Chapitre 3

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- Oh putain, mais quelqu'un m'en veut ou quoi ? Où est la caméra cachée ?

Mais c'est quoi son problème ? J'écarquille les yeux et je sens mes joues qui commencent à chauffer. Pas à cause d'une quelconque attirance oh non, on en est loin maintenant mais plus à une envie irrésistible de lui refaire son magnifique portrait. Je croise les bras mais avant que je ne prononce une phrase pour le remettre à sa place, une autre voix se fait entendre, elle m'interpelle :

- Mademoiselle DUBOIS, je suis ravi de vous revoir. Je vois que vous avez rencontré notre poulain ! Venez je vais présenter au reste de l'équipe.

- Monsieur Edouards, ravi de vous revoir également. Et merci de me donner ma chance.

Monsieur Edouards est le président de l'écurie, c'est un homme grand, je dirais qu'il a la cinquantaine et est aussi le fondateur de Edouard Construction. Une des plus grandes entreprise de constructeur de pièce moto. Ses cheveux poivre et sel ainsi que son visage rond lui confère un air rassurant et paternel. Je sais ce que vous pensez : La pauvre elle cherche une figure paternelle dans tous les hommes qu'elle croise. Et bien je dois avouer que ce n'est peut être pas totalement faux mais personnellement je n'ai pas le temps de faire une psychanalyse.

Alors que je jette un regard autour de moi, je tombe sur de magnifiques yeux mais oh combien assassin posés sur moi. Dire que je me sens mal à l'aise est un euphémisme, mais M Edouards me lance une échappatoire en m'annonçant :

- Allez venez je vais vous présenter et vous montrer les locaux.

Puis il s'adresse à Connor :

- Conn' je te vois en salle de réunion tout à l'heure avec Jason et Max. Aucun retard ne sera accepté.

L'intéressé ne dit rien, il hoche simplement la tête pour donner son accord mais alors que je suis mon employeur, la voix rebelle de Connor retentit :

- Henry, il est hors de question qu'elle touche à ma moto !

Il a crié tellement fort qu'il m'en a fait sursauter. Décidément je sens que ça va souvent être comme ça. Son comportement m'irrite mais quelque chose chez lui m'attire irrésistiblement. Tu es dans la merde me souffle encore ma conscience. Nous passons les portes battantes et enfin loin de Connor, ma respiration et mon pouls reprennent un rythme normal. Mince alors je ne pensais être autant à cran.

Deux inspirations et expirations plus tard je suis à nouveau relaxe enfin autant qu'on peut l'être lors de son premier jour de travail. De plus, ce magnifique regard croisé il y a quelques minutes se rappelle à moi mais la voix de M Edouards me ramène au présent :

- Excusez Connor, c'est un très bon pilote et un très bon gars au fond.

Quand nos yeux se croisent, il doit y lire toute ma perplexité et mon étonnement car il rajoute en souriant :

- Bon ok il est comment dire ? ...

Et le temps qu'il réfléchisse je lui propose :

- Méprisant ? Arrogeant ? Méchant ?

Il rit dans sa barbe (qu'il n'a pas d'ailleurs) puis m'avoue :

- Bon d'accord, peut être un peu des trois mais vous verrez il n'est pas si méchant au fond et puis j'avoue que c'est peut être un peu ma faute, je lui cède tout trop facilement mais c'est lui le poulain de mon écurie et puis son père était mon meilleur ami.

- Ok je comprend tout ça, mais il n'est pas obligé d'être aussi misogyne quand même.

Il rigole franchement, et tout en continuant de marcher il m'avertit :

Love at full speed : CapucineOù les histoires vivent. Découvrez maintenant