VI

994 125 2
                                    

- La quête de l’agrément de Dieu par le service rendu à son Maître Serigne Mbacké Mor

Il est de tradition qu’au moment de rejoindre le domicile conjugal, une jeune mariée se voit prodiguer des conseils et recommandations de bonne conduite méritoire afin de réussir sa vie de ménage, et surtout d’acquérir les faveurs de Dieu par le médium du service rendu à l’époux qu’elle va retrouver.

Lorsque vint le tour de Sokhna Diarra, elle a écouté patiemment, poliment tous ces discours que dans son for intérieur elle considérait comme très en deçà de ses propres résolutions. Alors, cherchant, à son habitude, l’inspiration divine dans les Saintes Ecritures, elle ouvrit son Coran qu’elle avait toujours à portée de main. Elle tomba sur le verset attestant que Muhammad (PSL) est le dernier des Envoyés.

Sa résolution fut aussitôt prise. Par ses actes méritoires auprès de cet époux que Dieu lui a choisi, elle allait entreprendre de gagner en grâces si élevées que, n’eût été cette parole divine qui mettait fin à la liste des Envoyés, elle aurait compté, à coup sûr, l’un d’entre eux parmi sa progéniture. Mais qu’à cela ne tienne : l’un de ses enfants au moins, aura au service du Meilleur des Hommes (P.S.L.), un renom si immense que, partout où l’on glorifiera la primauté de Seydina Muhammad (P.S.L.) parmi les autres Envoyés et la pertinence supérieure de la Mission de cet Elu (P.S.L.), l’on attestera de même sa prééminence parmi les Serviteurs de ce Messager Ultime (P.S.L.).

Ainsi, Sokhna Diarra, uniquement soucieuse de se conformer en toute chose aux recommandations de DIEU, allait entreprendre (résolution prise, au demeurant, bien avant son mariage), de se dévouer corps et âme à son époux, uniquement pour gagner l’agrément du Créateur. Et, sans rien attendre en retour, elle a toujours accompli son devoir fait de respect scrupuleux et de soumission totale à la volonté de cet époux.

Par exemple, faute d’avoir reçu un contre ordre de Serigne Mbacké Mor (son époux), il lui est arrivé de passer une nuit entière sous la tornade, agrippée à un pan de clôture alors que celui-là même qui lui avait ordonné de procéder ainsi était, depuis longtemps, allé exécuter ses adorations nocturnes dans sa chambre en l’oubliant sur place.

Une autre fois, plutôt que de déroger à l’ordre d’apporter de l’eau que lui avait donné son époux, elle a préféré se jeter dans le puits, avec la ferme intention de se servir directement à la nappe pour satisfaire son maître. La raison, c’est qu’ elle n’avait pas trouvé de corde sur place pour tirer le précieux liquide. Cet épisode, si retentissant, est demeuré gravé dans la mémoire collective des croyants de ce pays. Il a été, par la suite, chanté, magnifié par tous les exégètes du mouridisme qui s’en sont servi comme base argumentaire pour instruire nos consœurs sur leurs devoirs vis à vis de leurs époux.

C’est dans la bonne humeur, et sans préjudice pour tous ses devoirs de civilité à l’égard des parents et hôtes de son époux, qu ’elle s’occupait elle-même de ses travaux domestiques et de l’entretien de son foyer. Quand on connaît l’environnement hostile de Porokhane à l’époque, avec la sécheresse et la chaleur qui caractérisent cette partie du Sénégal, on peut mesurer combien étaient durs les travaux accomplis dans ces conditions. Pourtant, Sokhna Diarra ne s’est jamais plainte, n’a jamais rechigné à la tâche, pour la seule gloire de DIEU et de son Prophète (Paix et Salut sur Lui.).

Sokhna Diarra Bousso " Borom Porokhane"Où les histoires vivent. Découvrez maintenant