Étoiles

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Après cette première sortie, vous vous étiez souvent revus en dehors du café. Il y venait d'ailleurs encore tous les jours, mais ces fois-ci, il t'attendait jusqu'à à la fin de ton service. Vous partiez ensemble soit pour dîner, soit ,quelques fois, faires un karaoké, activité si populaire en Corée, ou tout simplement passer du temps ensemble, en vous promenant dans les rues de votre ville, discutant et riant pendant des heures sans jamais les voir passer.

Sans vous en rendre compte, vous vous étiez rapprochés au point de vous prendre inconsiemment la main quand vous marchiez, ou vous attendre l'un et l'autre pendant toute votre journée. Pour tous deux, le meilleur moment de votre journée était ces sorties, le soir, alors que vous vous retrouviez juste entre vous.

Ce jour-là, tu avais enfilé une robe noir légère, décorée de fines fleurs rouges. L'été arrivait, il commençait à faire chaud. Tu marchais aux côtés de Jimin, vêtu d'une chemise qui laissait apercevoir ses clavicules et sa peau halée, qui, à ton grand désarroi, attiraient l'attention de quelques filles autour de vous. Vous marchiez tous les deux côte à côte dans une des grandes rues de la ville illuminée, car il était déjà tard et la nuit commençait à envahir le territoire. Jimin voulais un café et ne cessait de la répéter, malgré que tu lui en ait déjà servis un tout à l'heure. En riant, tu avais fini par lui en acheter un autre, et un pour toi également.

Vous buviez le liquide brûlant, assis dans un parc de centre ville, aux arbres éparses et aux chemins pavés. Vous vous étiez installés sous un lampadaire, sur un petit banc de pierre lisses et brillantes, car la nuit avait imposée ses ténèbres et avait fait fuir les autres passants. Vous étiez juste tout le deux dans le grand parc vide, enveloppés dans l'obscurité du soir.

- "Tes cafés sont bien meilleures, sache-le, se plaigna Jimin en écartant le goblet en carton de ses lèvres, pour afficher une mine faussement dégoutée de ce qu'il venait de boire.

- Ne t'en fait pas, je sais! tu plaisanta en avalant une gorgée de plus de ta propre boisson amer dont le goût te plaisait tant."

Jimin avala les dernières gouttes de son goblet et posa son goblet sur le banc de pierre. S'éloignant de quelques pas du lampadaire, les mains dans les poches, il leva le visage vers le ciel. Son corps à peine éclairé par le lumière artificielle faisait ressortir ses traits parfaits, accentuait les plis de ses vêtements qui laissaient apercevoir son corps trop bien taillé, faisait resplendit ses cheveux blond et ses lèvres brillantes. Tu te mordis la tienne en détournant le regard de cette image divine, comme si tu pouvais être hypnotisée.

- "Tu te souviens de notre première sortie?"

La question de Jimin te refit tourner la tête vers lui, surprise. Tu apperçu son regard, qui cherchait à croiser le tien.
Tu voyais une émotions qui t'étais si familière dans les pupilles de Jimin, et cela te fit sursauter intérieurement.

- "Comment aurais-je pu oublier? tu lui répondit en repensant à ce si beau souvenir.

- Tu m'as dit que si tu attrapait une étoile, tu serais heureuse."

Il te désigna le ciel. Des millions d'étoiles scintillaient au-dessus de vos têtes. Te te leva pour le rejoindre, à pas silencieux, comme pour ne pas briser cet instant. Il continua, sans oser te regarder:

- "Il y en a des millards dans le ciel. Mais... "

Il t'attrapa délicatement les mains, et tu sentis ton coeur accélérer.

- "Mais... Laisse... Laisse moi être ton étoile... Je veux te rendre heureuse... Je veux que tu sois toujours heureuse... avec moi."

Ton coeur battait fort. Beaucoup trop fort. Tu étais sûr que Jimin pouvait l'entendre à ce moment là. Jimin baissa le tête vers le sol, mais resserra sa délicate étreinte sur tes mains.

- "Je t'aime."

Tu sentie ton coeur s'enflammer. Rien à cet instant n'aurait pu décrire ton émotion, alors que le garçon, que tu savais que tu aimais depuis un moment déjà, se tenait devant toi, la visage baissé, après avoir osé dire ce que tu n'avais jamais osé dire.

Tu lâcha une de ses mains quelques instants. Le garçon eu un sursaut, croyant peut être à un gêne de ta part face à sa déclaration. Mais tu es venue poser cette main sur la joue du garçon, et tu lui fit relever la tête.

- "Jimin..."

Le garçon leva son regard et vient le plonger dans le tient. Il brillait, des larmes aurait presque put perler de celui-ci.

- "Jimin... Si tu es mon étoile, je serais la tienne aussi... Je t'aime... tellement aussi..."

Jimin tresaillit à ta révélation. Lentement, il porta sa main libre à ton visage, et le prit délicatement en coupe. Il rapprocha son visage du tien. Tu pouvais sentir son souffle sur ton visage. Il sentait le café, cette odeur divine qui correspondait si bien avec son être.
Vos deux souffles se mélangèrent alors que vos visages n'étaient plus qu'à quelques millimètres, et après un moment qui vous sembla bien trop long, Jimin finit de parcourir la distance qui séparait vos deux visages.
Tu ne sentis plus que ses lèvres douce, chaude, emplies d'amour, sur les tiennes, alors que vous cherchiez toute l'affection que vous n'avez pas osé vous donner ses derniers mois.
Le pouce de Jimin carressait doucement ta pommette alors que ta main choyait les fins cheveux de son visage.

Manquant de souffle, vous aviez dû vous séparer quelques instants. Vous en aviez profiter pour vous regarder avec tout l'amour que pouvait communiquer un simple regard.
Jimin resserra ses bras autour de ta taille et plongea son visage dans tes cheveux, alors que tu te serrais contre lui.

-"Je te rendrais heureuse, te murmura Jimin, si heureux que tu pouvais presque entendre les larmes de joie perler de ses yeux, je t'aime tellement...

- Moi aussi, Jimin... je t'aime... Je t'aime..."

Il se détacha de toi pour te regarder, le regard brillant de sentiments si profonds, de ces sentiments qu'on ne peut éprouver que pour une seule personne dans sa vie. Tu espérais qu'il voyait que ce sont ses sentiments qui t'emplissais également, du plus profond de ton âme.
Non, tu n'espérais pas.
Tu savais qu'il le voyait dans tes yeux.

Et toi, tu ne pouvais cesser de regarder les siens.

Ses yeux, qui, dans le noir de cette nuit, étaient couleur café.

Fin

En espérant que ma petite histoire vous a plus, j'ai personnellement pris énormément de plaisir à l'écrire.

Cafés [BTS]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant