au dernier moment pour t'accroupir maladroitement sur le sol. Tu avais un violent vertige, et tu faisais tout ton possible pour ne pas t'écrouler sur le parquet. Tu avais soudainement entendu une chaise racler brusquemment le sol, et un bras est venue se passer sous le tient, pour te soulever avec une douceur extrême pour te maintenir debout. Le jeune homme te tenais contre lui, un bras sur ta hanche, l'autre ayant fait passer ton bras derrière son coup. Il te mena à pas hésitant vers ton chef qui venait de se rendre compte de ton malaise et s'approchait de vous rapidement. Sans vraiment t'en rendre compte, tu suivis le mouvement du jeune homme, comme si tu connaisais parfaitement la personne qui se tenait si proche de toi et en qui tu avais parfaitement confiance. Un pas après l'autre, le jeune homme t'avait approché de ton chef, qui avec une gentillesse donc tu ne savais pas qu'il pouvait faire preuve, avait pris le relais du blond en te maintenant debout alors que tu reprenais lentement tes esprits. Tu avais pu apercevoir le garçon à travers tes yeux embrumés, alors que le chef se confondait en excuses, que le garçon rejetait en demandant simplement de prendre soin de toi.
Heureusement pour toi, le chef ne t'avais pas reprimandé, mais tu avais eu honte qu'une personne inconnue t'ai vu dans un moment de faiblesse. Tu avais peur de le revoir, craignant de le voir de prendre en pitié, tel un petit animal apeuré et faible.
Mais le lendemain, il était revenu dans le café, et s'était assis à la même place que le jour précédent. Honteuse, tu avais d'abords rechigné à aller le servir, mais tu t'étais vite reprise. Immaginant des miliers d'excuses possibles, tu t'étais avancée vers lui, mais tu es restée paralysée. Hier, tu n'avais pas remarqué la beauté du jeune homme, et aujourd'hui, quand il s'était tourné vers toi, tu n'avais pas pu dire un mot. Les lèvres entrouvertes, le garçon était resté quelques secondes silencieux, certainement surpris de te voir. Mais soudainement, un grand sourire, faisant ressortir ses fosettes, était venu illuminer son visage.
- "Tu as l'air d'aller bien! Tant mieux."
Tu étais restée une fois de plus paralysée quelques secondes. Quand tu a retrouvé ta voix, au lieu de t'excuser comme tu avais prévu depuis de longues minutes de le faire, tu l'as simplement remercié.
À cet instant, le garçon a eu une petit rire, qui t'aurais fait "fan-girlé" si le jeune homme avait été un chanteur de K-pop. Tu avais senti ton coeur battre légèrement plus vite et tes joues se colorer.Ce jour-là, tu avais préparé le café du jeune homme avec encore plus d'attention que d'habitude, alors que son sourire restait gravé dans ta tête.
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Cafés [BTS]
Short StoryTu adorais préparer des cafés. Et c'est grâce à eux que tu l'as rencontré. Nouvelle sur Jimin des BTS En espérant qu'elle vous plaira :)