003 | The Kelpies

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▔▔▔▔▔▔▔▔▔▔▔▔CHAPITRE 3 | ❝ MAL ❞ ▁▁▁▁▁▁▁▁▁▁▁▁

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CHAPITRE 3 | MAL
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« Je ne deviendrais pas votre femme. » Déclarais-je doucement pour ne pas l'énerver.

La brise de vent de tout à l'heure, revient danser derrière moi. Elle caresse ma peau, me faisant frissonner puis disparaît d'un coup. Le Seigneur de Weisrock est désormais immobile devant moi, me fixant intensément de ses pupilles rouges et grises.

« Les femmes n'ont aucun droit dans ce monde. » Lâche-t-il en faisant un signe de main vers la gauche.

En quelques secondes, deux domestiques sont à côté de moi, comme pour me surveiller. L'un est à gauche et l'autre à droite. Son imposante taille ne me fait pas peur, et visiblement, il n'est pas effrayé par moi non plus. Enfin, c'est ce qu'il laisse paraître.

« Ramenez ma femme à ses appartements, je dois règler une affaire urgente. Et Mal, si vous opposez une quelconque résistance, je serais dans l'obligation de vous punir. J'espère être assez clair. » Dit-il en regardant au loin, en parlant d'une voix monotone.

« Monsieur. » Commençais-je d'une petite voix « Jamais je ne vous ferais allégeance. »

« Ne me poussez pas à- »

« Mais. » Le coupais-je « Si vous me permettez de ramener père dans votre château pour que je puisses le soigner, alors je vous serais docile. »

Un rire rauque parvient à mes oreilles. Plusieurs frissons parcourt mon épiderme, comprenant que ce rire est tout sauf un rire amical.

« J'en suis presque touché. Vous voulez soigner votre père ? C'est dommage mais celui qui fixe les règles c'est moi et je n'exécuterai jamais un chantage aussi stupide. » Il rigole en prenant une mèche de mes cheveux entre ses doigts pour jouer avec.

« Je vous en supplie. » Fis-je d'une voix brisée.

« Emmenez-là à ses appartements, sa voix me donne mal à la tête. » Ordonne-t-il en commençant à marcher.

Les deux domestiques me tirent par les bras pour me faire avancer, et c'est ce que je fais. J'ai brisé les deux promesses faites à père : je ne serais pas heureuse et je ne pourrais pas le soigner. Nous arrivons près de la grande porte mais un hennissement, à la fois puissant et effrayant, arrête les domestiques dans leur lancée. Ils lâchent mes bras, stupéfaits.

Je me tourne à mon tour pour y voir une créature imposante avec une robe noir de jais, aussi noir que le fond des Enfers. Le Seigneur de Weisrock caresse sa crinière que je ne parviens pas à voir d'ici, mais je peux voir son visage se fermer. Le cheval me fixe dans les yeux, sans cesser de taper son sabot gauche contre les pavés du château.

LA NOUVELLE HÉRITIÈRE Où les histoires vivent. Découvrez maintenant