Dylan .

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Je m'assis sur le canapé , soulagé que Jada ne soit plus dans le salon . Gates me regardait furieux de ne plus lire la peur dans mon regard ?

-Qu'est ce qu'il y a Ty ? Pourquoi tu me regardes comme ça ? Tu veux ma bite dans ta bouche ou bien ?

-OÙ EST JADA ?

-On ne hausse pas le ton chez moi , unpeu de respect.

Je jouais au mec , je n'avais pas peur pour ma vie mais malgré le fait que Jada ne soit plus dans cette pièce, j'avais peur qu'il la retrouve . Il fallait absolument qu'il reste dans le salon avec moi le temps que la police arrive . Si Jada a effectivement appuyé sur le bouton , alors la police devrait être là dans 10 minutes . Ça semble court mais c'est hyper long quand on se trouve dans une situation pareille .

Tyson n'arrêtais pas de tourner en rond dans le salon . C'est ça le problème avec les psychopathes ratés,  ils échafaudent mal leur plan et dès que quelque chose tourne mal , ils sont perdus .

-Comment va ta sœur ?

Il se stoppa net . Oh oh ?

-Ne parle pas de ma sœur enfoiré .

Voix basse de beaucoup d'octaves , phalanges presque pâles , yeux lançant des éclairs , mauvais signe vous me direz ? Oui vu que je le vois se diriger vers moi en serrant très très fort son couteau . DYLAN BOUGE. Oui oui dans deux secondes, j'ai pas fini d'analyser la situation.

Le temps qu'il se jette sur moi , je l'avais déjà plaquer au sol et balancer son couteau de l'autre côté de la pièce.  Je n'aime pas me battre , c'est quelque chose que je déteste et que j'ai toujours éviter jusqu'à ce jour à Chicago et putain c'était à cause de ce connard de Tyson Gates . Soudain tout me revint sous forme de gifle en plein visage ; le sang , les cris , Leila , je la serrais si fort ce jour là , et maintenant ce connard voulait faire du mal à Jada . Je ne me rendis même pas compte que j'étais entrain de le rouer de coups jusqu'à je me sente tirer en arrière par quelqu'un. Tout était flou , j'avais l'impression de perdre la vue .

-M. Woods calmez vous .

La police . La police était là . Je respirais tellement fort , mes poumons étaient feu . Quand je repris mes esprits , je pris le couteau et le tendis à l'officier qui embarquait ce qui restait de Gates.

-Tenez . Pièce à conviction.

Je sentis des bras m'entourer et je n'eus pas besoin de regarder pour savoir que c'était Jada.

Un officier s'avança vers moi avec un sourire gêné plaqué sur ses lèvres.

-M. Woods souhaitez vous faire une déposition ?

-Plus tard.

Il voulu ajouter quelque chose mais il en fit abstraction. Je crois que mon regard meurtrier y a été pour beaucoup. Je sentais le regard de Jada sur moi , elle m'avait lâché et se trouvait à mes côtés maintenant.

-M. Woods , ceci est une scène de crime...

-Pardon ? Personne n'est mort ici , il n'y a pas d'enquête à faire.

-Oui, je sais. Je parlais pour votre santé mentale à tous les deux, vous devriez peut-être dormir ailleurs ce soir.

-Ma santé mentale va très bien , vous avez le criminel maintenant sortez de chez-moi

-Monsieur...

-DEHORS . TOUS . MAINTENANT .

Il ne dit plus rien et sorti suivit de ses compagnons. Putain de merde j'en ai marre de tous ces gens qui me regardent comme s'ils ont peur que mon monde s'effondre dans la seconde ou que je devienne maboule . Je me servais un verre de Martini en espérant que l'alcool me calme mais le regard de Jada sur moi me brûlait la peau . Pourquoi me fixait-elle avec autant d'insistance ? Je fis alors de même, mon verre à la main . Je vis qu'elle avait nettoyé le sang sur elle et qu'elle avait les yeux remplis de larmes . Il y avait tellement d'émotion dans ses yeux , elle semblait partagée entre la colère, la peur et la reconnaissance.

La reconnaissance ? Non bébé, je ne suis pas un héro. Je suis celui qui t'a mise dans cette situation pourrie .

-Merde .

Je sais juste que je venais de faire exploser mon verre en mille morceaux contre le mur . Ça me tuait de voir ce regard alors je pris la route de ma chambre mais je me dis que ce serait peut-être mieux de rester dans une chambre autre que la mienne aujourd'hui. Je partis alors dans une des chambres d'amis. J'avais fermé la porte et j'étais assis à même le sol.

Putain Dylan dans quelle merde t'es-tu encore fourré ? Je ne sus combien de temps je fis là assis dans le noir . J'avais perdu le notion du temps et même du monde autour de moi jusqu'à ce que je sente une main se poser sur la mienne . Depuis combien de temps était-elle là ? Nous étions toujours dans le noir.

-Dylan...

-Non ! Non Jada putain non . Non . Juste non . Ne prends pas cette voix avec moi , je ne suis pas un animal blessé , je ne suis pas un héro. Tu vois ça ? Cette noirceur ? C'est moi . Tout ça c'est moi , toute cette situation merdique c'est moi alors non . Je ne sais pas ce que tu cherches , je ne sais pas ce que tu penses trouver derrière tout ça , je ne sais pas ce que tu veux comprendre en moi mais non . Non bébé. S'il te plaît pars . Je vais te faire du mal , pas juste émotionnel , physique aussi , je t'en ai déjà fait d'ailleurs. Donc pars . Va vivre ta vie , loin de moi , ne cherche pas à me joindre ou quoi que ce soit Jada . Si tu restes avec moi je vais juste te tuer à petit feu...

-Mais Dylan...

-NON ÉCOUTE MOI BORDEL ! Tu ne vois donc pas ? Tu ne comprends pas ? Jada , toi et moi on a rien à faire ensemble . Je voulais juste te baiser et toi tu m'as fait ça , tu m'as fait ça putain, tu m'as mis dans cet état . Alors non . Éloigne toi de moi .

-Dylan écoute moi...

-Sors de chez moi merde . DEHORS JADA . TOUT DE SUITE !

Je la sentis frémir à côté de moi et malgré toute la situation dramatique et tragique qui venait d'avoir lieu , j'eus envie d'elle, là tout de suite , sur ce putain de sol , dans cette putain de chambre. Une envie si forte purée. Je perds la boule . Sa chaleur , son corps , son odeur , cette fille était un phéromone en elle-même. J'ai l'esprit tellement tordu et les pensées qui vont dans tous les sens . Je perds vraiment le Nord et Jada n'avait toujours pas bougée.

-Va t'en Jada et ne reviens pas.

Je la sentis hésiter mais elle fini part se lever . J'entendis un faible "Adieu Dylan" et ensuite la porte claqua . Le bruit était assourdissant et résonnait en boucle dans ma tête comme un écho . Je crois que c'est le son de la solitude, de moi tombant dans ce puit sans fond . Mes émotions allaient dans tous les sens , la douleur anesthésiait mes membres . J'avais mal et en même temps je ne ressentais rien .

Je suis vraiment seul cette fois-ci , et je n'en ai jamais eu autant conscience.

S O U L CryOù les histoires vivent. Découvrez maintenant