Chapitre 8

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Mon père se retournait et faisait face à Dylan. Son visage se décomposait et il se retournait vers moi.

- Tu le voyais depuis le départ ? C'est pour ça alors que tu étais autant sûre de toi quand on parlait de lui ?

- Oui.

- Mais comment ?

- Tout à commencer quand tu m'as conseillée d'aller voir dans les archives de la ville, j'avais vu sa photo, puis le jour de la réinscription j'étais pareil que toi papa, je n'en revenais pas, c'était impossible pour moi aussi, mais la vérité est telle que tu la vois maintenant.

- Mais...Il n'est pas censé être mort et qu'est-ce qu'il fait là ?

- Alors, c'est un fantôme papa, et ici c'est sa chambre, il est juste rattaché ici et à ses alentours.

- Mais ta mère...

- Je lui en parlerait. Mais s'il te plait, Dylan n'a pas d'amis depuis des siècles, laisse-moi l'être, être sa première amie.

- Mais évidemment ma puce, mais ont m'a dit que David avait morflé et...

- Bah euh... ça s'était Dylan. Il me menaçait et hum...

- J'ai compris. A vous voir ont dirait que vous vous connaissez depuis longtemps et que vous êtes plus que ça. Je deviendrais peut-être grand père.

- Papa n'oublie pas que j'ai 18 ans et puis même.

- Bon je vous laisse tranquille, mais protégez

-vous si vous...Enfin est-ce que les fantômes peuvent nous toucher ?

- Ils peuvent même nous soulever d'un bras...

Dylan se retournait vers moi et il me souriait.

- Déjà que t'es légère ça à été un jeu d'enfants.

- Allons te présenter à ma femme Dylan, je t'apprécie beaucoup.

Nous descendions tous les 3 en bas et ma mère s'exclamait heureuse.

- Ma chérie tu ne m'avais pas dit que tu avais un ami, enchantée je suis Karen la mère de Billie.

- Et moi c'est Dylan Aragon.

- Aragon...Aragon ce nom me dit quelque chose...

Je prenais la parole.

- Il est mort en 1864, et je séjourne actuellement dans sa chambre.

- Très drôle Billie.

Il y eut un grand silence et ma mère se décomposait littéralement.

- Mais comment tu peux en être sûre ?

Je lui expliquais alors tout comme à mon père.

- Je le voyais depuis le départ maman, c'est la raison pour laquelle je savais qu'il était toujours là, il est loin d'être mauvais, c'est un être fantomatique pur, il ne m'a jamais fait de mal.

- Mais comment pouvons-nous le voir ?

- Parce qu'il se laisse montrer, il peut aussi se manifester en un courant d'air froid comme le premier jour en rentrant du restaurant.

- Hum Billie, tu peux m'aider pour les crudités ?

- Oui bien-sûr.

Je la suivais donc dans la cuisine et en fin de compte c'est moi qu'elle cuisinait. Nous chuchotions.

- Toi je sens que tu ressens des choses pour lui et pareil de l'autre côté.

- Des choses ?

- J'éprouvais les mêmes choses pour ton père exactement avec la même intensité que vous.

- Je ne sais pas où j'en suis. Oui j'avoue je l'aime vraiment, mais est-ce réellement pareil pour lui de son côté ? Qui me dit qu'il n'a pas une copine fantôme ?

Je coupais les tomates en même temps et je me coupais d'un coup, la plaie était profonde mais je ne regardais pas, j'attrapais la trousse à pharmacie et mon père venait me voir totalement paniqué.

- Tu t'es coupée Billie ?

- A cause d'une tomate...

- C'est la tomate qu'il faut couper et non ta main Billie.

Puis nous explosions de rire, c'était tout le temps comme ça avec mon père, il ne pouvait jamais garder son sérieux. Je mettais une compresse avec une bande et je l'attachais. Je recevais un texto et c'était de ma mère, je souriais mais son texto me faisait perdre mon sourire et j'étais vraiment gênée.

« Il te dévore littéralement du regard. Pour quand les enfants ? »

Mais je recevais un nouveau texto qui me faisais froid dans le dos, je perdais ma bonne humeur en une seconde. C'était d'un numéro inconnu.

« J'ai fait des recherches sur ton Dylan adoré, mais que ferait-il si nous te noyions directement ? Rend toi seule chez Sam ou tu en payeras le prix comme ta sœur chérie. »

J'avais les larmes aux yeux et tous le monde me regardait avec incompréhension.

- Hum, il faut...Que j'aille chez Sam, je reviens dans pas longtemps.

- Mais et le repas ?

- Mangez sans moi.

Je m'y rendais donc, j'étais entourée de 5 personnes et je commençais à vraiment paniquée.

- Je vois que tu as obéis. Mais ceci n'était qu'une diversion. Dis adieu à ta famille, c'est triste ton copain aussi va mourir.

Et je recevais un coup de couteau en dessous de la poitrine, je m'effondrais. Je me réveillais quelques minutes après et me dirigeais tant bien que mal chez moi pour sauver ma famille, ma main compressait ma plaie. J'entendais des pleurs à l'étage et je me munissais d'un couteau puis je montais. Ma mère était attachée comme mon père et Dylan était maintenu par 3 hommes, il y avait de l'eau dans la baignoire et je comprenais directement ce qu'il allait se passer et je plantais le premier mec dos à moi.

- C'est une dure à cuire elle ! Boris occupe toi d'elle et fais-la souffrir, on verras ce que fera ce fameux Dylan.

Il fonçait vers moi et je levais les yeux au plafond, il y avait une barre d'entrainement, je sautais vers elle et propulsait ce fameux Boris contre 4 personnes qui tenaient Dylan, je retombais mais ma douleur était encore plus forte, mais je m'en fichais. Je voyais Dylan qui se battait contre eux et je sentais qu'on me prenait la nuque et soudain on me fracassait la tête contre la baignoire, on me mettait la tête sous l'eau, j'entendais ma mère pleurer et mon père hurler, j'essayais de me débattre mais je n'étais pas assez forte, je commençais à manquer d'air et soudain trou noir, mes poumons se remplissaient doucement d'eau, j'étais en train de vivre ce que Dylan avait vécu avant moi, je pensais sincèrement que j'allais mourir.


Aragon HouseWhere stories live. Discover now