Chapitre 7

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Les || veulent dire "attention entomophobie".

|| Très soft

John s'arrêta et posa sa main sur le mur, essoufflé, complètement indifférent aux insectes qui grouillait en dessous. Peinant à reprendre son souffle après sa course effrénée contre le fils de Wolverine et Freddy Krueger, le médecin ne cessait de lancer des coups d'oeil inquiets derrière lui.

Il retint un grognement de dégoût en sentant l'odeur de chair en décomposition qui se mit à flotter dans la pièce. Secouant sa main pour se débarrasser des bestioles, il reprit sa route, la boule au ventre. Le jeu de lumières quasi épileptique lui fit froncer les sourcils mais la perspective de retomber sur Moran et ses déguisements le dissuada de faire demi tour.

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Tentant d'être le plus silencieux possible, il faillit sursauter en entendant le grincement caractéristiques de l'ouverture d'une trappe. Soupirant, et peu enclin de s'enfoncer dans ce toboggan sombre, il y sauta malgré tout, l'ombre d'une hache étant un message subliminal plutôt efficace.

|| Moins soft

L'ex soldat sentit son estomac remonter en constatant que - à la manière des parcs d'attractions aquatiques - Moriarty avait déposé des blattes et autres scolopendres dans l'orifice et qu'il glissait dessus. Fermant les yeux et imaginant que c'était de l'eau qui coulait sous lui et non des chilopodes et autres blattoptères.

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Apercevant enfin la lumière faiblarde des néons, il sourit et... percuta Sherlock de plein fouet alors que celui-ci jaillissait d'un autre toboggan. Avant que le blogueur ait pu comprendre quoi que ce soit, Sherlock le serra dans ses bras et enfouit sa tête dans son cou. Attendri, John lâcha un petit rire et le prit contre lui, soulagé de retrouver son compagnon sain et sauf.

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Moriarty se frotta les mains, les pieds sur le tableau de bord, à moitié allongé dans son fauteuil. Moran ouvrit délicatement la porte et la referma derrière lui, rentrant tranquillement et reprenant sa position initiale, derrière son amant.

"Alors ?

- Tout s'est passé comme sur des roulettes mais ça tu le sais déjà non ?

- En effet... parfait dans ce cas !"

Moriarty se retourna et sourit de toutes ses dents à son compagnon.

"Encore cinq minutes et je suis tout à toi Honey...

- Je les plaindrai presque, ricana le Tigre.

- Oh tu peux, rien n'est pire pour Sherlock qu'un mystère insoluble qu'il ne peut résoudre... Et je me ferai un plaisir de lui rappeler cet échec cuisant... Le rassura le Napoléon du Crime avant d'éclater d'un rire sardonique qui vous glacerait le sang. Mais pas celui de Moran. Non, lui il bouillait d'impatience.

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Le duo de choc se sépara, le regard de chacun ancré dans celui de l'autre. Finalement, John se décida à briser le silence - pour une fois peu oppressant.

"Bon... qu'est-ce qu'on fait maintenant ?

- On a pas le choix, on doit suivre ses instructions...

- Bien ! Très raisonnable Sherly, fit la voix moqueuse du criminel, mais rassurez-vous, c'est bientôt fini !

- Oh ça suffit vous ! Cria John, le poing levé vers la source du son.

- Caaalme Johnny, encore un peu de oups, mauvais bouton ! Ricana t-il en faisant clignoter à nouveau les flashs lumineux, à voilà, c'est lui que je voulais !"

Une porte dérobée s'ouvrit et un filet de lumière en sortit. Deux autres suivirent le mouvement, à gauche puis à droite, menant toutes deux uniquement sur des couloirs sombres.

"Nouveau dilemme ! Quelle porte vous mènera dehors !

- Gauche ! S'exclama Sherlock, sans réflexion apparente, en se dirigeant vers le couloir sombre. John tenta de le retenir et de lui dire de prendre son temps mais fut forcé de le suivre.

- Oh et puis flûte ! Fit l'ex militaire en le rejoignant.

Après quelques minutes de marche, dans le noir et sans possibilité de retour, la porte s'étant violement refermée derrière eux, le duo se tenant la main et avançant malgré les doutes, finit par atteindre la porte d'entrée qui s'ouvrit bruyamment.

Soulagés, les deux hommes se remirent à marcher, Sherlock n'ayant toujours pas suffisamment de réseau pour prévenir son frère. Enfin, John se décida à poser la question qui le taraudait depuis depuis une dizaine de minutes :

"Comment tu as-su pour la porte ?

- Élémentaire mon cher Watson ! Pour sortir d'un labyrinthe il faut toujours prendre à gauche !*"

Il sourit en voyant son amant pouffer. Un peu inquiet, Sherlock tapota discrètement la poche du manteau de John, à la recherche de la fameuse boîte. Soupirant mentalement de soulagement en la sentant, il ne prit même pas la peine de se retourner et de vérifier derrière lui. Peut-être aurait-il dû.

Sur le porche, deux silhouettes regardaient le couple s'éloigner. Moran se tenait légèrement en retrait, dans les ombres comme à son habitude mais pu distinctement entendre son amant prononcer ces mots :

"The game is on Tiger, the game is on..."

THE END

* : Le premier qui a la ref je lui offre un cookie.

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