Chapitre 7

1 0 0
                                    

J'étais dans le salon et mes parents m'avaient rejoint, ils étaient comme d'habitude, toujours souriant avec une grande joie de vivre, ma mère me prenait par les mains et elle nous faisait danser comme des folles, mes rires se mêlaient à ceux de mes parents, mon père nous avait rejoint dans notre « petit délire bien à nous » comme il aimait souvent appeler ça comme ça. Après un petit moment mes parents m'avaient proposé de changer la décoration de « ma » chambre, chose que j'avais refusé.

- Ma chérie, c'est ta décision mais je trouve personnellement que cette chambre fait très garçon, tu n'aimerais pas accrocher au mur les photos que tu aimais à l'époque prendre ?

- Ta mère a raison ma puce, la personne qui vivait dedans est mort maintenant depuis très longtemps et...

Je voyais Dylan me regarder, il me souriait et je baissais la tête pour éviter que mes parents ne regardent dans cette direction, en réalité je pense que c'était plus pour cacher ma gêne.

- Pour moi il est toujours vivant. Ne suis-je sincèrement la seule à me rendre compte que son âme est peut-être encore présente dans cette maison et qu'il s'y attache encore ?

- Tu penses qu'il est avec nous au moment même où on parle ?

- Je pense sincèrement que oui maman. Pour la chambre je vais d'abord commencer par la rénovée, et ensuite je ferais une partie pour moi et une partie pour lui, ce serait un bon geste.

- Très bonne idée ma puce, tu es vraiment quelqu'un de magnifique au fond de toi, tu es merveilleuse.

- C'est grâce à vous et à l'éducation que vous m'avez inculquée ensemble. Papa les pots de peintures sont dans le garage ?

- Oui ma puce.

Je sortais donc de la maison et me dirigeais vers le garage, j'ouvrais les nombreux cartons et je tombais sur une photo de Dylan et sûrement de ses parents, je retournais la photo et je pouvais y lire « Aout 1863 » Même sur cette photo en noir et blanc Dylan était vraiment magnifique. Je la reposais doucement et prenais les pots de peintures ainsi que les pinceaux qui allaient avec et montais directement dans la chambre de Dylan. Je décrochais les nombreux cadres et une photo en tombait, je décidais de ne pas la regarder, elle devait sûrement appartenir au passé de Dylan et je passais une autre couche de peinture taupe sur la partie haute du mur et une autre couche de blanc sur le bas du mur, celui-ci était séparé en son centre par une frise magnifique que je recollais par la même occasion, je remontais mes manches et pendant que tout séchait je décidais de nettoyer les objets de Dylan avec un plumeau, je sentais un courant d'air froid.

- Je sais que tu es derrière moi Dylan.

- Tu commences à me connaître.

Je pouvais le sentir sourire et je me retournais pour lui faire face.

- Mes parents finiront un jour où l'autre à te voir Dylan, tu es sûr de vouloir prendre autant de risque à apparaître de cette manière ?

- Oui j'en suis sûr.

Mon père toquait à ma porte et je me mettais directement derrière elle, mais Dylan me prenait par la main et me faisais retourner.

- Je suis sûr de moi, parce-que ma vie à recommencer à avoir du sens dès que j'ai poser mes yeux sur toi la première fois.

Je me sentais rougir mais mon père me faisait redescendre directement.

- Billie à qui tu parles ?

J'ouvrais alors la porte et Dylan se cachait.

- J'étais euh...Au téléphone avec Tommy, j'avais mis le haut-parleur.

- En tout cas la dernière phrase qu'il t'a dit était vraiment mignonne, mais tu me le dirais hein si tu étais en couple ? J'ai hâte de le rencontrer ce Tommy.

Je me grattais nerveusement le bras.

- Papa c'est juste un ami, rien de plus.

- Mouais. Dit, il fait froid dans ta chambre où c'est moi ?

- Mauvaise isolation sûrement.

- Non, c'est un froid fantomatique. Billie parlais-tu réellement à Tommy ?

Je ne savais plus quoi dire et une voix nous rejoignait.

- Elle parlait avec moi.


Aragon HouseWhere stories live. Discover now