Perverted

Chapitre 2 - Emilie, Aymeric & Andrew

Emilie

18Septembre 2019

Je suis dans la ruelle, encore en train d'attendre. Putain de merde, il se grouille ou quoi ? Il a rien à foutre d'autre en plus, ce connard.

Je m'appelle Emilie Jonas, j'ai 19 ans et je suis née le 03Août. Je vis aux Etats Unis, mon groupe sanguin est AB, et depuis 2Ans, je dépense toute ma thune en pilules. On me dit souvent que je suis une addict, une accroc, ou même une cinglée, mais je les emmerdes tout ces fils de putes. Je suis pauvre, j'ai que dalle, alors pardon si ça me rend heureuse, mais je vous envoie vous faire foutre. Vous avez un problème ? Vous m'en voulez ?

Je vois une lueur au bout de la ruelle, est-ce que c'est lui ? Il a intérêt à se pointer ce bouffon, sinon ça va mal se passer. Il s'approche doucement, un sourire sur les lèvres. Je la vois dans sa main, ma putain de poudre. Elle brille, elle est belle, elle m'attends, elle m'appelle. Alors que je m'approche, il range le sachet et s'approche de moi. Il ne sourit plus du tout, qu'est qu'il a encore ?

"T'as la thune cette fois ? Me dit-il."

Je me raidis, j'ai rien. J'ai dépensé ce qu'il me restait de mon dernier job. Je dois vraiment l'avoir, j'en ai besoin. J'enlève doucement ma petite veste, un petit sourire sur les lèvres.

"Ecoute, j'en veux plus de ton putain de corps de toxico. J'ai besoin de thunes, et tu m'en dois justement ! Cria t-il.

- Mais j'en ai besoin, maintenant ! Dit-je en remettant ma veste.

- Tant pis, t'auras rien !"

Et il repart, sans m'avoir laissé ne serait-ce qu'un seul grain. Putain de connard ! Je cogne contre une poubelle, et l'entends rouler sur le sol pendant que je m'éloigne. Je dois trouver un putain de moyen de lui ramener sa thune, sinon c'est mort. Je pourrais ne jamais revenir vers lui, et prendre un autre dealer, mais ce putain de connard est le moins cher que je connaisse, et le suil qui accepte les paiements natures.

Je m'assieds sur un banc, devant une supérette. J'ai vraiment besoin de cette thune, j'en ai jamais eu autant besoin. Je dois y aller, c'est dangereux, mais pas plus que moi sans ma putain de cam.

J'approche d'un pas décidé vers la boutique, la main sur la cuisse. J'ai pris le flingue de mon daron en fuyant la maison, et je l'ai jamais utilisé. Je sais pas m'en service, et avec un peu de chances, j'en aurais pas besoin. J'entre en trombe et m'approche de la caisse. Le caissier est balaise, je suis tellement mince, on dirait une crevette. Au pire, rien à foutre, n'importe qui se pisserait dessus en voyant un flingue. Je le sors et vise son putain de crâne.

"File moi la caisse, tout de suite !"

Il sort, à son tour, un flingue. Oh putain de bordel de merde, je suis mal barrée. Il tire et je reçoit une fléchette. Je le regarde, putain ma tête, j'ai l'impression de voir floue. Je souris, c'est une nouvelle drogue non ?

Aymeric

J'ai toujours aimé la nature, et ce soir, elle est magnifique. Mes élèves sont jeunes, et remplir leur poumons de cette fraîcheur leur ferait le plus grand bien.

Je m'appelle Aymeric Cunningham, j'ai 32 ans et je suis né le 28Février. Je vis en Irlande, mon groupe sanguin est B positif, et ma couleur préférée est celle qui sort du corps de jeunes gens lorsque je les tranches. La mort est passionnante, vous ne trouvez pas ? Les gens vivent dangereusement, ils sont aux portes de la mort à chaque instants, mais supplient lorsqu'elle les attends. Ça me fait frissonner. Le jours, je suis un enseignant normal, un mari aimant, un père exemplaire, mais la nuit, je me sens vivant. Ma femme travaille toute la journée, alors lorsque qu'arrive le moment le plus opportuns, il est chose facile de me glisser hors du lit conjugale. Elle dort si longtemps, ma chérie, et lorsque je rentre, j'ai tout mon temps avant qu'elle ne se réveille. Que fais si elle découvrait la vérité ? Un être humain de moins ne manquera sûrement pas. Est-ce que je l'aime ? Evidemment, et pouvoir se reposer pour l'éternité lui ferait le plus grand bien. Je ne tue pas pour moi, mais pour eux.